Qui sont ces pré-boomers ?

Proposition à MM. Lachapelle et Haché

Sens critique, inné ou acquis ?

Tribune libre

M. Lachapelle,
Votre récent billet sur le « Quebec bashing » a fait ressortir un lien certain entre le rapatriement unilatéral de la Constitution Trudeau, suivie de notre protestation ininterrompue, et les manifestations haineuses du Canada envers les Québécois. Les appuis que vous y avez eus ont amené M. Marcel Haché à émettre l’opinion que ce qui alimente le mépris de Canada anglais, ce sont les « angryphones » du West Island de Montréal…
Il avance que notre éventuelle adhésion à la Constitution canadienne ne mettrait pas fin au « Quebec bashing » Je me demanderais alors si notre éventuelle sortie définitive du carcan Kenedian y mettrait fin… eux qui nous « haïssent » tant mais qui font tant d’efforts pour nous retenir! Ils voudraient sans doute nous déporter sur une barge, mais conserver le territoire. Un peuple vaincu qui ne cesse de guerroyer à leurs portes!
Maintenant, comme nous sommes tous trois de la même génération, les pré-boomers, il se peut que nous soyons assez représentatifs des participants à Vigile.net, les premiers qui auront besoin de relève bientôt. Les suivants voudront peut-être analyser nos forces et nos faiblesses, à nous qui n’aurons pas complété la tâche. Quels antécédents nous auront portés à raisonner de telle ou telle façon. Quels critères leur seront utiles pour nous imiter ou nous écarter de leur cheminement rationnel.
En amorce à ce questionnement, vous avez répondu à ma suggestion d’une biographie sommaire : « naissance en 1943 à Bedford QC, vie à Montréal depuis 1949 ; retraité de H.-Q. depuis 2003. J’ai hérité d’un bilinguisme français-anglais de mes parents francophones qui ont travaillé chacun très longtemps pour la Bank of Montreal. » Trois éléments d’importance capitale : Vie à Montréal, de famille bilingue d’origine française, carrière à Hydro-Québec. Ce qui aiderait encore plus à connaître la croissance de votre pensée critique citoyenne, c’est sans doute votre formation académique, et vos occupations (générales) à Hydro-Québec.
Si monsieur Haché voulait entrer dans la danse, nous pourrions servir de borne d’orientation sur la sorte de société qui a fait naître des nationalistes en voie d’impatience en ce début de siècle et millénaire.
Mes propres interrogations surgissent quand des textes aussi clairs me rappellent que, même universitaire du deuxième cycle, j’ai dû approfondir voire même apprendre, des pages capitales de notre histoire vers l’âge de la retraite… la Confédération, les Patriotes, puisqu’il faut les nommer par leur nom, les massacres autour des Plaines d’Abraham, les origines précises des villes de Québec et Montréal, notre habitude ancestrale d’accepter notre rôle de serviteurs, d’employés dans les grands chantiers de patrons anglais… tout en en faisant un sujet tabou. Le repli sur soi servit à ça, vivre entre nous sans avoir besoin de ronchonner tout le temps sur nos défaites successives. Porteurs d’eau, scieurs de bois, locataires et chômeurs…
