Catherine Fournier quitte le Parti québécois

Priorité sur la cause avant le parti

« L’audace d’agir »

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Tribune libre

 


En faisant le saut en politique en 2016 sous la bannière du Parti québécois (PQ) dans le comté de Marie-Victorin, Catherine Fournier s’engageait à faire la promotion de l’indépendance du Québec.


Or, "La vérité, c’est que le Parti Québécois a cessé d’attirer et de se renouveler. Trop de Québécois ne l’écoutent plus. À force de perdre, le Parti Québécois est devenu perdant... Il ne sert à rien de vouloir désespérément sauver le tronc ou les branches d’un arbre en train de dépérir. L’important, c’est d’en sauver les racines"  a-t-elle déclaré lors de la conférence de presse annonçant qu’elle quittait le PQ.


Quant aux rumeurs qui l'envoient avec Jean-Martin Aussant pour la création d'un nouveau parti souverainiste, Catherine Fournier ne croit pas qu'un nouveau parti politique soit la solution pour regrouper les forces. "Il faut arrêter de voir le projet souverainiste sous l'ornière des partis politiques actuels (...) Il faut revenir à la base pour retrouver le consensus avant de savoir comment on va le porter sur la scène politique québécoise."


En d’autres termes, la nouvelle députée souverainiste indépendante de 26 ans mettra la priorité sur la cause avant le parti en s'attardant aux thèmes qui polarisent l’intérêt des Québécois. Aux yeux de Catherine Fournier, "le mouvement souverainiste s'est fragmenté à coup de luttes intestines, de stratégies électorales mal avisées et de trop nombreux changements de cap." En conséquence, elle lance un appel au rassemblement des forces, sans préciser pour l’instant la forme que cela pourrait prendre. 


En 2017, Catherine Fournier publiait "L'audace d’agir", un appel aux jeunes de sa génération, les milléniaux, dans lequel elle souhaitait qu’ils s’impliquent dans la vie sociale et politique pour faire face aux défis actuels, tels la préservation de l’environnement, l’amélioration du vivre ensemble et l’adaptation aux mutations économiques… C’est déjà un bon point de départ pour les réflexions d’un éventuel nouveau parti! 




"L'audace d'agir" Catherine Fournier


https://www.pointsud.ca/2017/11/07/la-deputee-catherine-fournier-invite-les-jeunes-a-avoir-laudace-dagir/


 

Réflexion pour le moins pertinente de René Lévesque 


" Pour moi, tout parti politique n’est au fond qu’un mal nécessaire, un de ces instruments dont une société démocratique a besoin lorsque vient le moment de déléguer à des élus la responsabilité de ses intérêts collectifs. Mais les partis appelés à durer vieillissent généralement assez mal. Ils ont tendance à se transformer en églises laïques, hors desquelles point de salut, et peuvent se montrer franchement insupportables. À la longue, les idées se sclérosent, et c’est l’opportunisme politicien qui les remplace. Tout parti naissant devrait à mon avis inscrire dans ses statuts une clause prévoyant qu’il disparaîtra au bout d’un certain temps. Une génération ? Guère davantage." 



Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • François Ricard Répondre

    14 mars 2019

    Mme Fournier faisait partie de l'exécutif.Elle a donc une part de responsabilité dans les déboires du PQ que, manifestement, elle attribue aux autres et non à elle-même.De plus, trahir de si abjecte façon des milliers d'électeurs qui lui ont fait confiance entachent à jamais sa réputation. Un geste, à la lumière des explications alambiquées qu'elle donne depuis, posé pour des raisons d'ambition strictement personnelle.



  • Henri Marineau Répondre

    14 mars 2019

    Plus d'éclaircissements sur les motifs du départ de Catherine Fournier du PQ...


    https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/une-rupture-difficile-à-encaisser/ar-BBUKrMl?ocid=spartandhp

     


    • François Ricard Répondre

      14 mars 2019


      Depuis qu'elle est au PQ, combien de jeunes Mme Fournier a-t-elle recrutés?Et surtout, pourquoi les laisse-t-elle tomber aussi brusquement? Sans pré-avis. Ni excuses. Qu'a-t-elle fait de concret, elle, pour changer le PQ? Durant les dernières années, je ne peux trouver aucune, mais aucune intervention de sa part en ce sens. Bien plus, en décembre dernier, elle disait que le PQ était le seul parti valable pour la souveraineté. Elle prétend maintenant que le PQ est mourant depuis plus de 20 ans. Pourquoi est-elle alors montée à bord? Du n’importe quoi.Voilà bien pourquoi les gens deviennent cyniques face aux politiciens...Les jeunes comme les vieux.