Un combat pour être juste et équitable

Pour se sortir du cul-de-sac politique actuel.

Doit se faire à armes égales

Tribune libre

Depuis plus de 40 ans de lutte et de militantisme pour l’indépendance du Québec, il n’y a jamais eu de cette nécessaire équité entre les forces en présence. L’ex-maire de Québec et chef de cabinet de Jean Chrétien, Jean Pelletier n’avait-il pas déjà déclaré que nous étions en guerre et que tout était permis ?

Le gouvernement fédéral du Canada utilise quatre armes redoutables contre les indépendantistes québécois.

1) Il ne se gênait pas pour utiliser les fonds publics pour faire la promotion de l’option du fédéralisme. Il le faisait avant, pendant et après les élections. Des dizaines de millions de dollars furent investis. On en a constaté les résultats et en 1980 et en 1995 lors des référendums volés et le Scandale des Commandites. On a bien vu qu’ils ne se sont jamais gêné pour tricher et ne pas respecter les règles.

2)La Société Radio-Canada dont le mandat est explicite, soit de favoriser l’unité canadienne et on le voit encore plus aujourd’hui par une horde de journaleux mercenaires en service commandé. On le constate tous les jours. L’exemple le plus évident est l’émission Enquête.

3)La Cour Suprême qui a invalidé une partie importante de la Charte de la langue française. (loi 101)

4)Les politiques d’immigration qui font la promotion du multiculturalisme, favorisant la montée du communautarisme et la dérive identitaire, aboutissant sur le terrain, à notre anglicisation et notre minorisation sur notre propre territoire.

Il est maintenant temps que les péquistes sortent de leur naïveté et rétablissent cette nécessaire égalité des forces en présence, mais comment y arriver ?

C’est très simple. Les délégués du prochain congrès national du Parti québécois doivent adopter et inscrire dans le programme du parti et cela, la députation péquiste doit en prendre l’engagement solennel de le défendre les propositions suivantes :

1)Qu’un gouvernement du Parti québécois engagera les fonds publics pour faire la promotion active de l’option de l’indépendance du Québec.

2) Qu’un gouvernement du Parti québécois changera le mandat de Radio-Québec, pour en faire une véritable télévision publique nationale avec une équipe de journalistes chevronnés ainsi que des émissions d’affaires publiques qui contrecarreront le message fédéraliste exclusif de Radio-Canada et qui présenteront de façon positive l’option indépendantiste.

3)Qu’un gouvernement du Parti québécois applique systématiquement la clause dérogatoire (nonobstant) pour mettre à l’abri de la Cour Suprême du Canada les lois qui seront adoptées par l’Assemblée nationale du Québec dont entre autres, le renforcement de la Charte de la langue française. (CÉGEP français pour tous et français langue de travail pour les entreprises de 50 employés et moins)

4) Qu’un gouvernement du Parti québécois crée un ministère québécois de l’immigration doté d’un budget généreux qui mettra sur pied une politique musclée d’apprentissage de la langue française arrimé à l’obtention du permis de conduire ainsi que de l’obtention d’un emploi. Vivre au Québec, C’est un privilège et ça se mérite !

Là, on est à arme égale et on pourra faire le combat à visière levée et avec l’espérance que nous gagnerons !

Nous vaincrons !

L'auteur est militant indépendantiste de la Peltrie et s’engage à défendre cette position sur le plancher du prochain congrès du Parti québécois.


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5 commentaires

  • Denis Julien Répondre

    4 février 2016

    Bien oui Pierre, on fait comme durant 40 ans, on fait rien et on attend le grand jour comme si tout va arriver comme par enchantement le lendemain du référendum. Bien oui! Et pendant ce temps, en face, ils démolissent le Québec!

  • Denis Julien Répondre

    3 février 2016

    Quand allons-nous devenir des combattants! Le CRTC; on s'en branle! Les radios de Québec les envoie ch...depuis des lustres. On change le mandat unilatéralement de Télé-Québec, on fait la promotion de l'indépendance du Québec jusqu'à ce que le CRTC aille devant la Cour Suprême du Canada. Puis après le jugement défavorable au Québec, on applique la clause dérogatoire. Il me semble que c'est simple à comprendre. Quand nous-même les péquistes, allons-nous cesser d'avoir peur.

  • Pierre Cloutier Répondre

    3 février 2016

    Cher Denis,
    Tout ce que je demande au PQ c'est de mettre un projet de pays sur la table en vue des prochaines élections, de se faire élire comme gouvernement INDÉPENDANTISTE et d'annoncer la tenue d'un référendum le plus rapidement possible après l'élection.
    Le reste, tout ce qui grouille, grenouille, scribouille n'a pas vraiment d'importance.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2016

    C'est un fait que les indépendantistes et le PQ n'ont jamais pu se battre à armes égales, notamment à cause des médias. J'ai toujours dit qu'un seul quotidien indépendantiste de masse ferait une grande différence.
    Malheureusement, il faudrait d'abord que le Québec soit un pays pour pouvoir changer le mandat de Télé-Québec car c'est le CRTC qui a le dernier mot. Je ne pense pas qu'il lui accorderait le mandat de contrecarrer le message fédéraliste que l'on voudrait lui donner.
    Nous vaincrons!

  • Denis Julien Répondre

    2 février 2016

    Je conditionnerais aussi l'exercice du droit de vote à la connaissance de la langue de la majorité pour les nouveaux immigrants.