Projet de loi 107: la SQ et l'UPAC acceptent finalement de témoigner

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Et les autres ?

L’UPAC, la SQ, le DPCP et le BEI se ravisent et viendront finalement témoigner à l’Assemblée nationale, cette semaine, à propos d’un projet de loi sur leur indépendance, a appris le Bureau d’enquête.


Le député libéral Guy Ouellette devait envoyer une lettre lundi matin à l’UPAC, à la Sûreté du Québec, au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) et au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour les inviter à reconsidérer leur refus de venir témoigner à l’Assemblée.



Or, les interventions dans les médias de Pascal Bérubé, le porte-parole de l’Opposition officielle en Sécurité publique, semblent avoir porté leurs fruits puisque ces quatre groupes ont annoncé leur présence avant même que la lettre leur soit envoyée.



En matinée lundi, la Sûreté du Québec (SQ) a été la première à annoncer qu’elle se présenterait finalement aux audiences, suivi du DPCP. En fin d’après-midi, l’UPAC a, à son tour, confirmé sa présence.



Le BEI a finalement affirmé qu’elle se ravisait, vers 17h, lundi.



«Les principaux organismes seront là, c’est une victoire, a réagi M. Bérubé. Je salue leur revirement et ça démontre le sérieux que le PQ accorde aux questions d’indépendance de la police et de la justice au Québec.»



Plusieurs organismes avaient décliné l’invitation de la Commission des institutions, présidée par M. Ouellette, à venir discuter du projet de loi 107.



Mais plusieurs députés, dont M. Bérubé, jugeaient inconcevable que les consultations se déroulent sans l’UPAC, la SQ, le BEI et le DPCP.



Ils avaient donc jusqu’à 18h15 mardi pour revoir leur position. Dans le cas contraire, la Commission des institutions envisageait la possibilité de les obliger à venir par citation à comparaitre.



L’étude de ce projet de loi, qui prévoit notamment de faire de l’UPAC un corps policier spécialisé, commence ce mardi à 19h30. Robert Lafrenière, le grand patron de l’organisme, a lui-même réclamé à plusieurs reprises un statut de corps policier pour ses troupes. Or, pour une raison encore inexpliquée, l’UPAC a refusé le 10 octobre de venir témoigner alors qu’elle avait accepté de le faire 5 jours plus tôt.