Québecor dément avoir payé seulement 12 % d'impôts entre 1999 et 2012

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Radio-Canada dans les patates





Le ratio d'imposition de Québecor était de 12 % lorsque Pierre Karl Péladeau en était le grand patron, a rapporté jeudi Radio-Canada dans son émission Enquête. Québecor conteste toutefois ces «affirmations trompeuses» et parle d’un taux de 38 %.


Selon la société d’État, le total des impôts payé au Canada par la compagnie Québecor représente 12 % du bénéfice net entre 1999 et 2012, comparativement à 22 % pour l’ensemble des entreprises canadiennes. On précise toutefois qu’il ne s’agit pas d'une preuve directe d’évitement fiscal.


Dans un communiqué publié en soirée, la compagnie a fait savoir que le taux effectif d’impôt était de 38 % pour la période 1999 à 2012.


«Québecor a payé, pour la période 1999 à 2012, des impôts exigibles requis au Canada, au Québec, dans les autres provinces et partout dans le monde pour un montant total de 774 millions $ (24 % de son bénéfice net avant impôt), peut-on lire. De plus, Québecor a enregistré un montant de 447 millions $ (14 % de son bénéfice net avant impôt) en impôt reporté.»


L’entreprise s’interroge également sur «le sérieux de la démarche effectuée par la journaliste Madeleine Roy de Radio-Canada, qui, sans même consulter l’ensemble de la documentation pertinente, a effectué des calculs hasardeux qui l’ont menée à faire des affirmations trompeuses à l’endroit de Québecor. Mme Roy aurait dû savoir que la simple lecture de nos états financiers ne lui permet pas de tirer de telles conclusions».


Sur son compte Facebook, M. Péladeau avait déjà qualifié ce reportage de «gros pétard mouillé», ajoutant que «Radio-Canada travestit la réalité».


Dans un courriel publié également sur Facebook, sa directrice des communications, Annick Bélanger, a aussi menacé de poursuivre le diffuseur public pour atteinte à sa réputation.


«En conséquence de ce qui précède, nous souhaitons vous faire part que vous ne saurez plaider la bonne foi si M. Péladeau devait avoir recours aux tribunaux si vous deviez porter atteinte à sa réputation et à son intégrité comme il semble être votre animus actuellement. Soyez également avisé que M. Péladeau requerra des dommages exemplaires, si nécessaire.»


Par ailleurs, l’actionnaire de contrôle de Québecor avait également multiplié les sorties pour marteler qu’il n’avait, durant son mandat comme président-directeur général de Québecor et Québecor Média, «jamais créé de sociétés de paradis fiscaux».




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