Tant d’ignorance, après 4 ans chez les Pères de Ste-Croix de Saint-Laurent et 4 ans chez les Frères du Sacré-Cœur de Victoriaville. Bon, on a bien le facteur tempérament personnel, pas assez curieux… mais ensuite? Famille paysanne typique, mère enseignante des p’tites écoles de l’entre-deux-guerres en arrière pays, père peu alphabétisé mais assez politisé pour suivre les parcours de Duplessis, Lesage et Lévesque. Intérêt terre â terre de l’arrivée de l’électricité, de la dilapidation des ressources naturelles, du trop grand éloignement d’Ottawa. Mais je crois qu’on ignorait tout du plan déjà séculaire d’assimilation des Canadiens-français.
Le nom de Lord Durham n’a pas sonné à mes jeunes oreilles.
Les Pères de Ste-Croix, réputés pour donner une bonne discipline aux jeunes, insistaient en effet beaucoup sur la définition de leur écusson, la couleur de la cravate bleu marial, le blazer en serge et le pantalon de flanelle grise. Sans parler du cirage à chaussures.
Les Ste-Croix installés temporairement dans les Bois-Francs ont commencé à parler de Sport, dans un établissement propre et bien administré, me semble-t-il maintenant. Ils nous apprenaient bien les langues, et la culture générale, peintres français, musique classique par le nom des instruments. Mais d’Histoire nationale?... Pourtant bien implantés dans Ville Saint-Laurent… les questions linguistiques auraient dû les préoccuper… Mais une Communauté religieuse des années ’60, bulle assez étanche.
Les Sacré-Cœur, réputation moins élitiste, mais nos collègues pensionnaires nous apprenaient les penchants de quelques Frères… la discipline à la strappe? On le disait. Pourtant il s’y trouvait aussi de bons enseignants des civilisations gréco-romaines. On en a même vu lire Le Devoir! Enseignement distrait de l’Histoire des Amérindiens… À la fin, on tâta de la philosophie d’Emmanuel Mounier, des sciences biologiques, d’économie, même, mal préparés que nous étions pour aborder les théories de Keynes… Para scolaires, journal de classe, pas du tout politisé… En pleine croissance de la période Bourgault! Les plus allumés d’entre nous l’avaient connu par la revue du R.I.N. Quoi? Indépendance nationale? On n’avait même pas entendu parler du Chanoine Groulx et de son projet de Laurentie!
Peuple vaincu? Jamais entendu parler… L’Ontario choyée par rapport au Québec? Mauvaises langues! McGill, véritable gouvernement du Québec? Balivernes! Questions, pourquoi plus pauvres en français? Comment obtenir justice? Sédition! Maintenant qu’on a eu l’instruction des grands collèges, à nous d’aller faire de l’argent. On pouvait désormais sortir du ghetto de la médecine et du droit, à côté du curé… viser les facultés d’économie, de la politique! Nous étions devenus égaux avec les A… shuut, pas trop fort! Les CEGEP allaient apporter l’instruction pour tous, et gratuitement!
Carrière tranquille à l’UdeM, paramédicale, subventionnée, où l’on « s’émancipe » en toute « liberté académique ». Des tempéraments plus éveillés nous écrivent aujourd’hui, de l’intérieur même de cette UdeM comment un professeur milita activement comme carré rouge. Il insiste pour rappeler que le « sous-financement » des universités, source du printemps érable, était en fait une trahison du fédéral qui renia son engagement constitutionnel dans l’enseignement supérieur des provinces. Les recteurs et Charest s’en prirent donc aux droits de scolarité : égaliser avec McGill!.. (nos retards désormais aplanis…) « Une idée de l’université » Michel Seymour Boréal, 2013, 204p.

