Russie, États-Unis, qui s’ingère vraiment dans les élections au Canada?

La véritable ingérence étrangère dans les affaires canadiennes vient des États-Unis


Au Canada, ce n’est pas l’ingérence russe dans les élections qui frappe, mais l’activisme d’associations et militants américains, notamment écologistes. Peut-on parler dans ce cas d’ingérence et comment le Canada y fait-il face ? Ancien officier de renseignement canadien Phil Gurski se penche sur le dossier pour le Désordre mondial.





Ces dernières années, la plupart des médias américains ont fait tourner en boucle l’affaire de la prétendue ingérence électorale russe aux États-Unis. Les millions de dollars dépensés sur une enquête et le rapport de 448 pages n’ont finalement fait ressortir que quelques publicités maladroites achetées par des Russes sur les réseaux sociaux et une bande de trolls à Saint-Pétersbourg.




Une grande partie de cette hystérie venait d’opposants de gauche à Trump. Mais qu’ont-ils à dire sur la gauche activiste s’alliant aux grands donateurs démocrates pour s’ingérer dans les élections d’un autre pays? Les élections fédérales canadiennes auront lieu le 21 octobre. Les «ONG d’argent noir» se sont multipliées au Canada. Rien ne les empêche de remplir leurs coffres jusqu’à six mois avant les élections, puis de se lancer dans campagnes de plaidoyer, sensibilisation et de recherche qui épousent parfaitement le programme électoral de tel ou tel parti. Les ONG étrangères «d’argent noir» peuvent alors, en principe, faire des dons à des ONG canadiennes «d’argent noir», qui peuvent alors travailler au profit d’une plate-forme électorale.

Ce n’est pas la Russie qui est critiquée pour de telles pratiques au Canada, mais plutôt les États-Unis, en particulier une alliance de militants écologistes et de leurs riches bienfaiteurs du Parti Démocrate, qui s’ingèrent sous prétexte de lutter contre les changements climatiques, tout en empêchant le Canada de développer son secteur énergétique. Comment le Canada lutte-t-il contre ce phénomène? Pour répondre à cette question, Rachel Marsden reçoit Phil Gurski. Président de Borealis Threat and Risk Consulting au Canada, il a travaillé au sein des services de renseignement canadiens pendant plus de 30 ans, dont 15 pour le Service canadien de Renseignement de Sécurité.