Revenir au rôle essentiel de l'université

Tribune libre

Depuis le début des rencontres préparatoires au Sommet sur l’enseignement supérieur, les discussions et analyses ont rarement dévié du sous-financement des universités estimé à l’aide de données qui démontrent souvent des écarts substantiels, et leur gestion que certains qualifient de discutable.
À cet effet, un article paru dans Le Devoir du 19 janvier 2013 et co-signé par 18 administrateurs d’universités québécoises sous le titre « Mauvaise gestion des universités – Des accusations faciles et douteuses », se veut une défense de la saine gestion des universités et une attaque de leur sous-financement comparativement à celui de la moyenne des universités canadiennes.
« Nous partageons le souci des Québécois et du gouvernement quant au respect d’une gestion rigoureuse et transparente des universités. Nous attachons par ailleurs une grande importance aux faits, et croyons aux meilleures pratiques de gouvernance et de gestion. Maintenir un établissement dans une situation déficitaire chronique et structurelle, faute de financement, ne saurait constituer une solution viable. Il est impératif d’en venir à un consensus durable. »… Soit!
Pour l’instant, je dois malheureusement constater que le débat tourne autour d’une guerre de chiffres en dents de scie autour de laquelle les principaux interlocuteurs développent des positions stratégiques oiseuses et nuisibles au sain développement des avenues de solutions.
Pourtant, si on revient au rôle essentiel d’une maison d’éducation, à quelque niveau que ce soit, n’est-ce pas d’offrir une excellente qualité de cours, accessibles au maximum de jeunes qui souhaitent atteindre le degré universitaire et obtenir un diplôme qui leur permettra de s’épanouir pleinement en plus d’offrir une contribution inestimable à la société québécoise?
Une fois que les participants au Sommet auront assis cette pierre angulaire au centre de leur discussion, ils pourront ensuite discuter des moyens qui permettront à ces jeunes l’accessibilité à des études supérieures et, en ce sens, je rejoindrais la conclusion des auteurs de l’article pré-cité : « Pour que le dialogue sur l’avenir de l’enseignement supérieur soit productif, il doit permettre des échanges ouverts et respectueux qui doteront le Québec et sa jeunesse d’universités bien gérées, adéquatement financées, accessibles et de calibre mondial. »
À chaque jour, des milliers de jeunes franchissent les portes des pavillons universitaires québécois pour s’instruire…Vivement un leitmotiv qui remet les discussions sur ses rails avant que le train ne dérape dans les interminables méandres financiers et gestionnaires!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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