J’éprouve toujours beaucoup de plaisir et d’intérêt à lire les réflexions transcrites en haut de la page d’accueil du site de Vigile. Dernièrement, celle signée par W.C. Fields, a particulièrement attiré mon attention :
« Souviens-toi qu’un poisson mort peut flotter en suivant le courant, mais seul un poisson vivant peut nager en le remontant. »
Je ne sais pas si ce sont les chauds rayons de soleil de l’été qui me donnent des hallucinations, mais j’ai l’impression que les textes des dernières semaines parus sur cette tribune présentent des arguments positifs et constructifs autour de notre combat vers l’indépendance, bref, que les poissons morts sont de moins en mois nombreux à flotter en suivant le courant, alors que les poissons vivants le sont beaucoup plus à nager en le remontant!
En des termes plus concrets, il me semble que les récents articles sont davantage axés sur la recherche de solutions pour rapprocher nos visions qui, bien sûr sont souvent différentes quant aux moyens pour y parvenir, mais qui se rejoignent quant au but recherché.
En ce sens, il m’apparaît que notre cause profite de lacs poissonneux et vigoureux qui permettront à la synergie des idées de remonter le courant et d’éviter les écueils des confrontations stériles qui, trop souvent, contribuent à créer un climat malsain qui incite à se contenter de suivre le courant, compte tenu du choc provoqué par ces heurts destructeurs!
En fait, si j’associe cette pensée de Fields à l’effervescence qui gravite autour des débats qui nous animent sur cette tribune et à la qualité des argumentaires qui s’en dégagent, particulièrement au cours des dernières semaines, je crois que nous vivons un été fertile en idées constructives qui nous permettront de remonter le courant grâce à une plus grande convergence de nos efforts!
En terminant, je vous laisse sur cette pensée de Balzac qui, à mon sens, rejoint bien le contenu du message de W. C. Fields : « L’homme meurt une première fois le jour où il perd son enthousiasme »…et je ne crois pas que l’auteur m’en voudrait si je substituais « l’homme » par
« un peuple »!
Le PQ à l'heure du bilan
_ L'avortement de l'indépendance
_ Remettre à la une le rêve de Pierre Bourgault
Pour vous illustrer à quel point ma perception à changé depuis mes premiers articles écrits sur cette tribune faisant mention, entre autres, qu’il fallait remettre à la une le rêve de René Lévesque, je vous propose le fruit de cette réflexion qui émerge de mon cheminement depuis environ sept mois, soit depuis la période où j’ai commencé à écrire sur la tribune libre de Vigile.
Je n’ai pas à reprendre ici l’historique qui a conduit à la création du Parti québécois…cela a été fait à maintes occasions sur cette tribune…pas plus que les grands courants d’affirmations nationales qui l’ont précédé, que ce soit l’Union nationale de Duplessis, l’égalité ou indépendance de Daniel Johnson, père, le maître chez nous de Jean Lesage ou la souveraineté-association de René Lévesque. Et, soit dit en passant, ces courants représentent, sans aucun doute dans mon esprit, des temps forts dans la prise en charge de notre destin politique.
Toutefois, force nous est de constater que les résultats obtenus, après plus d’un demi-siècle, nous ramènent imperturbablement à la case départ, soit celui d’un statut de province embourbé dans un fédéralisme sclérosant. À partir de ce constat, je crois qu’il est légitime de se demander ce qui nous a conduits à un tel cul de sac. À mon sens, la création même du PQ, issue de la coalition du MSA, du RN et, plus tard, malheureusement selon moi, du RIN, a contribué à l’avortement du mouvement indépendantiste.
À partir du moment où sont apparus, dans le décor politique, des spectres, tels que l’étapisme, l’affirmation nationale, le beau risque, les conditions gagnantes et, tout récemment, la gouvernance souverainiste, le cri du cœur de Pierre Bourgault, soit l’indépendance nationale, a été relégué aux oubliettes au profit d’une souveraineté qui devait se mériter à coup de requêtes auprès du fédéral jusqu’à ce qu’un jour…les conditions gagnantes puissent être favorables!
Dès lors, l’indépendance du Québec s’est estompée derrière un écran de fumée opaque et stagnant qui a eu pour effet d’en oublier sa propre existence et sa légitime raison d’être! Devant ce constat, nous avons le devoir de dissiper cette masse nébuleuse et de faire réapparaître la lumière au bout du tunnel…de remettre à la une le rêve de Pierre Bourgault et de faire de ce Québec un pays indépendant!
Quoiqu’il faille reconnaître l’apport des générations politiques qui ont précédé, j’ai toujours détesté la politique de l’autruche qui refuse de reconnaître ses erreurs. En ce sens, il est plus que temps que les leaders indépendantistes réparent ces écarts de conduite et ramènent le discours politique sur l’indépendance du Québec!
Henri Marineau
Québec
Vers une plus grande convergence
Remonter le courant - L'avortement de l'indépendance
"L'homme meurt une première fois le jour où il perd son enthousiasme"
Tribune libre
Henri Marineau2101 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Cliquer ici pour plus d'information
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé