Faire de la politique autrement

S'auto-pelure-de-bananiser

Jean-François Fortin s'éjecte de la politique

Tribune libre

S'auto-pelure-de-bananiser est une expression savoureuse du folklore politique québécois. Elle fut inventée par Jacques Parizeau et traduit remarquablement bien le geste posé cette semaine par Jean-François Fortin. Elle veut surtout dire se tirer dans le pied.
D'autres avant monsieur Fortin ont prétendu faire de la politique autrement. Ils sont aujourd'hui en dehors de la politique. Celui qui nous parle de «politique autrement» brandissait la ligne de parti lors du départ de Maria Mourani! Celui qui se réclame de la démocratie oublie qu'il a été élu sous la bannière du Bloc québécois et que son chef légitime est Mario Beaulieu!
La souveraineté exige une coalition de toutes les forces nationales. Or, monsieur Fortin opte maintenant pour une approche clientéliste avec son parti hypothétique «Régions Québec». Nos régions souffrent... À quand une formation pour chacun des «damnés de la terre»: Parti des Amérindiens du Canada (PAC), des femmes (PFC), des homosexuels (PHC), etc. Le monde commun éclate.
Souverainiste BCBG de l'ancien establishment, il aimerait que l'indépendance se fasse avec l'assentiment du Canada anglais. Dire que Mario Beaulieu est un radical démontre à quel point monsieur Fortin a intégré l'argumentaire de ses adversaires. Ne lui reste plus qu'à retourner enseigner la science politique au Cégep de Rimouski ou à prendre des cours de politique à l'Université.


Laissez un commentaire



6 commentaires

  • Georges Le Gal Répondre

    15 août 2014

    Quelle déception, ce Jean-François Fortin. Quand on pense que le Bloc Québécois l'a recruté et l'a fait élire et qu'il est payé plus de 150 000 $ par année comme député.
    Ce monsieur a perdu dans la course à la direction du Bloc contre Daniel Paillé suite au départ de Gilles Duceppe et son candidat perd contre Mario Beaulieu en juin dernier.
    J'ai travaillé étroitement avec Daniel Paillé alors qu'il était député de Prévost à Saint-Jérôme de 1994 à 1996 et que j'étais directeur général du CLSC de l'endroit. J'ai travaillé encore plus étroitement avec Mario Beaulieu de 2007 à 2012 comme militant bénévole aux conseils d'administration des Mouvements Montréal et Québec français. Deux leaders de grande qualité!
    Ce Jean-François Fortin n'a qu'un seul désir, soit de se libérer de la frustration de ses insuccès au dépend de l'intérêt supérieur du Québec! Dommage!

  • Nestor Turcotte Répondre

    15 août 2014

    Vous avez absolument raison. Il doit retourner à l'enseignement. Sa crédibilité, en démissionnant de son poste de député, en mange une claque.
    Ou demander au Premier ministre Harper de déclencher une élection partielle. L'ex-député bloquiste, qui n'a pas réussi à se faire élire chef, aura tout le loisir de se présenter comme INDÉPENDANTISTE indépendant.
    Je prévois le résultat.....

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2014

    Il y a de ces politiciens qui perdent leur boussole tel ce M. Fortin. Comment ces gens qui font de la politique depuis plusieurs années en arrivent-ils à se déconnecter de si belle manière ? Cela prouve que les opportunistes sont toujours aux aguets pour devenir député avec le gros salaire et leur but premier n'est pas de servir le peuple mais bien de se servir soi-même. M. Fortin vient de se suicider politiquement comme beaucoup de ses prédécesseurs l'ont fait avant lui. Parlez-en à M. François Rebello !

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2014

    JFF débute son communiqué de presse par
    "Après un été de réflexion, le député fédéral de Haute-Gaspésie—La Mitis—Matane—Matapédia, Jean-François Fortin, a conclu que ses concitoyens seront mieux servis s’il poursuit son mandat en dehors du Bloc Québécois."
    Il le termine par "Jean-François Fortin demeurera député de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia jusqu’à la fin de son mandat. Il s’engage a défendre les citoyennes et les citoyens de sa circonscription avec autant d’énergie, d’engagement et de cœur qu’il l’a toujours fait."
    Entre les deux, il tire à boulets rouge sur Mario Beaulieu. Manifestement, il ne porte pas M. Beaulieu dans son coeur. Malheureusement, en torpillant M. Beaulieu, il torpille le projet qu'il est censé représenter. C'est pas fort.
    Il voit donc son rôle comme comme n'importe quel député fédéral d'Alberta ou d'Ontario: Faire le gentil toutou à Ottawa afin que le maître lui lance un bonbon de temps à autre.
    En devenant député indépendant, il pourra continuer librement à faire tourner un ballon sur son nez au grand plaisir de son maître.
    Dans le Devoir d'avant hier, Jean Ferretti lui met les points sur les i:
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/415838/la-rose-et-le-reseda

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 août 2014

    Il importait, justement, de remettre l'action de ce sire dans sa juste perspective. Il a suffi qu'il dépose sa monnaie de singe sur le perron de Mario Beaulieu pour que les rideaux fédéralistes à SRC s'agitent à la radio comme à la télé. Alors qu'ils aimaient à décrire le Bloc comme moribond, Durivage, Latraverse et leurs comparses moins visibles soufflent sur les braises pour tenter de sortir les propos haineux canadiens envers la cause du français en Amérique.
    Leurs convictions molles se trahissent: nous sommes toujours une menace.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2014

    Pas besoin d'aller à l'université juste se brancher sur vigile et radio infoCité !