Prix unique du livre : l'étude de Me Charlaine Bouchard demeure secrète

Monsieur le Ministre, rendez cette étude publique dès maintenant

Tribune libre

Au moment où j'écris ces lignes, l'étude au sujet du Prix unique du livre et connue sous le titre «Du livre papier au livre numérique, les nouveaux défis de l’industrie face aux gros joueurs de l’Internet: «les mécanismes de la concurrence et la régulation du prix du livre» réalisée par Me Charlaine Bouchard, professeure titulaire, Faculté de droit, Université Laval, à la demande du ministère de la Culture et des Communications du Québec n'a toujours pas été rendue publique alors que s'amorce les travaux de la commission parlementaire sur le prix unique du livre.
Me Charlaine Bouchard a fait état de son étude la semaine dernière dans une lettre d'opinion intitulée «Les nombreux avantages d’une loi québécoise sur le prix unique du livre» publiée dans les quotidiens LE DEVOIR et LE SOLEIL. Elle écrit :
«À la demande du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Direction du lectorat et des politiques, j’ai accepté, à l’été 2010, en vue d’une rencontre de formation avec la Table de concertation interprofessionnelle du livre, de procéder à une étude portant sur les mécanismes de la concurrence et la régulation du prix du livre. Cette analyse comparative, d’une part, du modèle de la libre concurrence et, d’autre part, de celui du contrôle du prix par l’éditeur, m’a permis de mesurer les nombreux avantages d’une législation sur le prix unique.»
Compte tenu des enjeux inhérents à une réglementation du prix de vente des livres neufs, je comprends difficilement pourquoi le ministère de la Culture et des Communications m'a forcé la semaine dernière à faire une demande d'accès à l'information pour accéder à cette étude. Le délais de traitement d'une telle demande est de 20 jours, c'est donc dire que si on y répond positivement, l'étude ne sera pas accessible avant la fin de la commission parlementaire.
Je demande au ministre de la Culture et des Communications de rendre publique cette étude dès maintenant afin que nous puissions l'analyser dans les plus brefs délais, d'autant plus que son auteur vient de prendre position publiquement en faveur du prix unique du livre sur la base de son étude.
Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

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Serge-André Guay34 articles

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Marié et père de quatre enfants, Serge-André Guay est
né à Lévis (Québec, Canada) en 1957. De formation autodidacte et
travailleur autonome depuis 25 ans, il a tout d'abord été animateur,
commentateur, chroniqueur, journaliste, recherchiste et rédacteur en chef
au service de différents médias québécois et ontariens.

Puis, son expérience des médias et un stage de formation en Europe font de
lui un éducateur aux médias dont les interventions sont recherchées par le
milieu scolaire. Ensuite, à titre de consultant, l'utilité de ses plans
d'action en communication et en marketing est vite appréciée.

Depuis 1990, il développe une expertise hautement spécialisée en recherche
marketing, soit l'étude des motivations d'achat des consommateurs, axée sur
l'évaluation prédictive du potentiel commercial des produits et des
services, nouveaux et améliorés.

Pour ce faire, il retient la méthode et l'approche indirecte proposées par
le chercheur américain Louis Cheskin, à qui il accorde le titre de premier
scientifique du marketing.

Depuis, il a étudié les réactions sensorielles involontaires et les
réactions inconscientes de plus de 25,000 consommateurs dans le cadre de
plus d'une centaine d'études des motivations d'achat pour différents
manufacturiers et distributeurs canadiens.

Il a signé de nombreux articles et donné plusieurs conférences
percutantes. Il a aussi publié une série de vingt-quatre études traitant du
caractère scientifique du marketing sous le titre "Science & Marketing ",
Prédire le potentiel commercial des biens et des services". À ses yeux, le
marketing doit renouveler son efficacité sur des bases scientifiques
rigoureuses.

Il n'hésite pas à questionner les idées reçues. Animé par une profonde
réflexion sur la conscience et la condition humaine, il est un «
penseur-entrepreneur », à la fois fonceur et analytique.

En 2000, il écrit un essai de gouvernance personnel sous le titre J'aime
penser – Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un
chacun se donne raison.

En juin 2003, il met sur pied la Fondation littéraire Fleur de Lys,
premier éditeur libraire francophone sans but lucratif en ligne sur
Internet





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2013

    @F Lemay,
    Votre lien me donne un erreur de type [404]
    Une fois corrigé, c'est :
    http://www.ledevoir.com/culture/livres/85004/les-quebecois-lisent-moins-que-les-autres-canadiens
    Le 1er commentaire rejoint mon questionnement. Qu'est-ce qu'une lecture ?
    Je n'ai pas acheté de livres depuis quelques années, mais je lis beaucoup de livres numérisé en PDF. De même, que mes activités internet m'amène à lire les blogues et les nouvelles sur les forums.
    Je n'ai pratiquement pas le temps de fouiner à la bibliothèque. Et les livres recherchés sont surtout ceux de la Grande Bibliothèque.
    Un lecteur de blogues est-il toujours considéré ?

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2013

    http://www.ledevoir.com/culture/livres/85004/les-quebecois-lisent-moins-que-les-autres-canadienshttp://www.ledevoir.com/culture/livres/85004/les-quebecois-lisent-moins-que-les-autres-canadiens

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2013

    @Lemay,
    Qu'est-ce qu'un lecteur régulier ?
    Une étude de Patrimoine Canada.
    Je me méfie maintenant des statistiques officielles.
    Il faudrait que je vois l'étude en question et le protocole sous-jacent.
    @Maronani,
    Toujours prêt à rabaisser les "Fucking Frogs", pardon, les Québécois. (Mais vous maîtrisez bien l'expression FF puisque vous l'avez utilisé)
    1) Terre-Neuve est une province riche maintenant du pétrole d'Hibernia, des mines de Voisey Bay et qui ambitionne de refaire Churchill Falls seul à Muskrat Falls avec un câble sous-marin.
    2) De nombreux villages de pêcheurs ont été fermés pour consolider les services durant les années de fermeture de la pêche à la morue. Le travail n'étant pas régulier, les Terreneuviens peuvent consacrer beaucoup de temps à la lecture et se cultiver, voire développer des connaissances techniques.
    Hormis tourner le couteau dans la plaie des Québécois, êtes-vous utile dans le débat ?

  • Alain Maronani Répondre

    18 août 2013

    @F Lemay...
    Exact.. et de plus le Québec est la province au Canada ou le montant dépensé par habitant, pour les bibliothèques publiques, est le plus faible...
    Nous sommes même derrière Terre-Neuve...

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2013

    Petite reflection sur le prix des livres...
    On fait tout pour casser la baraque.

    C'est au Québec que le taux de lecteurs réguliers est le plus bas dans l'ensemble du pays. C'est ce que montre en effet une nouvelle étude de Patrimoine Canada sur les habitudes de lecture des Canadiens.
    Selon cette étude, le taux de lecteurs réguliers chez les Québécois est de 46 %, alors qu'il dépasse 50 % partout ailleurs, avec un sommet dans les provinces de l'Ouest, soit 59 % en Colombie-Britannique et 60 % dans les Prairies.