Faire l'indépendance: une question de conviction.

Rencontre avec les candidats à la direction d'ON

Le classique système pyramidal est inversé.

Tribune libre

Très agréable soirée, ce lundi 23 septembre alors qu’un petit groupe d’enthousiastes se rassemblaient dans un resto-bar de Laval pour participer à une rencontre avec les trois candidats à la chefferie d’Option Nationale, Nic Payne, Jean-Claude Saint-André et Sol Zanetti.
Dans une ambiance très détendue et pas protocolaire pour un sou, nos trois candidats se sont tour à tour présentés et nous ont succinctement entretenus des grandes lignes de leur cheminement politique, de leur conviction absolue de la nécessité de faire l’indépendance de notre nation et des moyens qu’ils privilégiaient pour y parvenir. S’en est suivi une période de questions qui donnèrent lieu à de très intéressants débats dont la civilité et la pondération n’ont pas été sans m’étonner.
Je ne désire pas faire de l’éditorial pour le programme ou les plans d’avenir d’Option Nationale. Du moins pas aujourd’hui (sic). Je voudrais plutôt communiquer à mes amis lecteurs les impressions que m’ont laissé cette rencontre avec trois candidats à la chefferie d’un parti qui n’existe que depuis deux ans à peine, qui a perdu son chef fondateur, mais qui n’a pas perdu une once de son enthousiasme et de son profond et sincère désir de faire le pays. Nous avons échangé avec trois candidats qui appartiennent à une nouvelle génération de politiciens et bien plus motivé par ses idéaux que par les éventuels avantages que peut laisser entrevoir le carriérisme.
Trois personnalités très marquées. Trois individus aux cheminements complètement différents et qu’on ne se douterait pas pouvoir rencontrer en politique active. Mais attention, quel ton, quelle fougue dans l’expression de leurs convictions. Pas arrogants envers l’ennemi politique, pas méprisants à leur égard, pas de doigt vengeur (ou si peu…); plutôt attentifs aux trois doigts tournés vers soi. Et à ce point de vue, du beau sarclage dans le jardin « souverainiste» et une vision bien claire et imparablement exprimée sur la façon dont chacun entend nous convaincre de proclamer notre indépendance, mais pour l’un comme pour les deux autres, jamais en fonction d’eux-mêmes, mais en fonction du désir des Québécois de faire de notre nation un pays.
On me rétorquera que « c’est toujours comme ça au début », que l’un d’entre eux a déjà fait ses armes en chambre, qu’il ne faut pas faire montre d’angélisme, que c’est facile de revendiquer tout ce qu’on veut tant que l’on n’est pas confronté à l’exercice du pouvoir, etc.. Hé bien non. Le discours de ces candidats est enflammé, c’est vrai, mais il est porteur de valeurs que nous souhaitons voir dominer chez nos politiciens, plus particulièrement chez nos « politiciens professionnels ». Ainsi, y voit-on apparaître cette vérité fondamentale qui veut qu’un homme politique soit au service de ceux qui l’ont élu et qu’il soit, en tant que membre de la communauté citoyenne et représentant de la volonté démocratiquement exprimée par ladite volonté citoyenne, redevable de celle-ci. Cette idée s’est vue clairement exprimée et expliquée par les trois candidats. C’est ensemble que nous ferons le pays et pas autrement et c’est ensemble que nous déciderons de la façon dont nous le ferons. Le classique système pyramidal est inversé. Cette génération ne voit ni ne pense comme la précédente. Elle ne flotte pas au-dessus de l’entendement, mais puise sa légitimité au cœur même de la nation qu’ils entendent représenter.
C’est en tout cas ce qui ressort de leur discours et leur attitude avenante, naturelle, dépourvue de cynisme et très terre-à-terre ne peut que nous inspirer les meilleurs sentiments pour l’avenir. Évidemment, nous sommes tout à fait conscients des efforts qui devront être déployés pour que grandisse ce parti et qu’il prenne la place qu’il est en droit d’espérer prendre sur la scène politique québécoise. Ils ont la jeunesse pour eux et les trop nombreux exemples de ce qu’il ne fallait pas faire pour parvenir à leur fin. Il ne s’agit pas, ici, de faire le procès de leurs prédécesseurs, mais bien de réaliser que les démarches tentées jusqu’à présent n’ont pas apporté les résultats désirés et qu’une approche comme celle qui a vu naître Option Nationale rejoint beaucoup d’indépendantistes de la première heure tout en créant un regain d’intérêt et d’enthousiasme, plus particulièrement chez les générations montantes. Faire notre indépendance n’est pas une question de temps, mais de conviction. Le temps sera venu lorsqu’un parti politique indépendantiste se présentera aux urnes pour nulle autre raison que de faire de notre nation un pays sans chercher d’excuses pour en retarder la venue sous prétexte de gouvernance provinciale. Ce que le peuple exige des chefs qu’il élit, c’est qu’ils soient prêts à faire front commun face au mensonge, à la manipulation et aux tentatives de diversions des ennemis de la justice, du respect des principes de base de la démocratie et du droit à la contestation. C’est qu’ils oeuvrent pour l’avenir de notre nation. Leur espérance inébranlable doit devenir notre force et jamais ne doit-elle être mêlée de doute, ce qui serait lâcheté, ni de crainte, ce qui serait faiblesse.
Voilà comment ces trois jeunes candidats désirent faire le pays. Voilà ce que leurs discours nous ont inspiré. Voilà pourquoi mon enthousiasme pour Option Nationale a résisté aux derniers épisodes qu’elle a vécus.


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2013

    Ça prend combien de vote pour remporter un comté ?
    Réponse : 1 de plus que l'adversaire.
    Essayez-donc de ne pas être ce 1 qui va donnez le comté au PLQ.

  • Éric Lévesque Répondre

    25 septembre 2013

    Ça serait le temps que les québécois comme notre chers amis péquistes se réveillent, on est dans le Canada depuis un vote de parlement illégitime sans notre accord, sans avoir signé la constitution canadienne, il est temps de faire de la clarté dans le message et avoir une démarche claire, concise et décomplexée (et dire que je défendais ceux qui faisait le contraire)...

  • Henri Marineau Répondre

    25 septembre 2013

    "Faire notre indépendance n’est pas une question de temps, mais de conviction. Le temps sera venu lorsqu’un parti politique indépendantiste se présentera aux urnes pour nulle autre raison que de faire de notre nation un pays sans chercher d’excuses pour en retarder la venue sous prétexte de gouvernance provinciale."
    Voilà, tout est dit! C'est ça, Option nationale...Excellent plaidoyer, M. Thompson!