Qui écoute le Québec?

Tribune libre

Quelque lecteur de Vigile se souvient-il du temps où Lucien Bouchard participait aux conférences fédérale-provinciales? «Si Bouchard veut parler, on l'écoute. Pis quand il a fini, on reprend la discussion là où on l'avait laissée», disait, un petit sourire en coin, Romanov, le premier ministre de la Saskatchewan.
Plus ça change, plus c'est pareil. Sauf que la dynamique a dégénéré d'un cran. Aujourd'hui, même le meilleur collaborateur canadien-français à Ottawa, j'ai nommé Dion, n'est même plus écouté par nos bons Canadiens. Ils quittent la salle pendant son discours.

Vraiment, Québécois, debout! En marche! Prenons notre propre discours en main. Nous respectons nos voisins. Respectons-nous nous-mêmes! Depuis 1760, nos maîtres anglais ne nous ont jamais écoutés. Le temps est venu de ne plus nous en faire pour si peu et de régler nos problèmes nous-mêmes en toute dignité et liberté.
Ne tombons plus jamais dans le piège des pauvres Dion.


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1 commentaire

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    5 mai 2009

    Relisons bien: "... Pis quand il a fini, on reprend la discussion là où on l’avait laissée », disait, un petit sourire en coin, Romanov, le premier ministre de la Saskatchewan."
    J'ai passé une année en Saskatchewan(1988). À l'université. Invité pour une sabbatique. Le prof hôte me présentait à tout le monde: salutations très polies, espace de bureau, participation aux séminaires des étudiants-gradués... mais quand je m'éloignais, j'ai parfois entendu les: those son of a bitch frogs...
    Cette mentalité ne changera pas. La sérénité ne nous vient qu'en acceptant de nous "mondialiser". Ils nous apprécient quand nous nous fondons dans la masse d'asiatiques, européens, africains, tous les aspirants à leur grandeur qui baragouinent avec bonne volonté leur langue mondiale... Québécois, c'est même plus menaçant parce que résistant, insoumis. Faute d'avoir réussi notre conquête, ils espèrent nous noyer dans les peuples en voie de développement, pour oublier qu'ils ont volé notre pays, notre hymne national, notre culture et notre langue.
    Et nous, pourquoi nous laissons-nous faire? Parce qu'on nous a volé aussi notre dignité: laissés pendant 100 ans isolés dans la forêt, sans éducation autre que l'obéissance aux curés, vendus à l'idée de la revanche des berceaux. Une terre gratuite quand naît le treizième enfant! Le maire et l'agent des terres, acoquinés avec le clergé organisaient notre vie civique, nous y laissant absents. Agriculture de subsistance où les seuls contacts sociaux se passaient sur le perron de l'église le dimanche. Pauvres, ignorants, inhabiles socialement, non informés de la chose politique autrement que par le prêche: Le ciel est bleu et l'enfer est rouge.
    Nous nous en sommes sortis, prêchent les assimilés Desmarais, Chrétien, Charest... Sans la nation! Avons notre système d'éducation... Quatre univ à Montréal, 2 anglaises, les plus soutenues par le politique. Les journaux? Truqués! La famille: éclatée et remplacée par une immigration "normalisée" (anglicisée). Le mentra est de nous convaincre que la langue française n'a pas d'utilité publique puisque tout commerce est soumis à la mondialisation (anglaise). Qui va tenir un discours contraire en public? (sauf Robert Barberis-Gervais au golf)
    Profile bas, en pente accélée avec les nouvelles générations dénationalisées pour se sauver de toutes ces humiliations qu'elles ont vu infliger à leurs parents revendicateurs... Quand on se prend pour un tapis, on se laisse essuyer les pides dessus!