Les résultats de l’élection du 4 septembre ont entraîné un réveil au goût amer pour tous les partis présents à l’Assemblée nationale. L’Eldorado du pouvoir auquel PQ, PLQ et CAQ s’attendaient, ou la balance du pouvoir espérée par QS, ne se sont pas matérialisés, comme si les électeurs se méfiaient trop des partis pour leur confier les pleins pouvoirs.
Le seul parti à ne pas être déçu, hormis par la défaite de son chef, Jean-Martin Aussant, dans Nicolet-Bécancour, est Option nationale. ON s’attendait et visait 2 % à sa première tentative électorale et c’est ce qu’il a obtenu. Ce 2 %, si ON n’avait pas existé, serait probablement allé grossir les rangs des abstentionnistes et de ceux qui ne se reconnaissent plus dans aucun parti.
À titre de nouvelle formation de moins d’un an d’existence et partie de zéro, Option nationale et Jean-Martin Aussant ont réussi leur pari de se doter d’une organisation, d’un membership conséquent et de candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions du Québec. D’une certaine façon, l’élection du 4 septembre aura constitué une répétition générale pour ON en vue d’un prochain scrutin qui ne saurait tarder, vu la configuration minoritaire du gouvernement péquiste. N’ayant ni allié à gauche suffisamment important, ni alliés à droite, le PQ ne pourra se maintenir au pouvoir bien longtemps.
Voici une nouvelle occasion pour Option nationale d’affirmer sa pertinence en se remobilisant et en allant à la rencontre des citoyens. Après avoir laissé retomber la poussière, il devient maintenant impératif de remettre la machine en marche. Doter chaque circonscription d’une structure d’organisation plus permanente et de fonds propre constitue la clé des succès futurs de notre parti.
La campagne électorale a agi comme un puissant révélateur ayant permis à une multitude de personnes motivées (candidats, organisateurs et militants) d’acquérir une expérience et de se doter d’un bagage de connaissances inestimable du terrain. Avant que les militants ne se dispersent et ne se démobilisent, happés par le quotidien, nous estimons qu’Option nationale doit se remettre en action le plus rapidement possible et cela afin de concrétiser le plus ambitieux projet collectif que le Québec n’ait encore jamais entrepris : la création du chantier de la souveraineté.
Ce chantier devra comporter, entre autres, un plan d’action axé sur la formation politique de nos membres et sur la multiplication des assemblées de cuisine afin qu’un maximum de nos concitoyens soit exposé à notre projet d’indépendance. Le temps nous est compté si nous voulons être prêts pour la prochaine élection.
André Lamy et Denis Monière, respectivement ex-candidats d’Option nationale dans Hochelaga-Maisonneuve et Sainte-Marie-Saint-Jacques
Montréal, le 19 septembre 2012
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8 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 septembre 2012Une thèse que je ne partage pas, mais admettons qu'elle est exacte. Alors vous seriez le Parti de l'Abstention ou Option Nul.
Pensez-vos que votre base est assez solide pour prendre de l'expansion ? Les abstentionnistes sont démotivés, voir écœurés des partis traditionnels. Je doute qu'ils se lèvent en masse pour faire du travail de militant ou pour contribuer à vos levers de fonds. Leur vote peut être assez nomade pour essayer une nouveauté électorale autre que la votre. La prochaine élection pourrait être le clou dans le cercueil.
Et aucune élection ne se prépare dès le déclenchement d'une campagne ou dans les quelques mois qui précèdent, mais bien depuis la fermeture des bureaux de votes, en remerciant chaleureusement les membres qui ont travaillé sur le terrain même si votre candidat est défait, puis en allant remercier tous ceux qui apporté une aide quelconque. Apprenez à remercier vos contacts et développez vos réseaux dans le comté. Plus vous aurez de contacts, meilleurs seront vos chances de rejoindre le monde, et meilleure sera la perception des attentes dans le comté que vous travaillerez. Et bien sûr, les contributions entrerons plus facilement.
Archives de Vigile Répondre
25 septembre 2012Si l'on en croit ces messieurs les 2% d'Option Nationale n'aurait pas été volé au PQ, mais aux abstentionnistes.
C'est dire que le chef Jean-Martin Aussant, un ex-péquiste, n'attire pas de péquistes.
Dur constat.
Archives de Vigile Répondre
24 septembre 2012La déception ne vient pas tellement du fait du gouvernement minoritaire élu mais surtout de la division, encore, du vote souverainiste. Et qu'on ne viennent pas me dire que cette division est un mythe, la preuve justement le résultat du 4 septembre.
Comme plusieurs, je ne suis pas d'accord avec l'ensemble du programme du PQ mais je suis souverainiste et je ne pense pas que de créer un autre parti avancera la cause. Le PQ est et sera jusqu'à l'indépendance, un parti de coaliation pour la cause. Faire valoir ses idées par ce véhicule est à mon avis possible.
Le pire ennemie des souverainistes, ce sont les souverainistes. Franchement décourageant. Le simple partisant, dont je suis, est un peu fatigué de ces guerres intestines ou l'égo semble prendre le pas sur l'essentiel.
Stéphane Sauvé Répondre
24 septembre 2012Question de faire des milles sur votre texte et le commentaire de M. Marineau, voici:
Vous écrivez:
"Ce chantier devra comporter, entre autres, un plan d’action axé sur la formation politique de nos membres et sur la multiplication des assemblées de cuisine afin qu’un maximum de nos concitoyens soit exposé à notre projet d’indépendance..." et j’ajouterais une plus grande visibilité sur les médias traditionnels .
Ce à quoi répond Marineau avec : À cet effet, qu’est-ce qu’Option nationale entend faire pour pallier cette insuffisance néfaste à sa crédibilité ?
Tentative de réponse: La concentration des médias traditionnels est telle, qu'il nous faut innover pour capter et garder l'attention des électeurs. Mais où et comment ?
Où ?: Dans les actions qui nous permettrons de mieux unir nos forces, là où elle se trouve. Exemple: En Outaouais par exemple, nous avions plus de 75 membres dont l'enthousiasme, l'énergie, les idées, et la disponibilité n'ont pas (ou presque pas) été capitalisés. Je comprends que nous avons été pris à court de temps. Nous avons du temps, suffisamment de temps pour créer une coalescence des forces en présence.
Comment: En connaissant mieux nos forces. Qui a besoin de quoi, qui peut faire quoi, et comment on peut arrimer ces forces. En bref, une cartographie dynamique des offres et besoins de services des forces souverainistes locales, régionales et nationales.
Question de faire des milles sur votre texte et le commentaire de M. Marineau, voici:
Vous écrivez:
"Ce chantier devra comporter, entre autres, un plan d’action axé sur la formation politique de nos membres et sur la multiplication des assemblées de cuisine afin qu’un maximum de nos concitoyens soit exposé à notre projet d’indépendance..." et M. Marineau de rajouter: " une plus grande visibilité sur les médias traditionnels . À cet effet, qu’est-ce qu’Option nationale entend faire pour pallier cette insuffisance néfaste à sa crédibilité ?
Tentative de réponse: La concentration des médias traditionnels est telle, qu'il nous faut innover pour capter et maintenir l'intérêt et l'attention des électeurs sur la raison d'être d'ON. Mais où diriger notre effort et comment ?
Où ?: Dans les actions qui nous permettrons de mieux unir nos forces, peut importe où elle se trouve. Exemple: En Outaouais, nous avions plus de 75 membres dont l'enthousiasme, l'énergie, les idées, et la disponibilité n'ont pas (ou presque pas) été capitalisés. Je comprends que nous avons été pris à court de temps et fortement conditionnés par le mode traditionnel de faire des campagnes électorales. Mais voilà, nos moyens sont restreints, notre enthousiasme est élevé et nos succès passés abondants. Nous avons du temps, suffisamment de temps pour créer une coalescence des forces en présence. Pour ce faire, nous devons faire plus et mieux avec moins.
Comment: En connaissant mieux nos forces. Qui a besoin de quoi, qui peut faire quoi, et comment on peut arrimer ces forces. En bref, nous devons réaliser une cartographie dynamique des offres et besoins de services des forces souverainistes locales, régionales et nationales. Nous parlons d'environ 200 heures de travail/personne pour la cartographie initiale.
