Royaume-Uni: Miliband semble écarter un accord formel avec les nationalistes écossais

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Les Écossais auront peut-être la «balance» du pouvoir à Londres

Le dirigeant du Parti travailliste britannique, Ed Miliband, a répété dimanche qu’il excluait de gouverner avec les nationalistes écossais, et a semblé réduire la perspective d’un soutien de leur part au gouvernement qu’il formera s’il remporte les législatives du 7 mai.
«Je ne fais pas d’accord avec le SNP (...). Je me bats pour un gouvernement travailliste majoritaire», a martelé à plusieurs reprises Miliband, dans une interview diffusée par la chaîne de télévision BBC One, à onze jours des législatives.
«Je ne suis pas d’accord avec (le SNP) sur l’indépendance (de l’Écosse), sur la défense, sur le déficit», a ajouté le chef des travaillistes en semblant exclure tout soutien des nationalistes à son futur programme de gouvernement et aux votes consécutifs, sur le budget notamment.
Auparavant, Ed Miliband avait seulement clairement écarté une coalition formelle avec le parti dirigé par Nicola Sturgeon, indiquant que son gouvernement ne comprendrait «jamais» de ministres issus du SNP.
La dirigeante du SNP, Nicola Sturgeon, a cependant indiqué à plusieurs reprises qu’elle était prête à soutenir le Labour «pour chasser David Cameron (le Premier ministre conservateur) du 10, Downing Street».
«Je soupçonne qu’Ed Miliband changera son fusil d’épaule une fois que les votes seront comptés», a-t-elle lancé dimanche sur Sky News. «Si Ed Miliband n’a pas de majorité, il va bien devoir travailler avec les autres partis».
Mme Sturgeon espère décrocher entre 40 et 50 sièges de députés sur les 59 dévolus à l’Écosse - contre 6 actuellement - aux dépens du Labour, qui en compte actuellement 41.
La perspective d’une alliance entre le Labour et le SNP (plus à gauche que les travaillistes, et surtout pro-indépendance) ne cesse d’être agitée comme un chiffon rouge par les conservateurs dans cette dernière ligne droite avant le 7 mai.
La ministre de l’Intérieur, Theresa May, a notamment jugé dimanche que cela constituerait la «plus importante crise constitutionnelle depuis l’abdication» d’Edouard VIII en 1936, dans une interview au Mail on Sunday.
«Si vous voulez une alternative non-socialiste aux nationalistes qui veulent briser (le Royaume-Uni), seuls les Conservateurs peuvent la fournir», a de son côté répété David Cameron, dimanche dans une interview sur Sky News.
Aucun des deux principaux partis (conservateur et travailliste) ne semble en mesure d’arracher une majorité le 7 mai. Ils devront donc très probablement s’entendre avec les petites formations politiques pour mettre sur pied un gouvernement.


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