La majorité des Grecs souhaite un accord avec les créanciers UE et FMI

5c374c785a634f8c36021d87ed7ccca5

Les Grecs semblent résignés face aux banques

ATHÈNES (AFP) -
Plus de sept Grecs sur dix souhaitent un accord avec les créanciers UE et FMI, considérant qu'il y a un risque de sortie de la zone euro en raison de la stagnation des négociations, selon un sondage publié dimanche.
A la question "quelle serait la meilleure solution pour le pays", 71,9% répondent "un accord avec les créanciers" contre 23,2% qui veulent "une rupture" avec l'Europe et 4,9% qui ne se prononcent pas, selon ce sondage paru dans le journal dominical grec To Vima.
Les Grecs sont traditionnellement très favorables à l'euro malgré leur opposition à la politique d?austérité, ce qui est de nouveau confirmé par ce sondage: 72,9% se disent pour l'euro, contre 20,3% qui souhaitent le retour à la drachme, l'ancienne monnaie nationale.
Pour 68,8% des sondés, le pays "risque de sortir de l'euro" contre 24,1% qui croient qu'il n'y a plus de danger, d'après l'enquête effectuée les 21 et 22 avril auprès d'un échantillon de 1.007 personnes à travers le pays par la société Kapa Research.
Les négociations entre Athènes et ses créanciers sur la poursuite du versement des prêts au pays se trouvent sur le fil de rasoir alors que la Grèce est à court d'argent.
Lors de l'Eurogroupe informel vendredi à Riga, la zone euro a exprimé "ses inquiétudes sur les progrès limités dans les discussions".
Alors que le gouvernement de la gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras, au pouvoir depuis fin janvier, continue de bénéficier d'une grande popularité, seule la moitié (50,2%) des sondés soutient la politique suivie en matière de négociations; 45,7% des sondés se disent contre cette politique.
Le Premier ministre Alexis Tsipras continue d'être le dirigeant politique le plus populaire (61,3%) alors que seuls 28,5% des sondés soutiennent le précédent Premier ministre conservateur Antonis Samaras.
Le vice-président du gouvernement Ioannis Dragasakis (62,1%) figure parmi les ministres favoris. Le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, en charge de négociations avec les créanciers est soutenu par 51,3% des sondés.
Selon certains analystes, le ministre est tenu responsable "du naufrage" des négociations des ministres des finances de la zone euro à Riga, a rapporté dimanche To Vima (centre-gauche) tandis que le journal libéral Kathimerini a indiqué que Yanis Varoufakis avait été "isolé" par ses partenaires européens.
"Notre devoir est de convaincre nos partenaires que nous oeuvrons pour des réformes profondes et une politique raisonnable des finances publiques; leur devoir est de sortir de leur attachement stérile à la +logique+ des mémorandum (politique d'austérité ndrl) qui a échoué", a déclaré le ministre au journal dominical Realnews après le climat négatif à Riga.
Partisan "d'un New Deal" avec l'Europe mettant l'accent sur la croissance, Yanis Varoufakis a écrit dimanche sur son twitter une citation de Franklin Roosevelt, prononcée en 1936 quand l'ancien président américain livrait le combat contre les intérêts financiers: "+Ils sont unanimes dans leur haine contre moi. Et leur haine me réjouit.+ C'est une citation qui me va droit au coeur --et à la réalité-- ces jours-ci", écrit-il.
De son côté, Ioannis Dragasakis a souligné dimanche qu'"il était urgent d'agir et qu'il y avait toujours la possibilité d'un accord début mai ou même d'ici fin avril avec les créanciers".
"Il n'est de l'intérêt de personne de prolonger l'incertitude", a-t-il souligné dans un entretien publié dimanche par Avghi, journal proche du Syriza.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé