Pourquoi l’école privée?

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On devrait pouvoir rebâtir le public sans détruire le privé





Québec solidaire souhaite abolir le financement public des écoles privées. Ce serait pour une question de justice sociale.


Le parti de la gauche radicale a tort. Dépourvues de subventions publiques, les écoles privées seraient obligées d’augmenter de manière brutale les frais d’inscription. Les parents de la classe moyenne n’auraient plus les moyens d’y envoyer leurs enfants.


Fuir !


Mais posons la question essentielle: pourquoi de plus en plus de parents se tournent-ils vers le privé?


La réponse: parce qu’ils ont l’impression que l’école publique a fait faillite culturellement et socialement.


Dans l’école publique, par exemple, au détriment des élèves «ordinaires» on a progressivement intégré dans les classes des jeunes avec de gros troubles d’apprentissage ou de comportement. Ils peuvent perturber une classe et pourrir son ambiance.


On l’a fait au nom de l’inclusion, ce mot fourre-tout qui justifie toutes les sottises et les trahisons.


On a souvent rendu les classes ingérables. Les enseignants sont épuisés. Cela ne veut pas dire qu’ils manquent de talent. Mais on les empêche de se vouer à leur vocation.


Ajoutons que l’école est souvent rongée par les moisissures. Quelle image!


Est-ce que l’école privée est sans défauts? Non. Elle en a d’autres. Ils ne sont pas négligeables.


Mais dans l’esprit des parents, elle représente un idéal d’excellence. On pourrait discuter longtemps pour savoir si cette prétention est fondée.


Liberté


À tout le moins, c’est en partie sous la pression du privé que l’école publique a voulu développer ses propres filières d’excellence, comme les écoles internationales.


Et chose certaine, au privé, il y a un meilleur contrôle à l’entrée de ceux qui peuvent se retrouver dans les classes.


Écraser l’école privée, c’est vouloir abattre un symbole important pour des parents qui veulent investir dans l’avenir de leurs enfants et contourner un système en dérive.


On devrait pouvoir rebâtir le public sans détruire le privé.




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