On nage en eaux troubles depuis!

Que cache la démission de Bernard Landry en 2005?

La souveraineté ne lève pas!

Tribune libre

Je me questionne encore sur la démission de Bernard Landry en 2005. Je me trouvais au Congrès national du Parti québécois à titre de délégué du comté de Lotbinière. Il y a quelque chose de trouble dans cette décision. Le principal intéressé ne s'est toujours pas expliqué sur les motifs et les raisons profondes de sa décision.
Plusieurs affirment qu'elle fut motivée par un égo gigantesque. Je n'en crois rien! Landry a consacré une grande partie de sa carrière à faire la promotion d'un Québec membre à part entière de la société des nations, du moins, il l'a dit que cela avait été le combat de sa vie.
Y a-t-il eu des pressions de l'intérieur et de l'extérieur du parti? Nous avons le droit de le savoir!
Le PQ bénéficiait d'un très fort appui de l'électorat révélé par les derniers sondages qui le mettait à 51% des intentions de vote. Si des élections générales s'étaient tenues sous le leadership de Bernard Landry, il aurait formé un gouvernement majoritaire.
Le vote de confiance tenu sur sa présidence du parti, fut de 76% ce qui est très très honorable et ne remettait pas du tout en question son autorité.
J'ose poser la question en 2009. ''POURQUOI MONSIEUR LANDRY, AVEZ-VOUS DÉMISSIONNÉ DE VOTRE POSTE DE CHEF DU PARTI QUÉBÉCOIS?
Je serai au Moulin à Paroles avec une immense pancarte sur laquelle sera inscrite: ''POURQUOI MONSIEUR LANDRY, AVEZ-VOUS DÉMISSIONNÉ DE VOTRE POSTE DE CHEF DU PARTI QUÉBÉCOIS?''
La parole doit retrouver sa place dans la capitale nationale du Québec!


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2009

    Lucien Bouchard et André Boisclair étaient-ils des taupes?
    Comment se fait-il qu'ils abandonnèrent si facilement le combat québécois?
    Et Pierre-Marc Johnson?
    Il est évident que des gens mènent un travail de sape en profondeur et cela depuis les débuts du PQ!
    On ne sera peut-être jamais le fin fond de l'histoire!
    Mais on est justifié de se demander pourquoi tous ces gens sont sortis du radar et qui était à l'avant-plan du combat québécois?

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2009

    Celui qu'il faut interpeler s'appelle Sylvain Simard, député de Richelieu et il était à l'époque organisateur en chef du PQ, un rôle qui lui convenait tout autant qu'un mécanicien dans une salle d'opération ou une moufette dans un salon de beauté.
    Il y a aussi Pierre Châteauvert, ancien directeur du PQ et Lyne-Sylvie Perron, tous les deux membres de l'agence de publicité (américaine) HKDP qui pourraient vous en dire long, car ils étaient présents eux aussi.
    En clair et en bref, la garde rapprochée de M. Landry ne l'a pas beaucoup aidé.
    Ce sont eux qui ont littéralement "enfermé" M. Landry dans un local sans qu'il puisse communiquer avec l'extérieur et qui ont exigé sa démission sur le champ sous le prétexte que l'objectif de 80% du vote de confiance n'avait pas été atteint.
    C'était à mon avis d'un ridicule consommé. 77% des 2500 militants délégués au congrès était amplement suffisant et les 23% des oposants - dont bon nombre de partisans de Pauline Marois et André Boisclair - qui revenait de Harvard avec son faux diplôme et était, comme par hasard un invité spécial - ne représentaient finalement pas grand monde (environ 575 personnes) si on considère que le PQ comptait à l'époque près de 100,000 membres et qu'en plus M. Landry était assez populaire parmi les québécois qui reconnaissaient en général ses grands qualités d'économiste et d'homme d'État.
    En parlant de Boisclair, j'étais à l'hôtel Louis-Hébert ce soir-là et j'ai été étonné de la présence de Boisclair dans l'antichambre où M. Landry était avec ses conseillers, car on avait oublié de tirer les rideaux et tous les gens assis au restaurant en bas, voyaient ce qui se passait.
    M. Landry a fait une erreur et je suis sûr qu'il le regrette profondément, mais la dignité et son sens de la solidarité lui impose la plus grande discrétion à ce sujet.
    C'est un accident historique malheureux, car il était un excellent chef et le PQ était à près de 50% des intentions de vote dans les sondages. De plus, il appuyait le programme d'accession à l'indépendance voté lors du Congrès et il tenait à un référendum rapide.
    Par la suite, ce fut la descente aux enfers, avec Boisclair et cela se poursuit sous Marois.
    On n'est pas chanceux.....
    Pierre Cloutier

  • Normand Perry Répondre

    7 septembre 2009

    J'ai eu l'occasion de rencontrer monsieur Landry à quelques reprises après cette date tragique de juin 2005, où j'étais moi-même sur le parquet du Congrès à titre de président de circonscription (Soulanges); tout autant que monsieur Julien, j'ai l'intime conviction que rien ne laissait présager une telle démission surprise, et je n'ai jamais pu savoir le fond de l'histoire non plus par le principal intéressé.
    Cependant j'observe certaines choses: monsieur Landry avait à mon sens un contexte très favorable pour faire grimper l'adhésion en popularité à la cause souverainiste, rappelons-nous qu'en juin 2005 c'était au beau milieu de l'affaire du scandale des commandites, le clan souverainiste avait une occasion en or pour faire gagner du terrain à la cause, le climat politique au Québec se prêtait de manière très favorable à une montée très forte vers l'accomplissement du rêve, un rêve brisé par le départ subi de monsieur Landry.
    Depuis, j'ai acquis la conviction que le passage d'André Boisclair à la tête du PQ a tué la cause, et l'installation des stratégies de Pauline Marois enterrent la cause souverainiste. Puis la publication de statistiques depuis deux ans au sujet de la régression du français à Montréal tout comme dans le milieu de l'éducation et du travail indiquent que cette cause souverainiste a perdu la bataille des nombres, tant et si bien qu'une victoire devient mathématiquement impossible à mon sens.
    Tout cela me font prendre conscience de deux choses: le Québec se louisianise à vitesse grand V, et personnellement j'ai complètement perdu la foi dans la capacité du PQ d'accomplir sa mission fondamentale: ce que je crois c'est la souveraineté du Québec ne sera jamais plus réalisable par la voie démocratique à cause du contexte que je viens de mettre en lumière, en corolaire au fait que le peuple francophone du Québec méprise les politiciens actuels, se désintéresse de plus en plus de chose publique, n'ayant que cynisme à l'égard de la vie politique: peut-on lui reprocher une telle chose ? Et le pire est que nous avons probablement atteint et dépassé un "point of no return".
    Pourquoi ai-je cessé d'écrire sur Vigile à titre de chroniqueur depuis deux ans maintenant ? La réponse se trouve dans la réflexion présente.
    Normand Perry.