Charte des valeurs québécoises

Hérouxville: un code rempli d'absurdités

Réponse à M. Barberis-Gervais

Tribune libre


“À propos du voile porté par certaines infirmières, André Drouin, le rédacteur du code de vie très pertinent d’Hérouxville a donné un exemple qui a été porté à son attention. Dans un hôpital québécois, un copte a été soigné par une infirmière portant le voile. Or, en Égypte, les chrétiens coptes sont persécutés par les musulmans qui ont tué des membres de sa famille. Gravement malade, ce patient avait-il besoin qu’une infirmière qui porte le foulard lui rappelle l’assassinat de ses parents par des musulmans fanatiques !”écrivait plus tôt ici M. Barberis-Gervais
Voilà le genre d’exemple absurde et complètement à côté de la question qui n’apporte rien de valable au débat. M. Drouin devrait plutôt faire montre de jugement et réaliser combien subjective et marquée par un manque flagrant de réalisme une réaction comme celle dont ce patient nous fait la démonstration. En quoi une musulmane portant un voile au Québec serait-elle assimilable à l’islamisme et au fanatisme? Ce genre de propos entretient la confusion et discrédite l’infirmière concernée en l’assimilant à des assassins ou à des fanatiques. Il s’en suit que toute personne, homme ou femme, qui porte quelque signe dit « ostentatoire » risque de se voir soupçonnée d’intolérance, ou sera perçue comme victime de discrimination, jugée inférieure ou dominée par un pouvoir religieux dictatorial et incapable de reconnaitre l’inaliénable droit de chacun à vivre selon ses croyances.
Bien sur qu’il faut des balises qui tiennent compte de nos valeurs, de notre histoire, de nos racines et de notre culture. Bien sur que nous ne saurions tolérer que le fanatisme, la violence qui trop souvent l’accompagne et l’aveuglement des croyants que le manque d’éducation ou de jugement aveugle doivent être circonscrits. Mais de là à laisser planer n’importe quel soupçon ou n’importe quel jugement de valeur sur les individus qui vivent parmi nous et arborent des signes distinctifs de leur croyance ou de leur pratique religieuse, il y a un précipice dans lequel il nous faut absolument éviter de tomber.
L’objection que l’on entend trop souvent concernant nos propres religieux, hommes ou femmes, à propos du port de leurs habits ou de leur abandon ne tient pas la route. Il ne leur a jamais été interdit de porter le col romain ou la soutane, la robe et la cornette… Il leur a été permis de s’en abstenir selon leur bon vouloir. En ce sens, le code de vie de M. Drouin est rempli d’absurdités dont il est inutile ici de faire la liste.
Il était temps que le Québec se dote de balises et en ce sens, une charte des valeurs ne peut être que la bienvenue. Cependant, nous devons faire montre de prudence quant aux balises qu’elle propose d’imposer tout autant que face aux conséquences qu’elle ne manquera pas produire dans la vie des personnes qui en feront les frais.
Quant à affirmer, comme vous l’écrivez “ [… qu’on pratique sa religion quand on prie ou quand on va à l’église, à la mosquée ou à la synagogue. On n’a pas d’affaire à « pratiquer sa religion » pendant les heures de travail comme éducatrice dans une garderie ou comme enseignante au primaire. C’est à l’enfant qu’il faut penser d’abord et celui-ci n’a pas à subir la présence constante d’un signe religieux. L’éducatrice ou l’enseignante sont des figures d’autorité et des modèles pour l’enfant…]”
La pratique religieuse est par essence un art de vivre et ne saurait se réduire à la prière ou à des présences à l’église, à la mosquée, à la synagogue ou au temple. Des propos comme celui que vous tenez dans ce paragraphe laissent entendre qu’une éducatrice ou une enseignante qui porterait quelque signe de son appartenance à une quelconque religion serait derechef exclue du corps enseignant parce que ne pouvant être une figure d’autorité valable ou un modèle acceptable pour l’enfant. Voilà un jugement qui laisse planer le plus navrant réductionnisme. Je vous sais capable de beaucoup plus de générosité que cela dans votre appréciation de votre prochain M. Barberis-Gervais.
Je suis d’accord avec vos objections concernant la possibilité de se soustraire à la loi pendant des périodes de cinq ans. Il faudra qu’elle soit mieux encadrée et que soient mieux définies les mesures concernant le port des signes dits « ostentatoires ». Pour l’heure, je trouve que le débat est en train de s’enliser dans des considérations dont l’émotivité et le manque de respect envers nos concitoyens porteurs de valeurs différentes des nôtres frisent le même fanatisme que celui qui leur est reproché.


