Quand la gauche trahit ses idéaux

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Les solidaires visent l'électorat immigré de Montréal et abandonnent les régions à la CAQ


Donc, le Politburo de Québec solidaire (c’est-à-dire les instances invisibles qui dirigent véritablement le parti, pas Manon Massé ou Gabriel Nadeau-Dubois, lesquels n’en sont que les porte-parole officiels) a gagné. 


QS a tourné le dos à Bouchard-Taylor et est maintenant contre toute interdiction des signes religieux dans la fonction publique. 


Vive la religion ! 


Un juge qui porte une kippa? Pas de problème! 


Une policière voilée? Magnifique! 


Une enseignante qui porte un niqab? Tiguidou! 








Sophie et Richard ne sont pas bons aux fourneaux, mais ils savent cuisiner leurs invités! Invitez-vous à la table de Devine qui vient souper? une série balado originale.





Lorsque j’étais dans la jeune vingtaine, la gauche (qui revendiquait fièrement son anticléricalisme) se méfiait comme de la peste de l’intrusion de la religion dans les affaires publiques. 


Aujourd’hui, la gauche lutte pour que la religion revienne en force dans la fonction publique! 


Comprenne qui pourra. 


On se demande, ensuite, pourquoi autant de « camarades » ont de la difficulté à se reconnaître dans la gauche d’aujourd’hui. 


Ce ne sont pas eux qui ont changé! 


C’est la gauche qui a trahi ses anciens idéaux! 


Dans les années 60, ce sont les gauchistes qui ont sorti les prêtres et les religieuses des écoles et des hôpitaux ! 


Ce sont eux qui luttaient contre la Grande Noirceur, pour la sécularisation de la société québécoise, et pour la séparation de l’Église et de l’État! 


Aujourd’hui, les gauchistes crient « Victoire ! » chaque fois qu’une future enseignante ou une future policière affirme haut et fort qu’elle se battra jusqu’en Cour suprême pour avoir le droit de porter un voile! 


Que s’est-il passé, diantre, pour que les anciens compagnons de route de Marx trouvent que c’est la laïcité, et non la religion, qui est l’opium du peuple? 


Croyance ou culture? 


La réponse est simple : la gauche a bu le Kool-Aid de l’antiracisme. 


La lutte au racisme est devenue LA religion des gauchistes, la cause qui prédomine sur toutes les autres causes. 


Quand un gauchiste croise un chrétien qui brandit un crucifix, il voit un croyant. 


Mais quand il croise une musulmane voilée ou un sikh enturbanné, il ne voit pas un croyant ou un dévot, mais un membre d’une minorité ethnique qui affiche avec fierté son identité culturelle! 


Vous voyez la différence? 


La religion d’un Blanc qui fait partie de la majorité est une croyance qu’il faut critiquer. Mais la religion d’une «personne racisée» en position minoritaire est une pratique culturelle qu’il faut célébrer et protéger! 


Ce n’est pas du tout la même chose! 


Vous comprenez? 


Un catholique blanc qui lutte contre l’avortement ou le mariage homosexuel est un bigot misogyne et homophobe. 


Mais un musulman au teint basané qui veut que sa fillette de 10 ans porte un voile ne fait que perpétuer des pratiques culturelles ancestrales ! 


On ne peut pas le critiquer : c’est sa culture qui veut ça! 


Et qui critique la culture des autres est un raciste, alors... 


Un train fou 


«L’antiracisme est un train fou duquel de plus en plus de gens ont envie de descendre», a déjà écrit le philosophe Alain Finkielkraut. 


Or, au Québec, ce train est maintenant conduit par Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois! 


Tchou-tchou!