Question de rajeunir une clientèle vieillissante, Québec ouvre la porte au bingo électronique.
Selon nos informations, un projet pilote sera annoncé d’ici quelques jours par le ministre des Finances, Carlos Leitao. Des salles de Montréal et de Québec seront autorisées à accueillir du bingo sur support électronique, nous dit-on.
Jadis très populaire, le jeu de bingo est en déclin, ce qui fragilise la situation financière de quelque 800 organismes à but non lucratif qui en dépendent. Grâce au bingo électronique, le gouvernement Couillard souhaite assurer un meilleur financement à ces organismes communautaires et religieux.
Québec s’inspire notamment de l’Ontario, qui a modernisé son offre de bingo il y a maintenant cinq ans et qui permet la cohabitation entre les cartes de jeu papier et électroniques.
Pertes de 100 millions $
Selon Gaston Leroux, directeur général du Secrétariat du bingo, c’est une excellente nouvelle pour les gestionnaires de bingo qui doivent composer avec un encadrement rigide qui les empêche de faire évoluer le produit.
«Dans les quatre dernières années, on a perdu 100 millions $ dans le bingo papier», dit-il. Entre 2009 et 2014, les revenus du bingo sont passés de près de 274 millions $ à 174 millions $.
Séduire les jeunes
«Les tablettes, les pads, les jeunes sont rompus à toute la technologie moderne et le bingo électronique va attirer des plus jeunes», croit M. Leroux. Il prend en exemple le kinzo, développé il y a quelques années, qui a réussi à séduire une clientèle plus jeune.
«L’important, c’est toujours de garder cette convivialité de réunir [des gens] dans une même salle, car le bingo au Québec a une histoire de rencontre de personnes, de gens qui aiment se retrouver dans un lieu pour jouer», insiste-t-il.
Dans les années 90, on répertoriait plus de 175 salles de bingo à travers le Québec. À l’heure actuelle, on en compte plus que 51.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé