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Qu'arrive-t-il à Radio-Canada ?

Du journalisme à la propagande. (Volet 1 de 4)

Tribune libre


On constate que Radio-Canada n’est pas dans son état « normal »!
Que se passe-t-il?
Il y a quelques mois, Louis Lalande, vice-président des services français de Radio-Canada, a mis à la porte Alain Saulnier!
Pourquoi?
Nous ne le saurons jamais.
Lors de mes années de service à la Société Radio-Canada, j’ai connu Alain Saulnier comme étant un jeune journaliste fougueux, fonceur et « éthique ». Le genre qui ne s’en laisse pas imposer dans la vie et surtout pas concernant la qualité de son travail. Le genre à refuser de faire de la merde.
C’est ce qui m’est resté de mes quelques collaborations avec Alain à la salle des nouvelles télé de la SRC puis lors de quelques collaborations sur quelques-uns de ses reportages faits aux États-Unis et en Amérique latine.
Recul et observations
J’ai quitté la SRC en 1997. Cependant en 2005, j’ai cru noté un virement notable dans la qualité de l’information à Radio-Canada. Comme si un vent d’idéologie avait soudainement balayé la boîte! Comme si ce vent avait été suffisamment puissant pour altérer la qualité professionnelle du contenu journalistique!
Comme si l’idéologie avait tassé « l’éthique »!
J’étais à l’étranger. J’avais l’habitude de recommander « Dimanche Magazine » à mes amis étrangers pour leur offrir un point de vue, à cette époque, plus objectif que certaines chaines françaises ou pires, étatsuniennes. C’est à partir de 2005 que mes recommandations commençaient à me mettre mal à l’aise, comme si mes promesses de qualité n’étaient pas au rendez-vous.
À mon retour au Pays en 2006, je constate avec stupéfaction que Radio-Canada ressemble beaucoup à La Presse. Ce constat ne fait que s’accentuer au fil des jours et des événements. Le « journalisme » de la SRC était devenu un « copié-collé » du « journalisme » (?) de La Presse, et ce, jusqu’à tout récemment.
Je dis jusqu’à tout récemment parce que depuis quelques semaines la SRC se démarque un peu. Comme si ses professionnels de l’information refusaient d’emboiter le pas à la propagande mondiale avec autant d’entrain que les journalistes plus dociles de La Presse.
En 2006, la SRC lance les carnets de Radio-Canada. Un espace de discussion et de réflexion alimenté par les journalistes de Radio-Canada. Le volet international prend toute sa place avec un maître d’œuvre hors pair, M. René Mailhot.
Le 28 avril 2007, René Mailhot nous quitte suite à une longue maladie (pneumonie). René Mailhot, un pilier en qualité journalistique à la SRC, un « spécialiste » « véritable » de la « véritable » information.
René Mailhot que je considère comme étant le père des Carnets de Radio-Canada. Sa disparition fut un dur coup personnel. Mes relations avec M. Mailhot étaient plus que cordiales. Son départ fut d’une tristesse qui m’habite toujours. Il y a des gens en qui on a confiance, comme les Louis Martin ou René Mailhot, des gens qui ont de l’expérience et cette humilité de pouvoir dialoguer non pas en se mettant sur un piédestal ou de façon paternaliste, mais simplement en « HUMBLE » professionnel qui respecte son métier, les gens et les observations critiques face à l’actualité et face à l’« interprétation » de cette actualité.
Son carnet du 5 janvier 2007 en témoigne : « Haro sur la boule de cristal »
Notez la qualité des commentaires et notez que M. René Mailhot avait « l’humilité » de dialoguer avec les intervenants. Notez aussi le ton « respectueux » et la qualité des propos. Visitez maintenant les commentaires sous les nouvelles internationales de Radio-Canada. On constate une dégradation notable.
René Mailhot préférait le journalisme à l’« éditorialisme* ». Il préférait livrer les faits en s’appliquant au maximum à éliminer la couleur des lunettes qu’il était conscient de porter (nous portons tous des lunettes qui nous déforment, à différents degrés, la réalité des choses : idéologie, croyances religieuses, culture, expérience de vie, préjugés, etc.).
René Mailhot est le seul (à ma connaissance) qui ait abordé, en onde, les mystères du 11 septembre 2001 de façon différente du joug imposé. En effet, une courte chronique concernant la lecture de plusieurs livres parus aux éditions Demi-Lune et traitant du 11 septembre 2001. Une chronique dont il m’avait annoncé sa préparation, une chronique qui avait été remise (on ne lui avait pas accordé de temps le jour prévu [à Désautels]) une chronique, m’avait-il assuré qu’il était pour faire et qu’il a fait à l’émission Désautels le 16 février 2007.
À partir de 3 min 13 s du début
http://www.radio-canada.ca/radio/desautels/16022007/83447.shtml
Malgré que Michel Désautels, comme un bon soldat de l’information, lance le cliché « classique » des fameux « complots », on remarque la solidité de M. René Mailhot, encaissant le cliché et restant tout de même solide comme le roc pour poursuivre et faire sa job de « vrai » journaliste « honnête ». Pour René, c’était les faits en premiers et concernant les rumeurs et les perceptions il savait s’en méfier et savait aussi clairement les identifier comme tels.
René Mailhot est disparu (d’une pneumonie, imaginez! Quelle malchance!) et il a emporté avec lui les dernières balises de l’éthique journalistique des professionnels (!) de l’information de la SRC.
Après quelques mois, on nommait le trivial François Brousseau pour le remplacer (sic). La section internationale de la SRC venait de passer du journalisme à la propagande.
Serge Charbonneau, Québec
_ veliserdi@hotmail.com


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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    1 octobre 2012

    Comme je suis contente que quelqu'un aborde cette question.

    Depuis quelques années, je vois Radio-Canada se vider de toutes substances, surtout à l'heure des nouvelles. Mais depuis environ un an, c'est pire que pire, à mon avis.
    Y a des soirs, où j'ai l'impression d'ouvrir une page de «Allô Police» ou quelque chose s'y rapprochant. Des faits divers, en veux-tu en v'là! Et en plus, on les répète deux ou trois soirs de suite, pourquoi? On le sait pas.
    On nous offre des informations de la scène internationale au compte-gouttes et on ne revient jamais sur les évènements : Fukushima, la Côte-d'Ivoire, la Lybie, etc. C'est fait, c'est fait, on n'en parle plus. On nous a dit que Kadhafi avait tué 5000 personnes, mais on ne nous dit pas que la guerre «humanitaire» en Libye, avec l'aide de l'Otan, donc nous, a fait 100,000 morts. Oups! Un petit oubli!
    Toujours à propos de la scène internationale, je constate que la plupart du temps, les journalistes qui nous rapportent les nouvelles, sont à Montréal ou ailleurs, mais pas dans le pays dont on nous parle. Mais où prennent-ils leurs informations?
    ................
    Pour moi, Radio-Canada est devenu un outil de propagande. Je l'ai vraimant constaté avec l'affaire Shafia. À mon souvenir, je n'ai jamais vu une couverture aussi importante et autant détaillée pour une affaire de meurtres. Même Picton n'a pas eu droit à cette attention de la part des médias et pourtant, il en a massacré des filles, et c'était même pas un Arabe.
    On invite toujours les mêmes zinzins pour analyser. La tablée la plus délectable, c'est celle avec la belle Lisa, Mme Lagacé-Dowson, le petit brun à l'air cool et la femme aux tailleurs à 2000$ (je n'arrive pas à me rappeler son nom) qu'on voit toujours dans la télévision derrière l'animatrice, la succulente Céline. On en apprend des choses avec ces «fâmeux» analystes.
    Enfin, ce que je reproche en plus à Radio-Canada, c'est de faire comme s'il ne se passait rien dans le monde. On ne fait que du remplissage. Si on additionne 2 ou 3 minutes par nouvelle ici et là, on arrive à un beau 20 minutes d'insignifiance et on est prêt pour le dodo!

  • Stéphane Sauvé Répondre

    1 octobre 2012

    @ Monsieur Noel: Je vous invite à livre le livre d'un ex sergent détective de la police de Los Angeles, Mike Rupert sur le 11 septembre (Crossing the Rubicon).Le vidéo commence à 1:43: http://www.youtube.com/watch?v=jiDX6UQl2no Vous constaterez hors de tout doute, que l'extrême droite américaine fut impliquée jusqu'au cou dans la préparation et l'organisation du 11 septembre. Ne vous fiez pas sur moi. L-I-S-E-Z !
    Le Reistag fut brulé pour justifier une guerre contre la Pologne. Bush a fait de même avec les tours pour justifier une guerre à 'Irak, et tous les autres pays qui ont suivi.
    Quelques informations pêles mêles comme cà:
    1. L'opération Northwood:
    "«Nous pourrions faire sauter un navire étasunien dans la baie de Guantanamo et accuser Cuba ; organiser une campagne terroriste des communistes cubains dans la région de Miami, dans d’autres villes de Floride et même à Washington ; la liste de victimes dans les journaux étasuniens provoquerait une vague opportune d’indignation nationale.» Voir document déclassifiés américains:
    http://www.globalresearch.ca/articles/NOR111A.html
    2. Vous savez qui était directeur de la sécurité des tours jumelles ? Nul autre que le troisième frère Bush : Marvin Bush. Voir témoignage d'un homme (http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-I2FO8bLR2Y#! ) qui a travaillé la fin de semaine qui a précédé la "démolition forcée". http://www.youtube.com/watch?v=PZKS73tNVL8&feature=related et http://www.youtube.com/watch?v=Tr7u6Qdg394
    3. Vous avez ici, un vidéos assez éloquent où le propriétaire des tour dit Silverstein, explique le contexte de la démolition de la tour 7: http://www.youtube.com/watch?v=Wq-0JIR38V0
    Sur les explications de Silverstein pour justifier le terme utilisé "Pull it": http://911research.wtc7.net/wtc/evidence/pullit.html
    2.1 Sur ces pompiers qui sont gardés à l'extérieur du batiment 7 alors que le bâtiment est en feu: http://whatreallyhappened.com/WRHARTICLES/silverstein_pullit.html
    En bref, il faut vouloir volontairement se fermer les yeux pour ne pas voir que l'on nous cache des choses.
    Vous avez peur de quoi monsieur Noel ? Je reste perplexe par rapport à votre dernière intervention. Soyez rigoureux SVP.
    Radio-Canada n'est plus l'ombre d'elle-même. Ca sent l'occulte "Fédérasterie" à plein nez.
    Merci de nous avoir informé sur Mailhot et ses vues sur le 11 septembre. Vous me confirmez que la disparition de ce journaliste hors-pair a fait l'affaire de bien des incultes chez Radio-Canada. Ces derniers ne sont pas intéressés à des nouvelles qui sont objectives mais plutôt aux facons pouvant leur permettre de devenir la courroie de transmission du Fédéral.
    Le loup est dans la basse-cour...

  • Raymond Poulin Répondre

    30 septembre 2012

    La première fois que j’ai constaté que Radio-Canada nous mentait, nous en étions à la fin des années soixante ou au début des années soixante-dix, après avoir vu un reportage d’un journaliste originaire de la France, Bertrand de La Grange, sur l’Amérique centrale. La semaine suivante, j’avais rencontré par hasard un journaliste étranger, dont j’ai oublié le nom, qui en revenait après quelques années passées là-bas, et qui non seulement affirmait le contraire mais disposait de centaines de photos et de plusieurs entrevues authentifiées prouvant le contraire de ce qu’affirmait et expliquait De La Grange. Ce fut un choc salutaire auquel je repense chaque fois que je lis les inepties et les mensonges (conscients ou inconscients, je l’ignore) du Devoir et des autres à propos de la Syrie. Sur le plan de la politique internationale du moins, tous nos médias grand public télévisuels, radiophoniques ou imprimés trahissent la vérité. Tous ceux qui se contentent de ces sources sont, si l’on peut dire, aussi lobotomisés que la majorité des États-Uniens et des Européens occidentaux. Même mis en face de faits contraires rapportés par des douzaines de sources dont le temps a prouvé la crédibilité, la plupart n’osent pas modifier leur vision des choses; il est très difficile à beaucoup de gens, psychologiquement, d’admettre que leurs gouvernements et leurs médias les trompent à ce point. Au fond, l’ébranlement qu’ils ressentent alors équivaut à celui que subirait, par exemple, un catholique pratiquant à qui on affirmerait que le Vatican ne croit plus en Dieu depuis longtemps. Et ça n'a rien à voir avec leur quotient intellectuel.

  • Francis Déry Répondre

    29 septembre 2012

    Monsieur Noël,
    Je n'écoutais pas la radio ce 11 septembre 2001.
    J'ai pu voir les images sur les télés sorties par le service de l'audiovisuel de l'Université de Montréal.
    Mais si René Mailhot a dit que ce devait être l'extrême-droite américaine, et bien donnons-lui raison.
    C'était l'extrême-droite pro-sioniste néo-conne qui effectuait le Pearl Harbour pour démarrer le Plan for a New American Century (PNAC). Al-Qaeda n'étant qu'un outil d'interface protocolaire avec les réseaux islamistes pour exciter les masses musulmanes à se lancer dans la révolte soit pour être supprimées, soit pour défaire un état.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 septembre 2012

    Monsieur Charbonneau,
    Comme le mentionne l'ancien haut fonctionnaire de l'administration Reagan aux États-Unis Paul Craig Roberts dans un récent article:
    "The most successful people in America are liars."
    http://www.paulcraigroberts.org/2012/09/27/a-culture-delusion/
    C'est un peu la même chose ici au Canada et au Québec. Si c'est payant de faire de la propagande, les candidats pour s'adonner à ça seront nombreux.

  • Marcel Haché Répondre

    29 septembre 2012

    Votre texte est très intéressant. J’ai déjà hâte de lire les suivants. Il y a suffisamment d’argent, et encore plus de talent, dans cette institution pour qu’elle soit capable de subir qu’on lui brasse la perruque à elle aussi.
    Il n’y a pas que le P.Q. qui peut renouer avec son passé courageux, parce qu’il en a un. C’est le cas aussi de ceux de Radio-Canada. Il y a sans doute bien d’autres Drainville et Duchesne à Radio Canada, mais ce n’est pas à ce critère partisan qu’il faut juger la boîte. Car pour chaque Drainville et chaque Duchesne que vous y trouverez, vous trouverez aussi des escadrons complets qui, sans n’avoir jamais prononcé aucun serment, tienne invariablement celui de nuire à la question nationale.
    Ce serait pour notre bien à ce qu’ils croient.
    Ce serait pour leurs biens à ce que Nous pouvons croire.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2012

    Bonjour M. Charonneau,
    Qu'arrive-t-il à Radio-Canada? Je le résume en une seule
    phrase: " Quand le jugement fout le camp, l'intelligence
    en prend un rhume ". Le jugement, c'est un raisonnement
    fondé en association avec le mental et le coeur. C'est-à dire avec impartialité, objectivité et donc honnêtement.
    Dans le cas contraire, il n'y a plus de jugement, donc plus
    d'intelligence. Il n'y a que que des émotions associées
    à des personnalités négatives qui ne visent que leurs
    intérêts personnels. Au bout du compte, il faut s'en réjouir au lieu d'en pleurer parce ceux dont la matière grise leur coule sous le menton perdent de cette matière
    puisqu'elle fuit. ils se tirent eux-même dans le pied.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2012

    Monsieur Charbonneau,
    Les journalistes des médias-système tout comme le système lui-même sont en mode de s'accrocher désespérément car il semble que tout ce qui est relié au système vit un effondrement un peu partout dans le monde (moins au Canada et au Québec cependant, je l'admets).
    Aux États-Unis, une majorité des citoyens ne font plus confiance aux médias-système.
    Un récent article de monsieur Philippe Grasset rend compte de cette situation:
    http://www.dedefensa.org/article-l_effondrement_de_la_presse-syst_me_28_09_2012.html

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2012

    « Je dis jusqu’à tout récemment parce que depuis quelques semaines la SRC se démarque un peu. »
    Monsieur Charbonneau,
    Je ne « vois » absolument pas où vous « entendez » une amélioration! J'ai débranché tout ça depuis longtemps. Mais parfois, je tente d'écouter Radio-Canada (je n'ai aucune télé et aucun appareil de syntonisation à la maison), « juste pour voir ». Je constate, à chaque fois, que ce média est mort et que son contenu est d'une sottise sans nom. Je me tourne donc vers la réelle source d'information et de connaissance du vingt-et-unième siècle.
    Lisez « La révolte des masses » de José Ortega y Gasset, et vous comprendrez pourquoi les médias de masse sont condamnés à l’abrutissement…

  • Martin Perron Répondre

    28 septembre 2012

    Tout à fait, j'ai noté moi aussi la chute rapide de la qualité de l'information, surtout internationale, à Radio-Canada et son remplacement par ce qu'on peut en effet appelé de la propagande. Cela doit avoir affaire quant à moi avec les sympathies sionistes et monarchiques du gouvernement Harper.
    Radio-Canada a rejoint la CBC qui s'y trouvait déjà. J'ai en tête pour la CBC leur reportage de l'année dernière sur les événements du World Trade Center à l'occasion du dixième anniversaire. Un reportage qui fait peur parce qu'il était complètement biaisé. Il n'avait pour but que de discréditer la thèse du "complot" et de ridiculiser ceux qui rejettent la version officielle de ces tragiques événements survenus sous le gouvernement criminel Bush-Cheney.
    Qui peut prétendre que nous vivons encore dans une démocratie quand la propagande a remplacé l'information dans nos grand médias nationaux ?

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2012

    Chaque fois que je pense à Mailhot, je pense à deux choses:
    1) Son ton monotone. Endormant au possible
    2) Le matin du 11 septembre.

    J'étais à l'écoute de RC ce matin là. Bazzo avait dans son studio Madame B et Mailhot.

    Alors que tout pointait vers le Moyen Orient (ils avaient déjà essayé de faire sauter le WTC en 1993) quelle a été la première réaction du grand Mailhot?

    L'extrême-droite! Cette oeuvre spectaculaire d'Al Quaeda ne pouvait qu'être l'oeuvre de l'extrême-droite américaine. Et sur quoi reposait l'intuition du grand Tintin de Radio-Cane?

    Timothy McVeigh qui, 6 ans plus tôt, avait fait sauter un bâtiment fédéral à Oklahoma, tuant 168 personnes et en blessant 680. Le pire acte terroriste en sol américain avant le 11 septembre


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Timothy_McVeigh