Promenade dans les ruines fumantes du PLQ

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Cusson et Anglade sont tous les deux soumis à leur électorat anglo-immigré montréalais


  «Moé, j’t’un Canadien québécois! Un Français canadien-français!» 


 Vous connaissez la suite ? Moi, je la connais par cœur :  


 « Un Amaricain du nord français ! Un francophone, euh... québécois canadien. Un Québécois d’expression canadienne-française... française ! On est des Canadiens amaricains francophones d’Amérique du Nord. » 


 C’est Bob « Elvis » Gratton qui tente d’expliquer à un Français éberlué ce qu’est un Québécois. 


 Confus 


 Voici maintenant Alexandre Cusson, nouveau candidat à la direction du PLQ, expliquant ce qu’est un Québécois « de souche » :  


 « [...] des gens qui sont nés ici et de partout dans le monde. Il y a des gens qui sont arrivés au Québec il y a des dizaines et des dizaines d’années. Je discutais avec des gens de la communauté italienne à Montréal. Ces gens-là sont des Québécois de souche. Pour moi, c’est tout le monde au fond. Et il y a les immigrants, des gens qui sont arrivés au cours des dernières années qu’on souhaite intégrer à notre culture. » 


 M. Cusson voulait sans doute essayer de dire qu’il rejette l’expression « de souche » et que, pour lui, un Québécois, c’est quiconque habite au Québec. 


 Ce serait déjà plus clair, mais cela laisserait entier le problème jadis identifié par Fernand Dumont.  


 Peut-on qualifier de québécois quelqu’un qui habite au Québec, mais qui dit carrément : « Je ne suis pas québécois, il n’y a pas de nation québécoise, je suis exclusivement canadien » ? 


 Fait-on de cette personne un « Québécois malgré lui », par la « magie du vocabulaire », demandait Dumont ? 


 Le candidat Cusson a du gros, gros travail à faire.  


 En face de lui, Dominique Anglade, l’autre aspirante déclarée, a probablement raison de dire que son origine n’est plus le problème qu’il aurait pu être à une certaine époque. 


 On chuchote en effet que des libéraux se demandent si le Québec « des régions » aurait une réticence à l’endroit d’une candidate « issue de la diversité », pour reprendre le langage codé de notre époque. 


 Le vrai problème de Mme Anglade, c’est tout le reste.  


 Elle a octroyé plus d’un quart de milliard de dollars en subventions à des entreprises sur la base de documents manquants et d’analyses incomplètes. 


 Dévastateur, le rapport de la vérificatrice générale va la suivre longtemps. 


 Elle avait aussi béni la levée du veto gouvernemental qui protégeait RONA d’une prise de contrôle étrangère. 


 Quand Lowe's a avalé RONA, elle y avait vu une « bonne transaction », pleine de « synergies ».  


 RONA vient de fermer 12 magasins au Québec, et ce n’est pas fini.  


 Dire qu’elle est pour la laïcité, mais ne protégerait pas la loi 21 avec la clause dérogatoire, cela revient à la livrer en pâture aux multiculturalistes déchaînés. 


 Pogné 


 Le PLQ doit choisir entre une candidate montréalaise qui, pour ne pas déplaire à cet électorat, prendra des positions impopulaires dans le reste du Québec, et un candidat de l’extérieur de Montréal, condamné à des insignifiances sur la question identitaire pour ne pas heurter les Montréalais qui contrôlent désormais le parti.  


 Misère... 





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