Le présent médium ne se prête pas bien à une explication en détail de la stratégie pour parvenir à ce "comment"...Il reste à la direction nationale d'ON, de donner un coup de barre pour permettre cet échange entre nous via des plate-formes interactives de collaboration via le site d'ON. Nous n'avons pas le choix. Si nous voulons faire un contre-poids efficace à cette concentration des médias, nous devons faire marcher à vitesse grand "V" les nouveaux médiums à notre disposition. On les fait actuellement tourner à 30 % de leur capacité.
Carpe.Punctum@gmx.com
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Le commentaire de M. Hans Perrier vient à point. Aussi innovante soit la stratégie d'ON pour gagner quelques points d'élection, jamais elle ne sera aussi efficace que celle qui vise la coalition des forces en présence. C'est pourquoi, je crois ardemment qu'il est nécessaire de créer une unité tactique qui réalise la cartographie dynamique des forces souverainistes. Une unité qui est apolitique, mais alimentée par le désir de devenir le meilleur de qui nous sommes individuellement et collectivement. Et comme nous le savons tous, ça passe par la réappropriation de nos pouvoirs actuellement entre les mains d'Ottawa et ultimement la création d'un pays.
Archives de Vigile Répondre
24 septembre 2012@par Patrice-Hans Perrier
Vous parlez comme un grand livre! J'écoutais hier Françoise David parler de souveraineté..,..quand on sait que environ 40% des membres de QS sont fédéralistes.
Là, je lis ce message de M. Monière...pis je me dis:"Il n'a pas compris". En tout cas, vous lui dites très clairement
le portrait!
Tout comme vous, je pense que notre mouvement est rendu à la croisée des chemins: "ça passe ou ça pète !".
S'il n'y a pas de regroupement, M. Monière sera, à peu près, tout seul dans le champ à parler de souveraineté! ON sera un autre QS!
Gilles Jean
Patrice-Hans Perrier Répondre
24 septembre 2012Mes amis,
je suis un des signataires de la déclaration qui a présidée à la naissance de OPTION NATIONALE.
mais, j'ai voté pour le PQ, parce qu'il le fallait.
le résultat du vote est satisfaisant, très.
nous avons un PQ qui se tient les fesses serrées et qui est obligé d'aller au plus vite: d'aller au FAITS ET AU BUT.
pour la suite, nous avons une année pour mettre en forme une coalition digne de ce nom.
sinon, tout sera bel et bien perdu.
et, NOUS TOUS, les ÉGOCENTRIQUES, seront responsables de notre lente disparition programmé. Mort atroce dans la souffrance, le désarroi et la honte la plus abjecte.
Archives de Vigile Répondre
23 septembre 2012Je sens une effervescence et une motivation certaine des membres d'Option Nationale à se maintenir mobiliser et à aller au devant des électeurs. Beaucoup sont déçus de la défaite de Jean-Martin Aussant mais nous avons, par contre, doublé le nombre de membres. Avec 6,000 membres, nous possédons dorénavant les ressources requises pour espérer rassembler les 40% de québécois favorables à l'indépendance. En plus de l'expérience acquise durant la dernière campagne électorale, nous avons, en surplus, du temps pour s'imposer comme une force politique incontournable. Les québécois demeurent curieux et intéressés à nous connaître d'avantage. Ils cherchent désespérément une porte de sortie à la crise politique actuelle et ils sont définitivement intéressés par le changement. Option Nationale offre une réponse valable au blocage tant au niveau fédéral qu'au niveau provinciale. Maintenant qu'ON n'a plus à faire face à cette ridicule parade du vote stratégique, son message risque d'être mieux accueilli. Mais il n'y a pas une seule minute à perdre . Il faut continuer !
Henri Marineau Répondre
23 septembre 2012"Ce chantier devra comporter, entre autres, un plan d’action axé sur la formation politique de nos membres et sur la multiplication des assemblées de cuisine afin qu’un maximum de nos concitoyens soit exposé à notre projet d’indépendance..." et j'ajouterais une plus grande visibilité sur les médias traditionnels.
À cet effet, qu'est-ce qu'Option nationale entend faire pour pallier cette insuffisance néfaste à sa crédibilité?
Henri Marineau
Membre officiel d'Option nationale