Concentration des médias

Sans limite

Quebecor média veut que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) intervienne le moins possible pour freiner la concentration des médias.

17. Actualité archives 2007

C'est ce qu'a dit l'entreprise, mardi, aux audiences du CRTC sur la concentration des médias, qui se poursuivent à Gatineau.
Selon Quebecor média, on ne devrait pas imposer de limite à la concentration des médias, car elle permet de multiplier les sources d'information et de donner davantage de choix aux citoyens.

Le vice-président directeur de l'entreprise, Luc Lavoie, a dit que la politique fédérale sur la propriété des médias, qui a empêché Quebecor de mettre la main sur les stations du groupe Radio-Média, dont CKAC, était « périmée, inutile et indéfendable ».
« Il doit y avoir une déréglementation dans le domaine de la distribution et de la radiodiffusion. Le système actuel étouffe les joueurs qui sont les moteurs du système de radiodiffusion. [...] La réglementation est devenue obsolète. » Il ajoute qu'à son avis, la consolidation dans l'industrie se produira, que les autorités le veuillent ou non.
Selon lui, les entreprises et le public perdront s'ils ne peuvent participer au mouvement de consolidation des entreprises de communication.
« Il faut permettre à des entreprises canadiennes d'être suffisamment fortes, [...] pour qu'elles offrent une qualité de produit médiatique sous toutes les formes existantes, nouvelles ou anciennes, et qui se comparent à ce qui se fait de mieux dans le monde. Sinon, il y a toute une génération qui va se perdre dans des médias venus d'ailleurs et la diversité des voix sera une utopie qui n'aura servi à rien », a dit M Lavoie.
Astral Media, qui participait aussi aux audiences et qui possède près du quart des stations de radio du Québec, a été moins tranchante. L'ancien président du CRTC, maintenant président du conseil d'administration du groupe Astral, André Bureau, estime de son côté que le Conseil devrait étudier les transactions au cas par cas.
Selon lui, l'organisme fédéral doit protéger le public, mais il possède déjà tous les pouvoirs dont il a besoin et aucune nouvelle règle ou politique n'est nécessaire.
L'audience publique du CRTC sur la diversité des voix doit normalement prendre fin vendredi.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé