Que veut vraiment le Québec? Suis-je de gauche ou de droite?

Tribune libre


Que veut vraiment le Québec?
Le 15 avril prochain, en pleine campagne électorale fédérale où le Québec ne semble pas un enjeu, le PQ ouvrira son premier congrès en six ans et parlera d’identité et de gouvernance souverainiste. Il va de soi que l’on parlera de choses et d’autres mais les purs et durs voudront un référendum c’est clair et net. Par contre les modérés essaieront de gagner les militants à peinturer le parti d’un gris pâle ou sombre afin de se fondre dans un paysage de centre droit.
Le troisième référendum est tellement devenue hypothétique que Pauline Marois ne veut plus attendre les fameuses conditions gagnantes comme le voulaient les anciens chefs. D’ailleurs il n'est plus question d'établir un échéancier précis pour tenir ce référendum. À mon avis il faut se ressaisir et agir car je crois que l’on cherche une façon malhabile de substituer la souveraineté par un supposé fédéraliste renouvelé qui ne sera jamais accepter par le reste du Canada.
Selon moi depuis les défaites des deux référendums, le Québec ne fait plus peur, n'inquiète même plus et le reste du Canada ne craint plus pour l'unité canadienne et la constitution canadienne semble verrouillée à triple tour.
Stephen Harper du parti conservateur nous l’a clairement démontré en délaissant visiblement le Québec pour l’Ontario. On l’a également constaté dans le cas du chantier maritime Davie lorsqu’à la mi-février, le gouvernement adoptait un amendement à son appel d'offres, pour le renouvellement de la flotte navale pour un contrat de 35 milliards $, exigeant que les soumissionnaires prouvent leur solvabilité 50 jours avant la fin de la période du dépôt des propositions.
En agissant ainsi le gouvernement a voulu exclure le chantier de Lévis afin de favoriser ceux d'Halifax et de Vancouver. Pourtant le chantier maritime de la Davie est le seul chantier naval canadien disposant des installations nécessaires à la construction des plus grands navires.

Suis-je de gauche ou de droite?
Depuis la fin de l’année 2010 la guéguerre gauche-droite a le vent dans les voiles. En effet les médias nous inondent de propos indiquant que la droite a le dessus avec le réseau liberté-Québec et que la gauche veut prendre sa revanche en cette nouvelle année 2011. À cet effet, ce que l’on entend le plus souvent est que le patronat est de droite et que le syndicat est de gauche. Au niveau politique on dit que les libéraux sont de droite, le parti Québécois de gauche et les autres se cherchent une place dans l’échiquier centre-gauche ou centre-droit.

Qui suis-je dans ce débat élitiste et opportunisme? Je suis pour le respect de l’opinion des personnes qui s’expriment et qui osent s’impliquer. Je suis pour que les travailleurs gagnent un salaire décent et comparable dans l’ensemble de la société. Je suis pour que les dirigeants d’entreprises respectent les travailleurs qui leur font réaliser des profits.
Il faut quand même se rappeler que depuis les premières grèves des chaussures dans les années 1900 aux années 2000 en passant par la violente grève d’Asbestos en 1949 ou les Pierre-Elliot Trudeau, Jean Marchand, Gérald Pelletier et René Levesque ont été des acteurs importants, le syndicalisme a aidé à obtenir des conditions de travail intéressantes tant pour les syndiqués que non-syndiqués. En effet ces luttes syndicales ont permis des relations de travail plus civilisées depuis les trente dernières années au Québec.
D’ailleurs les syndicats d’employés ont permis à certaines compagnies de revoir à la baisse leur condition de travail afin de sauver l’entreprise qui a reprise sa vitesse de croisière. Toutefois, le syndicalisme ne doit pas être une lutte de pouvoir mais bien un combat afin de limiter l’arbitraire, la discrimination et introduire l’équité.
Il faut que les employeurs comprennent qu’enlever des acquis durement gagnés par les syndiqués c’est une limite à ne pas franchir. Je comprends certains patrons d’entreprises qui ne veulent pas rouvrir ce panier de crabes ou cette bouillabaisse de débats stériles qui minerait la confiance des uns envers les autres. Qui voudrait revoir des chicanes intestines entre employés dans leurs entreprises qui nuiraient passablement à la motivation et à la production?
Une chose est certaine je suis Parti Québécois et Bloc Québécois.
Jocelyn Boily

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