Pourquoi Dieu ne paie pas de taxes ?

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L'anticléricalisme adolescent de Martineau frappe encore


On se targue d’être une société­­­ laïque?  


OK, allons jusqu’au bout, alors, et cessons d’accorder des exemptions fiscales aux organismes religieux.  


Dieu est généreux et compatissant ? Il a le bien-être des déshérités à cœur ?  


Alors qu’il paie ses taxes et ses impôts comme tout le monde !  


S’il est capable de multiplier des petits pains, il est capable d’ajouter une couple de zéros à son compte en banque.  


UN MIRACLE FISCAL!  


L’histoire que Le Journal a publiée, hier, sur ce pseudo-prêtre qui a « transformé » sa maison en presbytère pour ne pas payer de taxes scolaires ou municipales montre à quel point notre système est ridicule.  


Il y a deux ans, l’émission La Facture, à Radio-Canada, a diffusé un reportage sur un couple des Laurentides qui était exempté de taxes municipales et scolaires, car l’homme et la femme dirigeaient un organisme religieux, le « Sanctuaire Pont de Vie ».  


Nombre de membres dans leur secte : deux.  


Eux autres.  


Ces deux illuminés utilisaient leur maison (pardon : leur temple) pour fabriquer et vendre des objets faits à base de plasma, une matière... invisible.  








Sophie et Richard ne sont pas bons aux fourneaux, mais ils savent cuisiner leurs invités! Invitez-vous à la table de Devine qui vient souper? une série balado originale.





Oui, Monsieur.  


«There’s a sucker born every minute», disait le fondateur des cirques Barnum.  


Essayez, vous, d’expliquer à un contrôleur que vous ne voulez pas payer de taxes, car vous fabriquez des objets invisibles dans votre sous-sol.  


Pas sûr qu’il tripe.  


Mais si vous lui prouvez, papiers à l’appui, que vous dirigez un organisme religieux, shazam ! le contrôleur va s’excuser et vous souhaiter bonne journée.  


Les voies de Dieu sont impénétrables.  


À CHACUN SA SECTE!  


En 2014, Nicolas Lachance, un confrère du Journal, a expliqué comment on pouvait créer une religion afin de ne pas payer de taxes.  


Vingt minutes, 200 $, et la job est faite.  


Pas mal, non? Moi, c’est décidé : je me pars une secte.  


L’Église des petits lapins.  


Plus tu verses de l’argent dans mon compte, plus je te donnerai des indices te permettant de localiser le grand arc-en-ciel qui t’amènera au Royaume des licornes enchantées, un lieu féérique où tout le monde pense comme toi!  


Savez-vous combien il y avait d’organismes religieux reconnus au Québec en 2017, excluant les églises catholiques ? Attachez votre cornette avec de la broche : 1636.  


On parle ici de centaines de millions de dollars qui ne vont pas dans les coffres des municipalités.  


Sans oublier les taxes provinciales et fédérales, que les dirigeants d’organismes religieux n’ont pas à payer non plus.  


Alléluia!  


HAMBURGERS PATATES  


Et de grâce, ne me dites pas qu’on devrait faire une différence entre les sectes et les religions.  


Il y a autant de différences entre une religion et une secte qu’entre McDo et Pierrette patates.  


«Une religion est une secte qui a réussi», comme disait l’autre.  


Il y a deux ans, l’oratoire Saint-Joseph a généré des revenus totalisant 18 millions de dollars. Et le site est évalué à 63,5 millions de dollars.  


Taxes foncières payées pour 2017 : rien.  


Zéro cenne.  


Comme ce fut le cas les années précédentes.  


C’est vrai qu’avec toutes les indemnités qu’elle doit verser aux victimes de prêtes pédophiles, sans oublier les honoraires des avocats qui défendent ses prêtres, ses évêques et ses cardinaux fautifs, l’Église doit être à sec...  


Éditorial de Richard Martineau 




 

 






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