Sacrez la religion en dehors de nos écoles !

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Le cours d'éthique et culture religieuse pose un problème réel





Habituellement, je ne signe pas de pétition.


Mais ce matin, j’ai décidé de signer cette pétition exigeant qu’on retire le volet « culture religieuse » des cours d’ECR (Éthique et culture religieuse). Vous pouvez la trouver ici.


 


 


Pourquoi ? Parce que j’ai écouté le  débat à Médium large entre des tenants du cours et des opposants.


 


 


Daniel Baril,  co-auteur avec Normand Baillargeaon du livre La Face cachée du cours éthique et culture religieuse, a très bien expliqué à quel point les pires craintes exprimées au début du cours il y a huit ans se sont concrétisées.


On devait enseigner l’histoire des religions, on se retrouve à bourrer le crâne des enfants en définissant leurs petits amis, non pas en termes culturels, mais en termes religieux. Ce qui devait rassembler, divise.


Et pire encore, on n’accorde une place aux athées, non-croyants ou non–pratiquants qu’en secondaire 4 alors que les cours d’ECR sont donnés à partir de la première année. Alors que 80% de la population québécoise vit sa vie sans croire ou sans pratiquer on passe 10 ans à parler à nos enfants des croyants et des pratiquants !


 


Autre question : Pourquoi n’aborde-t-on pas les religions avec un esprit critique, comme on le fait avec la politique ou l’économie  ou d’autres domaines de l’activité humaine ?


Personne pour remettre en question l’Immaculée Conception, le buisson ardent, la nourriture halal, ou l’impératif de faire shabbat ? Ces règles et croyances doivent être présentées à nos enfants comme si c’était tout à fait anodin ?Comme une particularité comme une autre ?Ppersonne pour remettre en question le fait que des individus vivent selon un livre écrit il y a des milliers d'années ? Personne pour dire à quel point tout ça est ri-di-cu-le ?


Il y a un élément qui n'a pas été abordé au débat ce matin: les musulmans qui eux-mêmes critiquent les cours d'ECR parce que l'image qu'on y donne de leur religion est stéréotypée.


 


 


Mais une autre chose m’a  choquée pendant ce débat.


 


 


Mireille Estivalèzes, professeure en éducation à l'Université de Montréal et spécialiste de l'enseignement des religions à l'école, racontait avec enthousiasme que dans une école elle avait croisé un enfant qui préparait une recherche sur le bouddhisme. « Il m’a dit moi je suis juif et mon ami est bouddhiste je veux comprendre c’est quoi ses croyances. »


Mais quelle absurdité ! Un enfant n’est pas « juif » un enfant n’est pas « bouddhiste ». Un enfant ne vient pas au monde en étant croyant.


Il vient au monde dans une famille où ses parents, s'ils sont croyants, lui inculquent leurs croyances.


Qu’un adulte se dise bouddhiste ou pastafariste, c’est son choix, il a réfléchi, pensé, choisi de croire en tel ou tel précepte.


Mais un enfant de 6 ou 12 ans ne peut pas être identifié comme musulman, protestant ou chrétien. Ou même athée..


C’est aussi absurde que si un enfant de six ans vous disait: « Moi je suis péquiste et je fais une recherche sur Philippe Couillard pour comprendre pourquoi mon ami , lui, est Libéral».


 


J'ai signé la pétition. Mais si le volet religion n'est pas retiré des cours de ECR, pourquoi ne pas au moins permettre aux parents québécois qui le souhaitent de soustraire leurs enfants à ce cours qui bourre le crâne de nos enfants à grands coups de relativisme culturel ?




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