On ne peut que se réjouir à l'idée que M. Pierre Karl Péladeau songerait sérieusement à un éventuel retour dans l'arène politique active.
Ses qualités de détermination, de leader naturel et charismatique, de quelqu'un qui sait où il s'en va, qui a de la poigne et de l'autorité, ne peuvent que servir à remotiver et faire avancer la population québécoise dans son cheminement encore quelque peu hésitant sur la voie de l'indépendance nationale.
Lorsqu'un leader de son calibre qui a fait sa marque dans les ligues majeures semble demeurer aussi convaincu, on se dit qu'il doit savoir de quoi il parle, qu'il a bien réfléchi à son affaire, qu'il a élaboré un plan mûrement réfléchi ayant toutes les chances de réussir.
À cela s'ajoute un capital de sympathie qui n'a nullement fléchi. Il fait figure d'homme d'état d'envergure, de solide meneur d'hommes.
Les incertitudes compréhensibles mais temporaires de tout peuple devant la perspective de la souveraineté ne suffiront jamais à ébranler la certitude absolue qu'elle finira par se réaliser un jour. C'est dans l'ordre naturel de l'évolution normale des sociétés. Toute nation mérite son propre pays, un pays à son image.
De ces quelques réflexions m'est venue l'idée que M. Péladeau semble être l'homme de la situation pour amorcer une campagne de promotion de l'indépendance en parallèle du Parti québécois, en capitaine de sa propre barque. Qu'elle s'appelle Objectif indépendance nationale.
M. Péladeau est un homme de cause, de mission. Il est un porteur de flambeau. C'est par lui que le pays a toutes les chances d'advenir.
Pendant que le PQ avec M. Lisée à sa tête s'occupera de la gouvernance usuelle s'il est élu cette année, M. Péladeau s'emploiera de son côté à mousser l'idée de l'indépendance quotidiennement dans tous les médias, en plus des siens, peu importe qu'il soit député ou non. Son organisation sera parallèle au Parti québécois, afin de regrouper les partisans du Oui, tous partis confondus.
Pour une fois que la puissance des médias servira à la plus noble cause qui soit, c'est-à-dire l'accession d'une nation à l'état de pays indépendant, il ne faut pas hésiter un instant à se servir de tous les moyens mis à notre disposition pour atteindre ce louable objectif. L'empire Québécor au service de la bonne cause, qui dit mieux?
M. Péladeau sera le conducteur du train de l'indépendance, en tête de la locomotive. Il saura comme pas un remettre l'idée de la souveraineté sur les rails, lui redonner sa pleine vigueur, son élan irrésistible.
Cette fonction de chef de campagne lui donnera accès à toutes les tribunes. Elle lui permettra de se prononcer quotidiennement sur tous les sujets qui font l'actualité et de démontrer par A + B comment un Québec indépendant serait mieux placé, mieux outillé pour solutionner tous ces problèmes à l'avantage des Québécois.
Et si jamais le PQ n'est pas élu en octobre prochain, M. Péladeau pourrait quand même continuer sa campagne de promotion indépendamment pendant les 4 prochaines années.
Prenons le cas où c'est la CAQ qui prendrait le pouvoir cette année, M. Péladeau aura 4 ans pour emporter l'assentiment de la population et faire passer les intentions de vote pour le Oui à plus de 50%.
Et les élections d'octobre 2022 pourront alors être référendaires, en assumant que la population soit alors prête à poser le geste décisif, ayant été préparée et informée durant toute cette période (sujet à confirmation par les sondages). Il suffira que le PQ l'emporte à cette date pour que l'indépendance soit déclarée illico.
Cette séparation du lien avec tout parti, incluant le Parti québécois, aura pour avantage de clarifier la position à l'effet que la nécessité de faire l'indépendance ne relève pas d'un seul parti, mais bien de tout un peuple qui doit en évaluer l'opportunité, quelles que soient ses allégeances politiques. C'est le peuple tout entier qui fait grossir le camp du Oui un par un.
Et n'oublions pas que chaque vote compte. Chaque Oui gagné donne un Non en moins. L'effet du changement est double. Si le Oui et le Non sont nez à nez 50 à 50 par exemple, 1 seul vote gagné par le Oui fait monter le total à 51, et fait baisser le Non à 49, ce qui produit un écart de 2 points à notre avantage.
M. Péladeau jouit de la faveur populaire; il inspire une confiance tout à fait méritée; il a fait ses preuves en affaires et à l'Assemblée nationale. La population sent bien que jamais il ne poserait le moindre geste qui irait à l'encontre des intérêts de son peuple, ce dont on ne peut jamais être tout à fait certain avec les libéraux au parti pris anglo-immigré et fédéraliste.
Ses convictions sincères et ses argument solides ont de fortes chances de convaincre les plus sceptiques et de réanimer les plus résignés.
Une solide équipe formée de partisans enthousiastes et convaincus saura le seconder dans son entreprise en route vers l'Objectif indépendance nationale.
Le lien qui nous unit au Canada est une espèce de cordon ombilical qui s'est enroulé autour de notre cou et qui nous étouffe depuis trop longtemps déjà.
On se prend à espérer que M. Péladeau sera celui qui saura trancher ce lien suffocant. Cela nous permettra enfin de respirer à plein pays, à pleins poumons, et de poursuivre notre croissance en tant que nation libérée vers une plus grande prospérité et une identité collective raffermie.
L'idée même de la liberté donnera toujours des ailes.
Cher M. Péladeau, la balle est dans votre camp. À vous de jouer.
J'entends déjà siffler le train.
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