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16 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 septembre 2013

    @Yvan
    Tout a fait d'accord avec vous, je ne connais pas ce M. Courteau, mais je trouve son commentaire très exagéré.
    Avec la rectitude politique que nous avons subit depuis plus de 50 ans, il est normal que beaucoup de Québécois ignorent des faits de vérités, on nous a menti et manipulés depuis trop longtemps.
    Même, je suis presque certaine que ce M. Courteau a aussi été trompé.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 septembre 2013

    @Bernard Courteau
    J'ai lu sur Vigile d'extraordinaires textes, de très bons commentaires mais aussi, à l'opposé, des anéries incroyables. Vous écrivez : «  « Avant que d’écrire, apprenez à penser ! » écrivait Boileau. ». Je ne peux que vous faire le commentaire suivant : Avant que d'écrire, apprenez à lire M. Courteau. Tout dans vos jugements péremptoires et votre questionnement a déjà été écrit par M. Thompson. Il ne faut que savoir lire et, surtout, comprendre. Vous avez sans doute été inspiré par les Précieuses Ridicules pour écrire tant de conneries sur un mode aussi ampoulé. Cela me rappelle ce que mes parents me disaient : il faut toute sorte de monde pour faire un monde. Que l'on soit d'accord ou non avec le texte de M. Thompson, cela n'autorise pas à dire tant de bêtises.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    17 septembre 2013

    Vous êtes un triste sire, monsieur Thomson. Vous commencez par traiter d’absurde les propos de Monsieur Drouin sans dire en quoi consiste leur absurdité. Lorsque vous affirmez que ces propos passent à côté de la «vraie question», vous vous gardez bien de définir en quoi consiste cette «vraie question». De plus, contrairement à ce que vous prétendez, les propos de Monsieur Drouin semblent apporter quelque chose de très valable à ce débat puisqu’il vous ont incité à exprimer votre opinion et que j’y ajoute ma réponse. En évitant de définir les termes que vous employez, vous entretenez la confusion, que vous en soyex conscient ou non, monsieur Thomson. En vous attaquant à l’auteur plutôt qu’à un message que votre propre frère a judicieusement entériné,[surtout si quelque obscur motif qui ne doit rien à la raison vous poussait à vous opposer à lui/ou à eux] vous faites preuve d’une subjectivité que vous dénoncez là où elle n’existe manifestement pas.
    Ceux qui pratiquent un art de vivre sans vouloir l’imposer aux autres, monsieur Thomson, n’ont pas besoin de se déguiser, de se masquer ou de se dissimuler sous les apparats d’un Halloween perpétuel. Les athées, les agnostiques et les libres-penseurs s’y emploient allègrement sans camouflage puisqu’ils ne font pas de prosélytisme. Je regrette par conséquent le réductionnisme primaire de votre diatribe. «Avant que d’écrire, apprenez à penser!» écrivait Boileau. Revisitez vos classiques! Rappelez-vous ou apprenez, pour retrouver une sérénité et une lucidité propices à la réflexion, cette pensée d’Emmanuel Kant (1724-1804) [Pour votre information, c’était un philosophe!]: «Si tu te fais ver de terre, ne te surprends pas si on t’écrase avec le pied».

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    Ancien président des USA, M. Thomas Jefferson a déjà dit;
    "Si une société pense de demeurer ignorante et libre, elle se trompe, cela n'a jamais existé et n'existera jamais".
    J'ai lu un article dont M. Drouin, faisait des confidences.
    Il disait que ca faisait un bon bout de temps qu'il était en contact avec des Européens, sur l'islamisme qui se développait allègrement dans leurs pays.
    Il comparait cet islamisme ici au Québec, avec ce qui se passait dans les pays Européens, comme la Belgique, la France, l'Angleterre, etc.. et il dit qu'il voyait que le Québec s'enlignait dans la même direction, avec les mêmes œillères.
    Il s'interroge: Comment ouvrir les yeux des Québécois? L'éléphant est dans le milieu de la pièce et personne ne le voit?
    Même phénomène dans les pays Européens, les éléphants sont dans chacun de leurs salons et les européens ne les voient pas.
    Alors, il se dit; Que ca prend un coup de tonnerre, pour les réveiller!
    Il dit: Qu'il fallait qu'il fasse quelques chose de très bruyants pour les réveiller de leur sommeil.
    Selon M. Drouin, il fallait que nos médias participent a ce réveil, pas seulement de petits articles enfouis en bas d'une colonne dans un médias papier.
    C'est alors que sont apparus; "Les Codes d'Hérouville"
    Je dit; Merci a M. Drouin, d'avoir essayer de réveiller les Québécois, parce qu'il y en a encore qui sommeillent.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    M. Thompson,
    épargnez-moi vos clichés sur la pensée unique.

    Les péripéties des conflits entre les deux frères Thompson et André Drouin ne sont pas ce qu'il y a de plus important pour moi. Ce que je retiens, c'est qu'il y a un désaccord sur le fond et que ce n'est pas moi qui vais jouer le rôle de médiateur. Je ne sais pas qui a manipulé qui mais mon premier intérêt est le texte même du code de vie. Que j'ai lu et étudié soit dit en passant contrairement à plusieurs qui font des commentaires sans l'avoir lu. Vous induisez tout le monde en erreur est parlant des absurdités inexistantes du code de vie.

    Il s'agit d'une description des moeurs, des coutumes et des valeurs de la majorité des Québécois, description savoureuse, précise et pertinente, nullement caricaturale, qui s'adresse aux nouveaux arrivants. Avec cette idée que j'approuve que les immigrants qui viennent vivre au Québec devraient faire des efforts pour s'intégrer à la culture et (à la langue) de la majorité au lieu de tenter de nous imposer leur culture surtout quand elle relève du fondamentalisme religieux (comme le foulard, par exemple), une sorte d'intégrisme religieux hautement contestable et que le multiculturalisme encourage à coups de charte des droits sur la liberté religieuse vue comme un absolu même dans ses particularismes les plus contestables.

    M. Thompson, vous n'êtes pas objectif et vous avez tort d'écrire que le code de vie de Hérouxville est rempli d'absurdités. Je vous ai mis au défi de donner des exemples d'absurdités mais vous préférez vous situer à la périphérie, en dehors du texte, à propos de tensions hérouxvilliennes locales qui ne sont pas sans intérêt mais qui ne sont que l'arbre qui vous cache la forêt.
    Robert Barberis-Gervais, 13 septembre, 2013

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    Monsieur C.THOMPSON ne comprends pas que les infirmières ont un code d'éthique et de réserve la même chose que doit avoir un élu.Les malades en position d'infériorité n'ont pas besoin de voir de signes religieux ostentatoires abhorrant les croyances des intervenants....Leur religion leur appartient qu'ils la pratique en privé...même chose pour les éducateurs....Monsieur Drouin à entièrement raison et son raisonnement est très juste....Je ne veux pas savoir en plus d'être malade si le personnel soignant pratique des religions misogynes et barbares....Les lieux de culte sont fait pour cela habillement compris...L'ESPACE PRIVÉ DOIT ÊTRE ET RESTER NEUTRE...IL EST FINI LE TEMPS DES RELIGIONS ....VIVE UNE CHARTE DE LA LAICÏTÉ....BON COURAGE MADAME MAROIS CA PREND UNE FEMME COMME VOUS....ET UN HOMME COMME MONSIEUR DRAINVILLE....

  • Claude G. Thompson Répondre

    13 septembre 2013

    Mme Vallée.
    Vous me faites dire ce que je n’ai jamais écrit. Je ne remets pas en question la souffrance du patient dont il est question dans mon commentaire. Je démontre tout simplement que d’interpréter sa réaction comme le fait M. Drouin est absurde. Relisez bien ce que j’ai écrit et vous comprendrez mieux.
    Quat à votre idée concernant la religion, voulant que ses « idées absurdes » ne soient pas aussi lumineuses que les années d’existence de la vie elle-même d’un homme et d’une femme, je vous répondrai que toute expérience religieuse authentique est le fruit d’un vécu lumineux dont la particularité est sa ‘numineusité ». Il s’agit donc bien d’une expérience faisant partie de « l’existence » (sic) d’un individu. Carl Jung nous a fait la démonstration de la présence chez l’homme d’un instinct religieux et de la nécessité pour lui d’être à l’écoute de ce qui l'habite. Les religions en sont une des manifestations et rien, jamais, ne pourra faire qu’il en soit autrement. Depuis des siècles, du reste, mathématiciens, physiciens et philosophes cherchent à comprendre « La Pensée de Dieu ».
    Je vous recommande la lecture d’un merveilleux ouvrage sur le sujet intitulé “La pensée de Dieu” écrit par Igor et Grichka Bogdanov, respectivement physicien et docteur en mathématique, publié aux éditions Grasset & Fasquelle en 2012.
    Claude G. Thompson

  • Claude G. Thompson Répondre

    13 septembre 2013

    @ Mme Richard.
    Mme Richard.
    Pour votre gouverne, mon frère n’a pas fait volte-face lorsqu'il est devenu maire. C’est arrivé bien avant cela. J’en ai suffisamment parlé sur Vigile et je n’ai plus l’intention d’y revenir. Soit vous faites la recherche nécessaire dans les archives de Vigile pour la tribune libre dans la section « Auteurs », soit vous tentez de faire votre propre recherche auprès des personnes concernées. Mon frère a pour sa part décidé de ne plus parler de cet épisode de sa vie, du moins pour le moment, sa charge de maire de la municipalité d’Hérouxville occupant suffisamment son temps.
    Claude G. Thompson

  • Claude G. Thompson Répondre

    13 septembre 2013

    M. Barberis-Gervais.

    Vous vous répétez :
    “À l’occasion de la présentation de la Charte des valeurs québécoises par Bernard Drainville, Radio-Canada est allée faire une entrevue avec André Drouin. C’était une bonne idée, car Hérouxville a joué un rôle historique sur ce sujet. Laisser entendre gratuitement que le code de vie est "rempli d’absurdités dont il est inutile ici de faire la liste", c’est attaquer indirectement la Charte des valeurs québécoises à peu de frais.”
    M. Barberis-Getrvais.
    Hérouxville n’a joué aucun rôle historique sur ce sujet. Hérouxville a été instrumentalisé par M. Drouin, ce dernier ayant manipulé le conseil de ville parce que ne pouvant obtenir l’appui de la MRC de Mékinac. Contrairement à ce que vous continuez de croire, et malgré mes nombreuses tentatives et invitations à contacter l’auteur du « Syndrome Hérouxville », l’actuel maire de la municipalité, vous vous êtes contenté d’une analyse partielle et partiale des événements, votre aveuglement vous ayant fait passer complètement à côté des faits pour vous contenter des affabulations de M. Drouin.
    Ce ne sont pas vos douze articles, ne reprenant que les mêmes erreurs dues à votre prétention de mieux connaître les faits que les personnes directement concernées, qui changeront quoi que ce soit à la vérité historique des faits.
    Si M. Drouin est capable de nier ou mieux, de prouver l’inexactitude de ce que j’ai révélé dans les articles que j’ai écrits sur Vigile concernant « L’affaire Hérouxville », ainsi que les nombreuses réponses que j’ai faites à vos propres articles, vous pourrez crier victoire. Mais soyez assuré d’une chose, il ne le pourra jamais. Du reste, ce que j’en ai révélé jusqu’à présent ne représente qu’une infime partie de cette saga dont le ridicule n’a d’égal que la naïveté et l’infantilisme de votre prétention à la rigueur et à l’exactitude.
    Je m’arrête ici, car depuis MA DERNIÈRE RÉPLIQUE, La fin de mes objections à la pensée unique de M. Barberis-Gervais, publiée le lundi 6 juin 2011 sur Vigile, je me suis promis de ne plus écrire sur ce sujet.
    Pour l’heure, il est clair pour moi que ce n’est pas d’une charte des valeurs Québécoises dont nous avons besoin, mais d’une charte sur la laïcité. Ce que le gouvernement nous présente est mal ficelé, électoraliste et fera plus de tort au Québec en braquant littéralement nos concitoyens issus d’autres nations et de différentes cultures. L’actuel débat est stérile et ne nous mènera nulle part.
    Claude G. Thompson

  • Andréa Richard Répondre

    13 septembre 2013

    Monsieur Thompson,
    Je suis surprise que vous ne nommiez que André Drouin, concernant le code de vie de Hérouxville, car votre frère Bernard Thompson, était bien la main dans la main avec André Drouin. J'en ai été témoin, en l'entendant lors d'une conférence qu'il a donné lui-même avec André Drouin, et il a présenté avec ce dernier, un mémoire à la Commission Bouchard Taylor. Ce n'est que lorsque votre frère est devenu maire de Hérouxville, qu'il a fait volte-face, et, depuis lors, tous deux vous ne cessez d'attaquer le code de M.André Drouin.
    Pourquoi ce détournement et cet acharnement à vous montrer contre? Je ne comprends pas...
    Andréa Richard

