Dès le premier jour de la session à l'Assemblée nationale, hier, le premier ministre Jean Charest et le chef de l'opposition, André Boisclair, ont échangé sur la question de l'indépendance. Nous vous présentons dans cette page des extraits des allocutions des deux hommes.
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L'opposition officielle a déjà pris des engagements très clairs, et nous aurons, nous, le devoir de défendre nos politiques. Le chef de l'opposition officielle, lui, pourra être fidèle à sa parole, la parole qu'il a donnée le soir où il a été choisi chef du Parti québécois, où il a dit ceci, et je le cite: " J'ai salué, pendant cette course, l'à-propos des décisions qui ont été prises à notre congrès de juin dernier. Ce soir, à toutes celles et ceux qui chercheraient à nous définir davantage, à savoir si nous serions des lucides ou si nous serions des solidaires, je dis que c'est au bas d'un seul document que j'appose ma signature. Ce document, vous le connaissez bien, vous l'avez adopté, c'est le programme du Parti québécois, et on peut en être fier. "
Je veux remercier l'opposition officielle de reconnaître l'engagement qu'a pris le chef de l'opposition officielle, et maintenant j'aimerais vous le décrire. Dans la préface du document dont il venait de parler, à la ligne 6, il est dit ceci: " Les participants ont exprimé une volonté claire de préciser la démarche vers la souveraineté. " À la ligne 9 de la préface: " Le texte qui suit est le reflet de cette volonté. " Dans la même préface, on lit ceci: " On y retrouve les principaux gestes à poser en vue de la prochaine élection, le processus référendaire et la transition vers la souveraineté. "
S'ils veulent prendre un moment pour applaudir, M. le Président, ils le peuvent. À la page 13 du même document, c'est le chapitre Avant son élection, assurer une démarche démocratique vers la souveraineté. Voici donc ce dont va nous parler le chef de l'opposition officielle au sujet de ce qu'il fera avant l'élection, comme il s'est engagé à le faire il y a moins d'un an.
Cadre financier
D'abord, en parlant de la prochaine élection, il dit ceci: " Ce projet de pays sera l'enjeu de la prochaine élection. " Je ne vois pas d'applaudissement, mais... Le présent programme est basé sur un " cadre financier d'un Québec souverain " que le député de Rousseau s'est engagé à rendre public. Il est déjà en retard. Mais le chef de l'opposition officielle va rendre public un cadre financier, et " cette formulation- je cite de la page 13 à la page 14- devra être complétée dans les meilleurs délais afin qu'elle puisse faire l'objet d'une large diffusion et d'une promotion active avant la prochaine élection. "
À la page 14 du programme du Parti québécois, et dans toujours le même programme, à la page 14, il y a un engagement de mettre à jour des études existantes et la préparation de nouvelles études, préparer un projet de constitution, préparer un projet de document de transition vers le pays dans lequel seront abordés tous les aspects de la transition.
Conformément à la parole que le chef de l'opposition officielle a donnée, il dit, à la page 15 de son programme, ceci: " Au lendemain de son élection, le gouvernement du Parti québécois se limitera à poser uniquement les gestes absolument indispensables pour donner suite à son engagement de réaliser la souveraineté. " La dernière fois que j'ai lu ce passage à l'Assemblée nationale, l'opposition officielle s'était levée pour applaudir, M. le Président. Et, à la page 16, il s'engage à dépenser " des fonds publics pour la réalisation des objectifs énoncés ci-dessus ", de créer une citoyenneté, une radio nationale.
M. le Président, les citoyens du Québec, on le sait, suivent de très près nos débats aujourd'hui. La leader de l'opposition officielle a raison lorsqu'elle dit que ce n'est pas un match de boxe. Il n'y aura pas de gagnants ou de perdants ici, à l'Assemblée nationale, aujourd'hui, ni demain, ni après-demain. Mais il y aura des grands gagnants, c'est les citoyens du Québec qui seront les premiers gagnants à la condition que les partis politiques respectent cet engagement de débattre du fonds des enjeux, de parler de leur programme, et, là-dessus, je compte sur le chef de l'opposition officielle pour le faire. Bienvenue à l'Assemblée nationale.
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