Émeutes aux États-Unis

Se sentir coupable d’être blanc

21 longues secondes de silence

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Tribune libre

 




En regardant un reportage sur les ondes de RDI, j’ai été frappé par le commentaire d’un jeune américain qui avouait combien il se sentait coupable d’être blanc quand il était confronté aux actes de barbarie de la part des policiers blancs envers les afro-américains alors que lui n’était nullement assailli de la sorte par un policier… parce qu’il était blanc.

Quand un jeune de race blanche en est rendu à exprimer avec un malaise aussi ardent le racisme systémique qui gruge telle une gangrène depuis des décennies la cohabitation entre les policiers et les Noirs, c’est dire à quel point la cicatrice est profonde et douloureuse.

Par ailleurs, ce n’est surement pas le discours incendiaire de Donald Trump qui contribuera à faire diminuer les tensions Loin de là, il ne fera qu’attiser davantage les braises de la révolte et de l’humiliation avilissante des Noirs pour qui la dignité est un vocable auquel ils n’ont tout simplement pas droit dans les pensées du président américain.

Toutefois, il est permis de percevoir, à mes yeux, un peu de lumière au bout du tunnel, quand de jeunes américains blancs éprouvent un sentiment de culpabilité eu égard aux injustices racistes dont les afro-américains sont victimes de la part des policiers blancs. En bref, ces jeunes osent clamer leur désarroi eu égard au racisme systémique, un désarroi qui peut-être parviendra un jour aux oreilles d’un dirigeant américain pour le  plus grand bien d’une saine convivialité entre les Noirs et les Blancs… « I have a dream », disait un certain Martin Luther King en 1963, il y 57 ans!...

21 longues secondes de silence

Un Justin Trudeau de glace, le regard figé droit devant lui pendant 21 secondes à la suite de la question d’un journaliste portant sur le discours et les actions du président des États-Unis Donald Trump qui en appelle désormais à l’action militaire envers les manifestants dans plusieurs villes américaines.

Finalement, après un soupir, la « réponse » est venue. En fait, Justin Trudeau n’a jamais répondu à la question, se contentant d’exprimer son « horreur » et sa « consternation » devant « ce qui se passe aux États-Unis », et de faire dévier le sujet sur le racisme au Canada.

Mais que s’est-il donc passé dans la tête de Justin Trudeau pendant ces 21 longues secondes de silence? Avait-il planifié ce silence dans l’éventualité, voire la certitude que la question allait lui être posée? Si oui, quelle était son intention en gardant le silence? Toutes des questions qui demeureront certes sans réponse…

Sans avoir aucunement la prétention de lire dans les pensées des gens, j’ose quand même quelques éléments de réponse. À mes yeux, Justin Trudeau avait prévu cette question et, son silence se voulait révélateur d’une part, de son malaise eu égard au discours de Trump et d’autre part, à la fragilité des relations commerciales avec nos voisins du Sud.

Or, connaissant la hargne que Justin Trudeau éprouve envers le racisme, je suis d’avis qu’il aurait pu tout au moins réaffirmé sa position envers les propos incendiaires de Donald Trump, une attitude davantage digne d’un premier ministre au lieu d’un interminable lourd silence… 

https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/trudeau-accusé-de-manquer-de-courage-face-à-trump/ar-BB14Z7m9?ocid=spartandhp


Henri Marineau, Québec 


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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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1 commentaire

  • Charles Danten Répondre

    4 juin 2020

    Ne cherchez pas midi à quatorze heures, moi je pense tout simplement que Trudeau sait très bien au fond de lui que la diversité n'est pas une richesse, mais un appauvrissement majeur pour tous ceux concernés.