  • Angélyne Vallée Répondre

    13 septembre 2013

    M. Thompson,
    Dans ce présent débat absolument incontournable sur la Charte des valeurs québécoises, il fallait s'attendre à des réactions peu flatteuses de la part de gens incapables d'analyser un point de vue différent.
    Sur notre coin de terre accueillante, la façon d'utiliser les droits d'expression de sa pensée, de ses croyances, de ses principes,... en dit long sur la manière de participer à la construction pacifique de sa Cité. Dans les contrées «femmes voilées» vous seriez mieux d'être du bon côté des gouvernants... Tandis qu'ici, on peut même dire n'importe quoi et vous resterez libre comme l'air.
    Quand vous restez de glace devant ce qui fut raconté par M. Drouin concernant les émotions ressenties par un patient immigrant soigné par une infirmière voilée, dont les parents ont été assassinés par des fondamentalistes religieux islamistes, et quand moi j'essaie d'imaginer les émotions d'une voilée à qui ont pourrait demander d'enlever son symbole pour travailler, je me suis fait une idée: «Dommage que les dogmes, les cadres et les symboles religieux assombrissent ou enflent tant les esprits. Car voyez-vous, la religion avec ses absurdités ne sera jamais aussi lumineuse que les années d'existence et la vie elle-même d'un homme et d'une femme, M. Thompson!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    C'est malheureux à dire mais monsieur Couillard a un peu raison de dire que cette charte des valeurs, sur laquelle s'attarde Vigile comme tous les autres médias d'ailleurs, est à quelque part une diversion destinée à faire oublier la mauvaise performance économique du gouvernement.
    Le bien-être des citoyens est la chose la plus importante et quand on est incapable d'améliorer le niveau de vie des citoyens, on détourne l'attention vers d'autres sujets.
    Ceci dit, il n'est pas dit que les libéraux, s'ils étaient au pouvoir, ne feraient pas de même.
    Car à l'intérieur du Système, rien ne peut être fait pour aider ceux qui perdent leur emploi lorsque les usines ferment, rien ne peut être fait pour améliorer le niveau de vie des assistés sociaux, des chômeurs et autres démunis.
    Alors, les médias s'attardent sur la charte des valeurs, Lady Gaga, Justin Bieber, Kate Middleton, Occupation double etc...
    Déprimant...

  • Jean Lespérance Répondre

    12 septembre 2013

    À première vue, le code de vie d'Hérouxville était une caricature, une exagération, mais lorsque l'affaire Shafia est survenue le 30 juin 2009, on a vu que le code de vie d'Hérouxville répondait à une menace sérieuse de nos us et coutumes.

    Les quatre femmes noyées auraient pu tout autant être lapidées. Nos grands journaux s'étaient tellement moqués de M.Drouin qu'ils n'osaient pas prononcé son nom. Pourtant son code était une mise en garde nécessaire.
    Peu avant cette histoire, un riche homme d'affaires musulman s'est suicidé lorsqu'il s'est senti déshonoré par une de ses filles qui avait avoué n'être plus vierge alors qu'elle n'était pas mariée et avait plus de 21 ans. Elle n'était pas enceinte, elle avait tout simplement perdu sa virginté. Je l'ai su malgré le fait que la famille a acheté le silence de la police. Comme je l'ai déjà dit, je possède le don de découvrir toute histoire qu'on voudrait me cacher. Si vous avez quelque chose à cacher, ne vous exposez pas à ma présence, vous risquez de le regretter.
    Ma mère possédait aussi ce don et avait des facultés médiumniques.
    (Cela va de soi, j'ai fini par découvrir toute la magouille du règlement de l'équité salariale des brigadiers scolaires de Montréal, on les a volés, spoliés. Honte à la Commission de l'équité salariale et à la Commission des relations du travail qui se sont fait complices d'un tel vol!)
    Si la famille au complet ne s'était pas rangée du côté de la jeune fille, tout probable que le père n'aurait pas hésité à tuer sa fille. À ma connaissance, je n'ai jamais entendu dire qu'un père catholique ou protestant au Québec s'est suicidé parce que sa fille n'était plus vierge surtout à l'âge de 21 ans.
    Vous pouvez toujours dire que c'est un cas isolé mais l'affaire Shafia avec ses crimes supposément d'honneur démontre que le code de vie d'Hérouxville était une sérieuse mise en garde contre des mentalités et des coutumes attardées que beaucoup croyaient inexistantes.
    Alors M.Thompson, je vous invite à revoir votre jugement sur M.Drouin en tenant compte que vous ne savez pas tout ce qui se passe et que l'on vous cache.
    M.Drouin savait et sait sans doute des choses que vous ignorez car vous pensez bien qu'on ne se réveille pas un matin en disant, on a besoin d'un code de vie à Hérouxville.
    Si Le code de vie d'Hérouxville est une caricature, les prises de position de Bouchard et Taylor en sont également. Ces deux compères se sont drôlement payés notre tête en ne montrant que le pire côté des québécois et en s'abstenant de montrer le pire côté des étrangers.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 septembre 2013

