Québec prête 4 M$ à Téo Taxi

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Le régime libéral subventionne ses amis

Le gouvernement Couillard a discrètement consenti deux prêts totalisant 4 M$ à l’entreprise Téo Taxi d’Alexandre Taillefer, quelques mois seulement avant que celui-ci ne devienne président de la campagne électorale du Parti libéral du Québec.


Selon des documents du ministère de l’Économie, Téo Techno, une filiale de Taxelco, la société mère de Téo Taxi, a reçu un premier prêt de 3 M$ en août dernier, suivi d’un autre de 1 M$ en février.


« Ce sont des prêts qui vont servir à accélérer le développement technologique, à amener nos systèmes technologiques à être plus robustes et prêts pour l’exportation », a indiqué mercredi Jean Vachon, porte-parole de Taxelco.


L’an dernier, Téo Taxi a fait face à d’importantes difficultés financières. Pendant plusieurs mois, l’exploitant de taxis électriques a tenté de recruter de nouveaux investisseurs à l’étranger, mais sans succès, selon ce qu’a signalé La Presse en janvier.


La Caisse et Investissement Québec


En février, les actionnaires actuels de Téo Taxi, soit la Caisse de dépôt et placement, le Fonds de solidarité FTQ, Fondaction CSN et le fonds XPND Capital, soutenus par le bras financier du gouvernement, Investissement Québec, ont donc réinjecté 17 M$ dans l’entreprise.


L’apport de fonds doit permettre à Téo Taxi d’« accélérer » son développement technologique, d’acquérir 200 voitures électriques, d’embaucher 620 chauffeurs et autres employés, de s’installer dans un centre des opérations « ultramoderne » et d’agrandir son réseau de bornes de recharge.


Le Journal a révélé récemment que Téo Taxi a suscité la grogne en avril en congédiant une trentaine de chauffeurs en raison de « vols d’heures et de comportements répréhensibles ».


Des chauffeurs ont par ailleurs dénoncé des horaires de travail difficiles à concilier avec la famille et un mauvais climat au sein de l’entreprise.


Plus tôt ce mois-ci, M. Taillefer s’est affiché aux côtés du premier ministre Philippe Couillard, qui l’a choisi pour présider la campagne électorale de son parti en vue du scrutin du 1er octobre.