Sommes-nous "coolonisés" ?

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« Les jeunes Québécois parlent français, pensent anglais et rêvent américain. »


La semaine dernière, j'ai écrit un texte qui a bien fait jaser, au sujet de l'avenir du français au Québec.    


La réaction fut... intéressante. Les lecteurs m'ont écrit pour me raconter des anecdotes, plus savoureuses les unes que les autres, au sujet de la lente érosion de la qualité et du respect du français au Québec.   


Par exemple, un lecteur m'écrit: "Il y a un bon moment que le tournant a été pris concernant le français chez les Québécois. J'en veux pour preuve cette tendance depuis au moins 20 ans à baptiser les enfants Steve, Kevin, Brian, Patrick, Jennifer, Jonathan, Fay".   


Un autre m'informe que La Sentinelle, journal qui dessert Chibougamau dans le Nord-du-Québec, publie maintenant des textes en français et en anglais parce qu'une partie des lecteurs est anglophone. À Chibougamau ! Vérification faite, c'est bel et bien le cas, même qu'Impératif français a dénoncé la situation en 2018.   


Une lectrice qui a le sens de la formule m'a écrit au sujet des jeunes qui veulent assouplir la loi 101: Les jeunes Québécois parlent français, pensent anglais et rêvent américain.  


Un lecteur écrit que lorsqu'il nous entend parler franglais, il nous trouve "coolonisés". 


Mais l'histoire la plus hallucinante est la suivante. Pouvez-vous croire qu'en Beauce, une semaine consacrée à la valorisation des produits de l'érable s'appelle ... Érable Week !  


Quoi, le mot "semaine" était trop dur à prononcer ? 


Cette semaine de l'érable commence demain. J'imagine qu'on doit se compter chanceux qu'ils ne l'aient pas appelée "Maple Week".