Certaines personnes comme [M. Descoteaux dans son éditorial du mardi 24 novembre 2009->23742] se demandent comment l’application de la loi 101 au Cégep peut faire gagner des votes au PQ. Or la question que ceux-ci devraient se poser c’est comment le PQ peut-il aller chercher les votes des allophones qui vont aux Cégeps anglais ? La manière la plus simple et la plus efficace est d’envoyer ces allophones dans les Cégeps français.
Certains oublient aussi de poser la question corolaire; qu'est-ce qu’a à perdre le PQ en n’exigeant pas l’application de la loi 101 au Cégep ? Le PQ, contrairement au parti libéral, est avantagé par les hauts taux de participation. Il a besoin de proposer des idées fortes capables de mobiliser pour espérer gagner une élection. Et le cégep en français fait parti de ces idées mobilisatrices. Certes, elle n’est probablement pas suffisante en soi pour redresser la situation du français à Montréal, mais elle est une sorte d’étendard autour duquel une majorité des francophones (voire des francophiles) peuvent se rallier.
Parallèlement, on peut se demander si cela ne risque pas de faire perdre des votes au PQ. Considérant que ceux à qui cette mesure déplaira souverainement, à savoir les anglophones, les allophones voulant vivre en anglais et les francophones anglophiles, il est très peu probable que le PQ perde des voix qu’il avait déjà.
Pour aller chercher l’adhésion des nouveaux arrivants le Cégep en français n’a aucun poids à comparé de dossiers les touchant au premier chef comme, la reconnaissance des diplômes, la simplification des procédures d’immigration et autres mesures visant à faciliter l’intégration.
Finalement, pour la question du perfectionnement de l’anglais pour les élèves des institutions francophones, ne devrait-elle pas être adressée et résolue sans confusion avec la question de l’intégration des allophones à la seule société d’expression française d’Amérique du Nord?