Québec adopte son projet de loi sur l'encadrement du cannabis

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Le gouvernement libéral de Philippe Couillard a finalement adopté le projet de loi 157 sur l'encadrement du cannabis. Québec solidaire s'est aussi prononcé en sa faveur, alors que le PQ et la CAQ s'y sont opposés.


Le vote devrait s'est tenu mardi, après la période des questions à l'Assemblée nationale.


Le chef du PQ, Jean-François Lisée, avait indiqué plus tôt ce matin qu'il aurait souhaité que le gouvernement Couillard interdise la consommation de marijuana dans les lieux publics.


Il recommandait également que ce soit Québec, et non Ottawa, qui gère la production du cannabis. « Cet abandon de la souveraineté québécoise sur un secteur agricole légal, pour nous, est inacceptable », a-t-il déclaré.


Le chef péquiste s'était aussi dit « très préoccupé » des liens potentiels entre les propriétaires des producteurs de cannabis et les paradis fiscaux.


« On fait tout ça pour se débarrasser du crime organisé et on ne réussit pas à faire en sorte d'exclure des investisseurs, qui sont dans les paradis fiscaux, des compagnies de production de cannabis », avait-il renchéri.


De son côté, la CAQ a dit voter contre le projet de loi québécois car le gouvernement a fixé à 18 ans l'âge légal pour consommer du cannabis, et non à 21 ans comme il le souhaitait.


Le député caquiste Éric Caire a également dénoncé la décision du gouvernement de laisser aux municipalités le choix de permettre ou non la consommation de cannabis dans les lieux publics sur leurs territoires.


« Pour nous, ces éléments-là étaient des éléments essentiels pour que l'on puisse appuyer le projet de loi », a-t-il déclaré.


Le projet de loi 157 a été adopté par les libéraux, qui détiennent une majorité en Chambre, avec l'appui de Québec solidaire.


S'il était écrit dans le ciel que la CAQ voterait contre la pièce législative, il en allait différemment pour le PQ.


Mardi, la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, a paru estomaquée de la tournure des évènements.


« Je suis extrêmement déçue de l'attitude du Parti québécois qui ne m'a jamais montré de signes tout au long de l'étude du projet de loi, on a travaillé en étroite collaboration », a-t-elle dit. « Dernière minute, on vire de bord; moi je déplore le fait que des gens veuillent faire de la politique avec un projet qui touche la santé publique, notamment celle de nos jeunes. Je vous laisse avec ça, je suis un petit peu fâchée », a-t-elle lâché.