La conception ainsi que la construction du projet Oléoduc Énergie Est de TransCanada pourrait créer plus de 7300 emplois directs et indirects au Québec, selon un rapport dévoilé mardi par l’entreprise albertaine.
Au-delà de la création d’emplois, ce projet évalué à 12 milliards de dollars engendrerait également d’importantes retombées économiques pour l’ensemble du pays, souligne le document de la firme Deloitte Touche, mandatée par TransCanada.
Le rapport estime aussi qu’Énergie Est apportera 35 milliards supplémentaires au produit intérieur brut (PIB) du Canada au cours des six années de conception et construction, de 2013 à 2018, ainsi que pendant plus de 40 années d’exploitation.
Si la province arrive en tête de liste, devant l’Ontario et l’Alberta en ce qui a trait à la création d’emplois pendant la conception et la construction du pipeline, le Québec recule au troisième rang lors de la phase d’exploitation, d’une durée prévue de 40 ans, avec 300 emplois directs et indirects.
À la grandeur du pays, TransCanada estime que plus de 10 000 emplois à temps plein seront directement créés au cours de la phase de conception et de construction de l’oléoduc et que 1000 autres emplois à temps plein seront directement créés lorsque l’oléoduc sera mis en service.
Si ce projet est approuvé, l’oléoduc transportera du pétrole brut depuis l’Alberta et en Saskatchewan vers des points de livraison situés à Montréal, dans la région de la ville de Québec et à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.
Dans son analyse, Deloitte a également conclu que le projet Énergie Est générera 10 milliards de recettes fiscales supplémentaires pour tous les paliers de gouvernement tout au long du projet.
La firme dit avoir établi ses projections à l’aide d’un modèle de Statistique Canada qui mesure les retombées économiques directes, indirectes et induites de grands projets et activités du secteur industriel au Canada.
Pour le Québec, l’entreprise albertaine estime que le gouvernement provincial touchera des recettes fiscales de plus de 2 milliards en combinant la phase de conception et de construction ainsi que celle d’exploitation.
Questionné au cours d’une conférence téléphonique, le président et chef de la direction de TransCanada, Russ Girling, a reconnu que le projet de son entreprise ne faisait pas l’unanimité, notamment au Québec, où certaines communautés s’inquiètent du tracé de l’oléoduc ainsi que des risques de déversement.
« C’est certain qu’un des bénéfices [du projet] se situe sur le plan économique, a dit M. Girling. Toutefois, la gestion des autres dossiers, comme celui des propriétaires [de terrains où pourrait passer l’oléoduc] dépendra du genre d’appui que nous allons recevoir. »
Ce dernier a également écarté la possibilité de dévier le trajet de l’oléoduc pour contourner le Québec par le Maine si le gouvernement Marois s’oppose farouchement au projet.
« Les raffineries du Québec importent du pétrole de l’étranger, a rappelé M. Girling. L’oléoduc assure un mode de transport rapide et sécuritaire. »
Convaincus des retombées positives de leur projet, les représentants de l’entreprise se sont très peu attardés aux résultats de certaines études qui mettent en doute la pertinence d’acheminer du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta vers l’est du Canada.
« À l’époque, il y avait plusieurs raffineries au Québec, plus qu’aujourd’hui, a seulement rappelé John Van der Put, le vice-président des projets d’oléoduc. La possibilité de s’approvisionner en pétrole de l’ouest Canadien pourrait assurer leur viabilité à long terme. »
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