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Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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7 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    27 juillet 2013

    Marcel, je savais bien que vous étiez une mine de récits de vie!
    Encore! Encore!... clame la foule (qui ne semble pas nous avoir trouvés ici encore...)
    La St-Lawrence Sugar! Le père, il en parlait plus que ça? Bien sûr, une job, c't'une job: On baisse le front pour entrer le matin, jusqu'à en sortir le soir. (Le Forum?)
    Étudiant, j'avais fait un été à la Canadian Vickers, pour nettoyer des soudures de réservoirs bateaux et poser le "redlead". C'était vers l'Expo '67, quand le Québec a ouvert les yeux... Un petit foreman français était alloué à notre p'tite bande à part de français, pour nous appeler par notre nom le jeudi pour l'enveloppe de paye... et le samedi de la bouteille.
    Hé, les jeunes Carrés Rouges, avec qui nous avons marché le printemps passé, saviez-vous ça? Le Québec ne se fait toujours pas! Allez-vous endurer ça?

  • Marcel Haché Répondre

    27 juillet 2013

    J’ai cru un temps, sciences-po… que j’avais perdu jusqu’à ma langue originelle, celle de l’Est évidemment. Je n’avais jamais oublié cependant d’où je provenais, le 39.. de la rue, ni surtout les gens autour de moi, qui avaient mis tant de cœur à tant babiner à propos d’un prénom absolument magique : Maurice. Tissés serrés comme Nous l’étions, un simple prénom suffisait à bien résumer la situation dans laquelle nous étions. Nous n’avions pas encore besoin de deux prénoms et deux noms pour savoir qui Nous étions…
    Comme bien des boomers, j’ai donc été élevé entre Maurice et Maurice, Duplessis et Richard, et chacun des Maurice était appelé chez nous, soit par mon père, soit par mon grand-père, toujours par son seul prénom, mais alors sur un ton chaque fois si familier- Maurice- qu’on aurait pu croire qu’il y avait un Maurice dans la famille. Il n’y avait aucun Maurice dans notre famille sur nos trois générations. Mais il y en avait deux qui y prenaient une bien grande importance. Et c’est de mon père acadien qui travaillait à la St-Lawrence, rue Notre-Dame, mais qui vivait surtout pour travailler au Forum et voir Richard, c’est de lui que je tiens que les « anglèès ne changeront jamais », ce dont mon grand-père maternel, miraculé des states, n’a jamais douté lui non plus, mais lui à propos des « anglas », toujours opposés qu’ils étaient à son Duplessis bien aimé

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 juillet 2013

    Marcel Haché : Je sais maintenant qu’aux yeux de pepère, le trio sur lequel jouait Marcel Bonin n’avait aucune importance. « Bonin », c’était son semblable au CH, son jumeau …
    Récemment transplanté à Montréal, par manque d’action dans ma campagne ancestrale, je vis maintenant aux alentours de votre rue Adam. Boutiques près de Bennett, marché Maisonneuve, le biérologue, terrasse Valois, esplanade « Sun Life » du Parc Olympique, Jazz au Jardin Botanique… Mon nouveau terrain de jeu de retraité. Plouffe, j’en fus aussi, mais devant le premier poste TV d’une coopérative agricole. Marché à la petite école de rang, mais avec la boîte à lunch de notre mère prévenante. Or, Marcel, votre « déferlante » fait de vous un vrai « pré-boomer », dans l’âme en tout cas puisque les « boomers » (1946, post WWII) vous énervent un peu.
    Votre description, à la Roger Lemelin, ou à la Claude Jasmin, de la parade des Glorieux sur la rue Adam réaffirme le besoin de vie grégaire des « canadiens français » pour la sauvegarde de la langue et de la foi, comme le prêchait le Chanoine Groulx. Les shop Angus, McDonald Tobacco (la chaussure des frères Dufresne), aujourd’hui confortables condos, Sugar, Vickers, requirent nos bras d’analphabètes, devenus décrocheurs… Quartier de paradoxe, Hochelaga-Maisonneuve abrite encore la misère, mais accueille des sympathisants qui s’en tirent.
    Dans la lancée de ce thème des origines du Québec moderne, Marcel Haché, on attend vos réflexions sur la vie de Maurice Richard, ou le film. Les espoirs, les jobbines de jour, les trahisons avec l’Anglais, les associations, les jalousies, les rêves de liberté. Passer du troupeau à l’individu? La personne avant la cité?...Tout ça avant même le « Maitres chez-nous » de Lesage… belle perspective.

