Québec solidaire: un regard critique

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QS : le paradis terrestre avant l’indépendance






Si Québec solidaire n’existait pas, les médias l’inventeraient.




Le parti chouchou des journalistes célèbre ces jours-ci ses 10 ans. Les compliments pleuvent.




Ce serait la conscience sociale du Québec et la voix des pauvres et des exclus.




Quand Françoise David passe sur un plateau télé, on roucoule.




Lorsqu’ils reprennent leurs esprits, certains analystes nuancent artificiellement leur admiration en s’inquiétant du réalisme des solutions de ce parti. Il aurait de nobles intentions, mais une vision utopiste du monde.




Il n’empêche qu’au total, ce parti est plus souvent qu’autrement encensé.




Coalition bizarre




On me permettra de faire entendre une voix dissonante en ne chantant pas comme tant d’autres dans la chorale des émerveillés.




Je ne doute pas qu’un grand nombre de militants de ce parti luttent sincèrement pour la justice sociale et ont les meilleures intentions du monde.




Mais on ne saurait se contenter de cela: Québec solidaire est un parti bien plus radical qu’on ne le croit et il suffit de s’intéresser à son histoire pour le confirmer.




QS puise ses origines dans la gauche la plus radicale. Le féminisme le plus délirant y croise l’anticapitalisme de combat et le multiculturalisme pur et dur pro-niqab.




Ces courants politiques ont une fâcheuse tendance autoritaire. Ils savent ce qu’est la société idéale et sont prêts à prendre tous les moyens pour nous l’imposer.




D’ailleurs, on le voit dans son programme, qui nous conduirait à une société très autoritaire où une bureaucratie qui se croit éclairée aurait un pouvoir inimaginable sur nos vies.




QS a beau vouloir se réconcilier avec la croissance économique, ce n’est pas en écrasant l’économie sous une réglementation administrative délirante qu’il y parviendra.




Autoritaire




Mais ce qui devrait le plus inquiéter, si QS un jour prenait le pouvoir, ce serait la perte d’un grand nombre de libertés civiles.




QS, ne l’oublions pas, était favorable au projet de loi 59 du gouvernement libéral dans ses aspects les plus liberticides.




Le projet de loi 59 était un test: on a su grâce à lui qui croyait à la liberté d’expression et qui n’y croyait pas. QS a coulé le test.




On le voit aussi dans sa prétention à encadrer la publicité pour en évacuer le sexisme. Spontanément, tous applaudiront.




Mais réfléchissons un peu. Comment fonctionnerait QS? Un comité d’experts serait-il créé pour décider quelle publicité peut être diffusée et laquelle ne peut pas l’être?




Et sachant la définition terriblement étendue que les solidaires ont du sexisme, on peut s’attendre à ce qu’un nouveau puritanisme s’empare des ondes.




Que dire enfin de son souverainisme timoré? QS veut l’indépendance à condition de l’enfermer dans un corset progressiste. Elle veut d’un Québec pays à condition qu’il soit soumis à son idéologie. C’est inquiétant.




QS a moins à se réconcilier avec l’économie qu’avec la démocratie, en acceptant qu’il n’a pas le monopole de la vertu, de la tolérance et de la justice.



 




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