Racisme systémique: pourquoi il faut refuser ce concept

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Avec l'augmentation des minorités ethniques, le discours victimaire va s'intensifier


François Legault est actuellement assiégé médiatiquement. La télévision et la radio publiques, ainsi qu’un nombre considérable de commentateurs, mènent une campagne d’intimidation morale pour le contraindre à «avouer» que le Québec serait sous l’emprise du racisme systémique. 


Au mieux, des «experts» condescendants expliquent qu’il refuse de se plier parce qu’il serait trop nigaud pour comprendre que systémique ne veut pas dire systématique. François Legault serait François l’idiot.  


Au pire, on le soupçonne d’indifférence ou de complaisance pour le racisme. François Legault devient alors François le salaud.


Legault


Pourtant, ce concept flou n’a pas grande valeur scientifique. Sa principale fonction est d’associer toute forme de résistance au multiculturalisme au racisme. 


C’est un concept victimaire qui assimile la moindre disparité statistique entre les «communautés» désignées par la bureaucratie multiculturaliste à un système discriminatoire invisible mais toxique qu’il faudrait révéler et combattre.





Quand on fouille un peu dans la littérature pseudo-scientifique portant sur le racisme systémique, on apprend même que la plus grande preuve de son existence se trouverait dans le fait de ne pas le reconnaître. Bien joué!


Qui conteste cette théorie contribuerait au maintien du racisme systémique et s’en rendrait donc complice. Par instinct de survie politico-médiatique, plusieurs se couchent alors devant cette théorie, pour envoyer un signe ostentatoire de soumission idéologique. Ils veulent faire passer pour de la lucidité ce qui relève concrètement de l’autoflagellation. Ils ne comprennent pas grand-chose à cette théorie, mais ils nous assurent qu’elle est vraie.


Paradoxalement, nous n’avons pas le droit de voir du racisme chez ceux qui racialisent les rapports sociaux et nous invitent à compartimenter la société en groupes raciaux. C’est le monde à l’envers.


Donnons un exemple parlant : selon la théorie du racisme systémique, une loi à prétention universelle peut contribuer au racisme systémique si elle touche davantage certains segments de la population. Ainsi, la loi 21, qui proscrit l’ensemble des signes religieux chez les employés de l’État en situation d’autorité, mais touche particulièrement celles qui portent le voile islamique, participerait au racisme systémique.


La loi 21 relève-t-elle du racisme systémique? Pour la théorie du racisme systémique, oui. Le refus des «accommodements raisonnables» aussi.


Il ne faut pas tomber dans ce piège culpabilisateur.








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Piège


Notre société juge, avec raison, que le racisme est absolument condamnable. Nous l’avons toutefois refoulé dans les marges. Est-ce qu’on y trouve des poches résiduelles de racisme ? Oui. Doit-on les combattre ? Assurément. Est-ce qu’elles définissent notre culture institutionnelle ? Aucunement.


Mais les pseudo-antiracistes jouissent moralement de leur croisade qui leur accorde une grande satisfaction psychologique. Alors pour continuer de combattre le racisme, ils ne cessent d’en étendre la définition, quitte à la dénaturer complètement. On nous dit : les Québécois ont beau ne pas être racistes, le Québec est raciste. Ils ont ainsi inventé le racisme sans racistes.


Il y a des limites à se soumettre à leurs lubies.


Il n’y a pas de racisme systémique au Québec.




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