  • Marcel Haché Répondre

    25 juillet 2013

    Élevé entre un grand-père rapatrié des states par miracle, et un père venu du Nouveau Brunswick par hasard, mais il n’y a pas de hasard… je proviens du peuple de la St-Jean et de la Fête-Dieu.
    J’étais parmi ces centaines d’enfants qui déferlaient chaque midi de l’année scolaire sur la rue Adam. Nous étions plus que nombreux. Nous déferlions. On reproche parfois d’ailleurs à ma génération de déferler encore. Je crois cependant que nous déferlons pas mal moins fort maintenant… Des centaines d’élèves comme moi s’en retournaient chez eux à pied pour dîner, et qui après retournaient à l’école. Mon souvenir est qu’à la sortie du midi, on pouvait voir de Jeanne d’Arc jusqu’à Valois deux longues files d’élèves, qui s’étiraient chacune sur les deux côtés de la rue, qui provenaient de plus loin que Pie IX, et qui se déversaient graduellement jusqu’a disparaître dans les rues transversales Orléans et Bourbonnière. Je proviens de ce Balcon-Ville-là.
    La rue Adam. Cela fait sourire, la rue Adam ? Sachez qu’à l’époque du chef- d’oeuvre de Lemelin à la t.v., la rue Adam était totalement désertée. Nous étions tous des Plouffe devant l’écran. Et puis, cela pourrait surprendre les fans : les joueurs du CH y ont défilé une fois, en « convertibles ». Oui monsieur. Et je me souviens parfaitement que le joueur Marcel Bonin s’était retourné en notre direction lorsque mon grand-père avait crié son nom du haut de notre balcon. « Bonin », scandé sec, une seule fois, à travers le chahut que vous devinez. Pepère avait de la voix. Il n’avait pas crié un Bâââniiin traînard, non, non, il avait scandé un« Bonin » très net, mais par ailleurs si impérieux, comme si toute sa vie dépendait de ce seul instant, il l’avait scandé avec une telle force et une telle conviction que, à travers les cris et le tumulte, Bonin l’avait entendu. Le héros s’était retourné immédiatement de 180 degrés en notre direction, de l’autre côté de la rue, et nous avait salués, la gang sur le balcon. Cela avait évidemment impressionné le ti-cul que j’étais. J’en ai souri longtemps. J’en souris encore.
    Je sais maintenant qu’aux yeux de pepère, le trio sur lequel jouait Marcel Bonin n’avait aucune importance. « Bonin », c’était son semblable au CH, son jumeau qu’il avait perdu aux states : petit mais gros travaillant, rapatrié lui itou, une sorte d’évadé qui Nous était revenu, des Red Wings et de tous nos ennemis de Détroit.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    24 juillet 2013

    Merci à MM. Lachapelle et Haché.
    L’objet de ma missive se situait quand même ici : « votre formation académique, et vos occupations »
    Mon résumé de parcours personnel visait à servir d’exemple : voir donner aussi votre appréciation rétrospective de la société qui vous a formés… Mais votre vie vous appartient.
    Je me limiterai donc à répondre à vos généreux commentaires.
    M. Lachapelle, énigmatique, ressent une gêne à voir étalé son nom se méprend sur ma démarche : je ne cherche pas à en faire une statistique mais à savoir ce qui l’a fait comme nous le découvrons.
    Il qualifie d’élitiste le parcours de mes études, or ce que j’ai voulu faire ressortir de ce « cours classique », c’est justement l’absence de formation à la vie civique. Le grand tabou sur le sort d’un peuple vaincu… Enfin, il commente : « ... à nous qui n’aurons pas complété la tâche. » Donc, la tâche de faire le Pays du Québec est entière… »
    Non, elle n’est pas entière : tout simplement pas complétée. Une étincelle et tout redevient possible…
    M. Haché s’abstient d’élaborer publiquement sur son cheminement personnel comme citoyen sauf « mettre en doute qu’ils (boomers) puissent être les meilleurs conseillers… J’apporte parfois ma contribution. Cette Cause nous dépasse tous, et moi itou. »
    Il consent tout de même, à la fin, une petite tranche de vie, en m’adressant un léger reproche, subliminal, sur mon pseudonyme : « fidélité à bien plus que la rue de mon enfance (Adam)… même signature que mon tout premier commentaire sur Vigile… Avec les chevaux, les bums et les fonctionnaires. Je suis un boomer qui provient de Balcon-ville »
    M. Haché, qui m'attribuez quelque influence sur vous, vous êtes cependant un de ceux qui n’acceptent pas le pseudonyme, qui disparaît avec les successeurs de Bernard Frappier. C’est pourquoi j’ai dû me résoudre à « afficher mon extrait de baptême » sous chaque billet que j’y soumets désormais. Erreur : imbroglio dans les archives de mes anciens billets.
    Bref, comme M. Larochelle ressent une pudeur à singulariser son nom, je ne me sens pas très à l’aise à «personnaliser » des billets d’intérêt « national ».
    J’ai dit : initiation à la philosophie par Mounier, philosophe de l’entre-deux guerres. Sujet « Le PERSONNALISME » : c’est le christianisme qui apporta d’emblée la notion de la PERSONNE. Auparavant, « l’homme antique » est aspiré par la cité. L’esclavage ne choque pas les plus hauts esprits de ces temps… Les philosophes n’estiment que la pensée impersonnelle. L’apparition du singulier est comme une tache dans la nature. Pour Plotin, il y a comme une faute primitive à l’origine de toute individualité…
    "Le personnalisme" par Emmanuel Mounier, p.u.f. (Que sais-je?) 1965, p. 10 E-x-c-u-s-e-z-là!
    Ceci traduit peut-être ma tendance à l’ante-personnalisme, donc avant l’ère chrétienne…
    Ouhgo