    «La pratique religieuse est par essence un art de vivre et ne saurait se réduire à la prière ou à des présences à l’église, à la mosquée, à la synagogue ou au temple»
    Comme l'exercice de la démocratie s'entend aussi comme un art de vivre en société à travers une communauté de valeurs et de référents, large mais balisés, un seul référent religieux ayant préséance sur les autres, soit le référent patrimonial national ne devrait avoir cours dans la nation politique. Par conséquent, que la minorité dans la minorité, celle qui refuse ce légitime état de fait national s'enligne. C'est ce que me semble proposer le PQ. Applaudissons et Vlan! du multiculturalisme.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    12 septembre 2013


    M. Thompson, vous affirmez :
    "le code de vie de M. Drouin est rempli d’absurdités dont il est inutile ici de faire la liste".
    Je suis en désaccord avec votre affirmation qui m’apparaît plus politiquement correcte que réellement basée sur le texte lui-même. Le 22 décembre 2010 (voir Archives de Vigile à mon nom), j’ai demandé à Vigile de rendre accessible le code de vie de Hérouxville, trois ans après sa publication en 2007. J’ai écrit douze articles sur Hérouxville et sur André Drouin. On peut les trouver rapidement dans les archives de Vigile sous la rubrique Société-Hérouxville. Si on y retourne, on voit bien que je suis en total désaccord avec vous sur Hérouxville.
    A l’occasion de la présentation de la Charte des valeurs québécoises par Bernard Drainville, Radio-Canada est allée faire une entrevue avec André Drouin. C’était une bonne idée car Hérouxville a joué un rôle historique sur ce sujet. Laisser entendre gratuitement que le code de vie est "rempli d’absurdités dont il est inutile ici de faire la liste", c’est attaquer indirectement la Charte des valeurs québécoises à peu de frais.
    De quelles absurdités (au pluriel) parlez-vous, M. Thompson ? Donnez-moi des exemples.
    Dans le code de vie, on peut lire qu’à Hérouxville "on ne lapide pas les femmes". André Drouin est contre l’islamisme intégriste. Cette remarque voltairienne sur la lapidation des femmes exprime son opposition à l’intégrisme musulman qui sévit là où on lapide les femmes et ça existe, on a des cas.
    Quant à l’ensemble du code de vie, il exprime bien nos moeurs, nos coutumes et nos valeurs clairement, sans complexe et avec un certain humour savoureux. Il invite les immigrants à s'intégrer à la société québécoise au lieu d'essayer de nous imposer leurs moeurs en particulier ce qui relève de particularismes religieux qui proviennent d'une certaine forme d'intégrisme.
    J’affirme qu’André Drouin est un grand Québécois. J’en profite pour le saluer et le remercier d’avoir lancé le débat sur les accommodements plus ou moins raisonnables, d’avoir contribué à l’affirmation sans complexe du Nous québécois et d'avoir revendiqué avant tout le monde la neutralité de l'Etat et de ses employés.
    Robert Barberis-Gervais, 12 septembre 2013

  • Archives de Vigile Répondre

    12 septembre 2013

    Le fanatisme il est dans la job de salissage féroce que pratique les saloppes de la grosse Presse sale a Desmarais contre la charte, le PQ et les souverainistes. Je les imagines l'écume à la bouche en train de préparer leur prochaine attaque ainsi que comment mettre en valeur la prochaine sortie de Couillard d'Arabie ce grand sage de la tolérance wahabiste ...
    Sylvain H.