Sociétal et individualisme: dualité nécessaire en politique

Tribune libre

En communauté, une règle de base me semble essentielle: c'est la division entre l'individualisme et le sociétal. Ou plutôt que de parler de division, peut-être est-il préférable de parler de complémentarité. Certains ne semblent pas l'avoir compris ou, pire encore, l'ignorent délibérément à des fins partisanes.
La pluralité de points de vues et, par extension, celle des politiques sociales et économiques mises en place pour améliorer le sort commun est la meilleure garantie que les citoyens ne seront pas soumis à une idéologie unique ou à une dictature de pensées et d'actions. L'échec du communisme met en évidence ce fait et ce n'est pas sans raison que des pays comme la Russie ou la Chine l'abandonnent et que d'autres cherchent à se débarrasser de dictatures qui les détruit jour après jour tout en ne réussissant qu'à enrichir les proches du pouvoir et ce, sur une échelle autrement plus élargie que le pire des gouvernements démocratiques que nous connaissons. Ce qu'ils choisissent pour remplacer ces dictatures ne vaut malheureusement souvent guère mieux mais ça, c'est un autre débat.
Revenons à nos sociétés. La pluralité des opinions s'inscrit dans cette optique. Trop souvent, on ne cherche qu'à démoniser ceux qui ont un autre point de vue que le nôtre, alors que du choc des idées surgit la lumière. Mais ce n'est pas ce que cherchent les donneux d'opinion tellement enflés de leur ego qu'ils ne voient dans l'opinion différente de la leur qu'une atteinte personnelle à leur sacro-sainte personne, alors qu'il n'en est rien et que tout se passe dans leur esprit.
Aimeriez-vous vraiment vivre dans une société où la seule réalité acceptable est celle des idéologues qui ont usurpé le pouvoir? Où le but recherché n'est pas de partager la richesse mais de distribuer la pauvreté, comme le communisme historiquement le propose? Où tous ceux qui remettent en question l'ordre établi sont juste bons pour le goulag? C'est pourtant le but que visent ceux qui, systématiquement, insultent et dénigrent systématiquement ceux qui, ô scandale, ne vont pas dans le sens de leurs idées. Quand les faits leur donnent tort, il est plus simple de les balayer sous le tapis et d'essayer de faire taire ceux qui leur apportent une réalité différente ou vue sous un autre angle que de chercher à comprendre et partager ses visions et d'en discuter. Sur la base des faits, et non des idéologies. Quand on est incapable de discuter, il est plus simple d'insulter: pour un marteau, tout est un clou. Et surtout, plus facile à intégrer dans le schéma de la vision étriquée des choses que l'on veut imposer aux autres à tout pris, même à celui d'une saine démocratie. Le but recherché n'est pas de créer une meilleure société mais de créer NOTRE société, à l'exclusion de tout débat.
En parallèle, les faits (et j'insiste sur: LES FAITS) que j'ai relatés au sujet d'Amir Khadir dans un article précédent ne font pas l'affaire de tous. Parfait. Mais ce n'est pas en se cachant la tête dans le sable et en idéalisant un système qui a fait la preuve de ses dérives anti-humanitaires que l'on empêchera la réalité de nous rattraper! Et ce n'est surtout pas en tentant de baîllonner ceux qui apportent des faits que l'on réussira à faire passer ses propres fanrtasmes.
D'où la pluralité des réalités: ce n'est ni en sanctifiant ni en démonisant alliés et adversaires que l'on fait avancer le débat mais bien en intégrant les différentes couleurs: le blanc est un mélange de couleurs, le noir, son absence. Je me battrai toujours pour la diversité d'opinions, en autant qu'elles ne soient pas uniquement l'expression de fantasmes sans fondements et de crédulité crasse enveloppée de pseudo-science. Et je suis absolument et résolument du coté des Lumières...


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