par Jacques Fournier
_ organisateur communautaire retraité
Paru dans le Devoir du 21 juin 2011.
Voici quelques réflexions à l’occasion de la Fête nationale. Le Bloc a mangé une dégelée le 2 mai ? Les souverainistes sont plus divisés que jamais ? Prenons tout cela calmement. Le nationalisme au Québec est une composante de notre résilience, notre faculté à « rebondir », à vaincre des situations traumatiques. Nous sommes un peuple fragile mais nous avons développé des outils pour survivre et nous développer.
Nous sommes capables d’analyser le discours de ceux qui nous regardent de façon hautaine, qui voient dans notre nationalisme quelque chose de petit alors que c’est fondamentalement sain de vouloir être soi-même. Nous avons des valeurs originales mais nous n’aimons pas quand Jean Charest se « pète les bretelles » et nous invite à être « les meilleurs au monde » et à vouloir faire la leçon à la planète entière. Nous dépasser, oui, vouloir à tout prix dépasser les autres, non. Nous sommes, comme peuple, à la recherche d’un équilibre et nous avons besoin de nous donner à nous-mêmes notre liberté dans la joie et dans la créativité.
Résilience nationale
Tribune libre
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Organisateur communautaire dans le réseau de la santé et des services sociaux
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
22 juin 2011À méditer, cette phrase d'Hubert Aquin:
«c’est contre les Canadiens anglais que s’est développé notre séparatisme minoritaire, mais quand il s’agit pratiquement de réaliser l’indépendance, c’est contre des Canadiens français qu’il faudra lutter».
Tous les Québécois ne sont pas des indépendantistes, mais tous les indépendantistes sont des Québécois. Ce qui n'est pas le cas des nationalistes à la François Legault, par exemple, Canadiens-français incapable de rompre avec le Canada.
Andrée Ferretti.