Le député émigré indépendantiste, M. Maka Kotto, affirmait récemment qu'il a mis 5 ans avant de comprendre la situation politique propre au Québec et les enjeux de la lutte pour l'indépendance.

Comment peut-on alors espérer que les milliers d'immigrants qui ne possèdent pas son intérêt pour la politique ni son degré d'implication dans la sphère publique, qui ne maîtrisent pas la langue, qui font souvent le choix de vivre en milieu fermé hors de notre société, puissent faire un choix éclairé?

Il y a fort à parier qu'ils se laisseront malheureusement guider par les dirigeants de leurs communautés respectives (qui semblent toutes vendues au fédéralisme multiculturaliste d'Ottawa ou au Parti libéral du Québec qui les défend avec plus d'ardeur qu'il ne défend les Québécois de souche).

Devant cet état de choses des plus problématique, il devient impérieux que les immigrants soient soumis à un test obligatoire d'aptitudes à voter, s'ils sont arrivés ici depuis moins de 5 ans. Ce sera la meilleure façon de protéger l'exercice du libre-choix qui est l'apanage de la démocratie.

Ils devront démontrer une connaissance suffisante de la situation particulière du Québec, du contexte historique, des enjeux politiques, des aspirations légitimes du peuple fondateur, de la nécessité de l'appuyer dans sa démarche et de ne pas l'entraver dans la direction qu'il souhaite faire évoluer sa société.

Ils devront comprendre ce que véhicule chaque parti, et avoir une connaissance générale du programme de chacun. Tout ceci dans le but d'éviter une dérive nocive du vote due à l'ignorance, ce qui va à l'encontre du principe même de la démocratie.

On devra notamment expliquer aux femmes issues du tiers-monde, une par une s'il le faut, qu'elles n'ont pas à demander à leur mari pour qui voter et que c'est leur choix personnel qui doit se refléter par cet acte. Il faudra leur faire comprendre que le choix personnel va dans le sens de l'égalité homme-femme et qu'elle doivent s'émanciper de la domination masculine propre à leur culture d'origine.

On peut envisager une formation sur le sujet au moment de chaque élection qui donnera aux immigrants les prérequis nécessaires pour exercer le droit démocratique de choisir nos dirigeants en toute connaissance de cause et sans influence indue d'une tierce partie.

Un tel test d'aptitudes à voter avec discernement et à être au courant des enjeux majeurs pourrait être également administrés aux jeunes de moins de 21 ans qui n'ont souvent démontré qu'un intérêt superficiel au bon fonctionnement du gouvernement ainsi qu'aux plus de 75 ans dont les facultés cognitives décisionnelles se voient amoindries par le vieillissement. On leur fait bien passer un test de conduite automobile aux deux, et tout le monde s'entend sur le bien-fondé de la chose.

Le droit de vote est un devoir de citoyen qui est à la base de l'édifice de notre système démocratique. Chacun doit être en mesure de l'exercer avec pleine lucidité, clarté d'esprit, de sorte que son choix personnel ne reflète pas la quelconque influence ou pression d'autrui.