Robert Poëti a raison

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Avec Poëti, un député Libéral, qui lui tire dans les pattes, Couillard est vraiment mal pris





Philippe Couillard a commis une erreur de débutant lors de son ajustement à son Conseil des ministres.


Un politicien aguerri ne devrait jamais, Ô grand jamais, déclarer publiquement qu’un dossier est clos. Cela m’a fait penser à mon fils de cinq ans qui forge son caractère. Quand je le gronde, il lui arrive de me dire: «Arrête de me chicaner bon!» Évidemment, cela me permet de lui dire que j’arrêterai quand je le jugerai bon.


RONA


Philippe Couillard a erré en disant que le dossier de la vente de RONA était derrière lui. Il ne suffit pas de faire sauter un ministre pour que la controverse et les questionnements qui en découlent s’évaporent comme par magie.


Jacques Daoust n’est plus ministre. Bien. Mais la question demeure entière: est-ce que le ministre des Transports et le premier ministre furent mis au courant de la démarche initiée par Investissement Québec?


Personnellement, je crois que le gouvernement n’avait pas à donner son aval à cette transaction. L’achat de CST Brands par Couche-Tard hier démontre avec éloquence le fait que nous perdons parfois le contrôle de certaines entreprises québécoises, mais nous mettons plus souvent la main sur des intérêts étrangers.


Ce qui importe, c’est de savoir si le gouvernement libéral a induit la population en erreur en affirmant qu’il n’avait pas autorisé la transaction. Nous savons désormais que le chef de cabinet du ministre Daoust a donné son aval. Mais qu’a-t-il fait de cette information? Peut-on vraiment croire qui ni avant ni après, ce dernier n’aurait informé son ministre ou, pire encore, le bureau du premier ministre?


Qui peut garantir que le chef de cabinet du PM n’a pas jugé bon transmettre l’information au chef du gouvernement après avoir potentiellement été averti par Pierre Ouellet, le chef de cabinet de Daoust?


Après tout, il s’agit de la même personne qui n’a pas informé le chef libéral de la réception d’une lettre troublante rédigée par l’ancien ministre des Transports, Robert Poëti, qui voulait sensibiliser ses pairs aux dysfonctionnements du MTQ.


Personnellement, j’ai jugé sévèrement monsieur Poëti lors de son passage aux Transports. Mais force est de constater que celui-ci a tout juste lorsqu’il affirme que l’ancien chef de cabinet de Jacques Daoust doit impérativement être entendu en commission parlementaire cette semaine. Il en va de la confiance, quasi inexistante, de la population envers ses politiciens.


Autre bourde


Monsieur Couillard a commis une autre bourde dimanche en affirmant qu’il reviendrait aux parlementaires de décider si messieurs Daoust et Ouellet devaient comparaître à l’Assemblée nationale. J’ai travaillé au sein d’un cabinet de premier ministre. Est-ce que monsieur Couillard pense vraiment que la population est suffisamment crédule pour croire que son bureau n’a pas un mot à dire quant à l’orientation qui sera prise par les députés libéraux, majoritaires au sein de cette commission? Foutaise!




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