Retour de Jean-Martin Aussant: le PQ remet le cap sur la souveraineté, constate Couillard

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Les libéraux vont tenter d'enfermer le PQ sur le piège référendaire

La création d’un secrétariat sur l’indépendance promise par Jean-François Lisée à Jean-Martin Aussant prouve que la souveraineté est redevenue la priorité du Parti québécois, croit Philippe Couillard.


«Clairement, l’indépendance du Québec revient à l’avant-scène pour le Parti québécois. C’est leur priorité. Ils ne peuvent plus dire le contraire», a commenté le premier ministre, en marge d’un panel sur la renégociation de l’ALENA auquel il participait dans la capitale américaine.


Selon le chef libéral, il serait déraisonnable de payer des études sur la souveraineté avec des fonds publics.


C’est précisément ce que Jean-François Lisée s’est engagé à faire, advenant une victoire du Parti québécois aux prochaines élections. Ces études seraient alors menées par un secrétariat dirigé par Jean-Martin Aussant, a annoncé jeudi M. Lisée, en confirmant le retour de l’ex-député de Nicolet-Yamaska dans le rangs péquistes.


«Je pense que beaucoup de Québécois pensent que ce n’est pas raisonnable de faire ça», estime M. Couillard, qui a tout de même salué le retour de M. Aussant dans l’arène politique.


«C’est un acteur politique important. C’est un homme articulé qui va participer au débat démocratique. Moi, je salue la participation de tout le monde», a dit M. Couillard.


Legault et les relations canadiennes


Si un secrétariat sur la souveraineté n’a pas sa place, alors qu’en est-il du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes confié à Jean-Marc Fournier pour relancer le débat constitutionnel?


«Ça, ce n’est pas une option politique, c’est la réalité, a plaidé M. Couillard. Nous, on travaille dans la réalité, la réalité des Québécois. Ce n’est pas le monde d’illusions prôné par certains: c’est la réalité qu’on est dans la fédération canadienne. Donc on a intérêt, aujourd’hui, à travailler à une meilleure unité.»


Le chef libéral en a profité pour s’attaquer à son rival caquiste, François Legault.


«M. Legault, il va falloir qu’il dise clairement aux Québécois sur quel pied il danse, a dit M. Couillard. Il ne dit jamais vraiment qu’il aime le Canada. Il tolère le Canada. [...] Les gens qui croient au Canada et qui sont avec M. Legault, je pense qu’ils se font un peu berner. M. Legault ne croit pas vraiment au Canada.»


«Même à l’international, Philippe Couillard est obsédé par l’idée d’attaquer François Legault. Ça en dit long sur ce qui lui reste à offrir aux Québécois», a réagi le directeur des relations avec les médias de l’aile parlementaire caquiste, Guillaume Simard-Leduc.


«M. Couillard démontre à nouveau à quel point il est paniqué devant le fait que l’élection d’octobre se jouera sur une autre question que la souveraineté du Québec», a-t-il ajouté.