  • Marcel Haché Répondre

    24 juillet 2013

    Quel excellent texte Ouhgo. On voit que vous connaissez le sujet… Je renonce à danser aussi bien que vous. Le gars de l’Est (de Montréal, sur la rue Adam…) que je suis toujours resté est venu sur Vigile pour une seule et unique raison : dire bien modestement « sa » modeste version aux jeunes indépendantistes, afin que peut-être—simplement peut-être-- ils n’espèrent pas en vain en suivant les avis et les recommandations de tous les boomers indépendantistes, tous si bien avisés et toujours bien intentionnés, qui sont les plus nombreux encore, mais qui sont souvent aussi les plus déçus. Cela devrait suffire à mettre en doute qu’ils puissent être les meilleurs conseillers, les déceptions entraînant parfois du ressentiment, qui peuvent obscurcir notre jugement sans jamais altérer un seul instant notre fidélité. J’apporte parfois ma contribution. Cette Cause nous dépasse tous, et moi itou.
    Si vous lisez bien ma signature internet, vous y verrez ce que je crois être une très vieille fidélité à bien plus que la rue de mon enfance. J’ai la même signature que mon tout premier commentaire sur Vigile. Pour le reste, le cirque. La vie. La vie dans le cirque. Avec les chevaux, les bums et les fonctionnaires. Je suis un boomer qui provient de Balcon-ville
    Salutations et merci.Je vous dois beaucoup.

  • François A. Lachapelle Répondre

    22 juillet 2013

    Cher vigilien Ouhgo St-Pierre,
    1. Après vous avoir lu, je constate qu'il n'est pas évident d'assumer mon septuagénat. De plus, je ressens une gêne de voir mon nom singularisé ce qui n'est pas un reproche. Je fais partie des statistiques que vous cherchez à circonscrire.
    2. Vous avez brossé un vaste tableau de 70 ans de vie au Québec dans un parcours de cours classique. Je suis porté à affirmer que c'est un parcours élitiste.
    3. Je cite le début de votre 3e paragraphe: « Maintenant, comme nous sommes tous trois de la même génération, les pré-boomers, il se peut que nous soyons assez représentatifs des participants à Vigile.net, les premiers qui auront besoin de relève bientôt. Les suivants voudront peut-être analyser nos forces et nos faiblesses, à nous qui n’aurons pas complété la tâche.»
    4. Je retiens les mots de la fin de ce paragraphe: « ... à nous qui n'aurons pas complété la tâche.» Donc, la tâche de faire le Pays du Québec est entière et cela devrait contenir assez de ressort pour intéresser les générations qui nous suivent.
    5. Faire un Pays du Québec sur mesure pour les besoins actuels pour sauver l'eau potable, principale source de vie sur terre et pour ramener la consommation de biens matériels à moins de quantité et plus de qualité.