Quatre enseignantes de la CSDM acceptent de retirer leur signe religieux

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Des islamistes se soumettent à la loi 21


Depuis la rentrée, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a relevé cinq cas d’enseignantes nouvellement embauchées devant se conformer à la Loi sur la laïcité de l’État. Du nombre, quatre d’entre elles ont accepté d’enlever le symbole qu’elles portaient, selon le porte-parole de l’institution, Alain Perron.




J’ai toujours dit que la loi est applicable et qu’elle devait être respectée, a souligné le ministre Simon Jolin-Barrette lorsque questionné sur le sujet. Celui qui a parrainé la pièce législative fait ainsi le constat que les gens se conforment à la loi.


Ces femmes ne pouvaient bénéficier de l’exemption, ou de la clause de droits acquis, prévue pour les employés de l’État en autorité et les enseignants qui étaient en poste avant le 27 mars 2019.


Toute personne embauchée après cette date est soumise à la loi et ne peut donc porter aucun symbole religieux, que ce soit un hijab, une kippa ou une croix, par exemple. La CSDM a refusé de préciser de quel type de signe religieux il s'agit chez les cinq enseignantes visées.



Toujours d'après la commission scolaire, une enseignante a refusé de se plier à la loi sur la laïcité de l’État et de retirer son symbole.


Confusion quant aux circonstances du départ d'une enseignante


Après un avertissement, la CSDM attendait la décision de l'enseignante au milieu de la semaine dernière. La jeune femme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, a finalement refusé de retirer son signe religieux. Selon le porte-parole Alain Perron, la commission scolaire a mis fin à son contrat.


L’Alliance des professeures et des professeurs de Montréal, syndicat regroupant plus de 9000 enseignants de la CSDM, prétend au contraire qu'elle a quitté de son propre gré : C'est faux. Elle a renoncé au contrat. Elle est chez elle et ne travaille pas.



De nombreux groupes estiment que le départ d'enseignants qui affichent leurs convictions religieuses n’est guère de bon augure dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.


Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge faisait état, mercredi, d’un manque de 360 enseignants en date du 1er septembre au Québec, dont 304 à Montréal et à Laval.


Une loi « injuste »


Pour Québec solidaire, ce n'est pas parce que la loi sur la laïcité s'applique qu'elle s'avère bonne pour autant. « Que certains décident de respecter la loi, ça ne change pas notre jugement sur cette loi, a réagi le leader parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois. On trouve toujours que c'est une mauvaise loi, qu'on juge injuste. »


Selon lui, il demeure « trop tôt pour juger de son applicabilité ». Le « test » se ferait véritablement dans les prochains mois, voire les prochaines années.


La formation politique de gauche entend d'ailleurs poursuivre sa mobilisation dans le but de « renverser » cette décision du gouvernement caquiste.


Mathieu Dion est correspondant parlementaire à Québec




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