Pour la République, via l’action citoyenne !

« Nous n’avons pas dit notre dernier mot. »

Tribune libre

Un ralliement citoyen en faveur d’une République du Québec ! Rien de moins.
Nous sommes sur la bonne piste. Il ne faut pas déraper. Il faut converger. Hors des carcans partisans.
Comme je l’écrivais, il y a 2 jours, en commentaire au texte de Serge Charbonneau (Prêcher dans le désert) :
« Nous avons besoin surtout de rapailler la diversité créatrice de nos convictions divergentes pour enfin mettre tout notre butin dans la balance et la faire basculer du bord souhaité. […] Le ralliement des indépendantistes de toutes tendances est à la base de notre véritable pouvoir de changement : c’est la vague de fond qui va entrainer ce puissant raz-de-marée qui va libérer la place des empêcheurs de tourner en rond et qui va enfin nous permettre de le faire ensemble ce Pays dont nous rêvons tous. »
Une vague de fond pour faire sortir le peuple de l’indifférence confortable.
Un prélude au raz-de-marée libérateur… vers la République du Québec.
Dans un texte (1) perspicace et éclairant (REFUS ET RÉSISTANCE que l’on peut trouver sur Vigile), le regretté Pierre Vadeboncoeur décrit sans le dire comment s’est exercée notre résilience. Nous sommes un peuple résilient, c’est clair, et c’est ce qui fait que nous existons encore comme nation. Même si nous ne sommes pas un [encore] peuple souverain.
« Une bonne partie des Québécois, peut-être plus de la moitié maintenant, veut toujours plus ou moins consciemment enrayer cette mécanique [le modèle politique qui prévalait en Grande-Bretagne jusqu’à l’avènement des travaillistes : les whigs, les tories, ici le parti libéral et le parti conservateur], fausser le jeu du fédéralisme et brouiller les cartes des deux partis traditionnels, introduire dans la politique québécoise et canadienne une dynamique que le système ne peut assimiler. Présentement, au fédéral, à cause du Bloc, le Parti libéral est déstabilisé, incapable de retrouver sa position dominante. N’ayant plus l’appui des Québécois, il est en état de déséquilibre au Canada. »
« Le Québec politique, quand il est conscient de lui-même, produit sur l’unité canadienne un effet de distorsion. Il trompe les calculs de l’ordre établi. Il dérange. Il fausse l’institution. »
Pierre Vadeboncoeur termine ainsi ce texte incontournable :
« Nous n’avons pas dit notre dernier mot. »
Croire en la résilience du peuple québécois
Ce ne sont pas les occasions qui manquent aux Québécois de manifester leur résistance au régime fédéral, qu’elles proviennent directement ou indirectement d’Ottawa (via le Parlement, les partis politiques ou la Cours suprême, and whatever) ou de Québec (le Gouvernement provincial et sa panoplie de collabos fédéralistes).
Mais il va falloir canaliser cette résistance passive, de fuite en avant de la chose publique (RES PUBLICA) et la transformer en conscientisation et en politisation, pour qu’elle s’exprime dans la rue et, à terme, dans l’isoloir. Lui fournir les occasions de le faire. Les partis politiques sont incapables de faire de l’éducation populaire, pas plus que de faire l’indépendance ; il faut la faire cette éducation populaire et faire l’indépendance avec la population. C’est ça la démocratie participative (vs vainement représentative).
La plaque tectonique mouvante sur laquelle va se produire la vague de fond, c’est le fédéralisme lui-même. Il faut donc profiter du déséquilibre que le Bloc crée à Ottawa (identifié par Vadeboncoeur) pour activer le processus qui va entrainer le tsunami libérateur.
Il faut évidemment un leadership pour générer cet effet d’entrainement. Nous avons les effectifs et il s’agit de les associer dans un effort commun pour initier la solidarité essentielle. Je vois une équipe de base qui pourrait être composée, par exemple, des analystes que nous lisons fréquemment sur Vigile. Je pense aux Pierre Cloutier, Serge Charbonneau, Michel Gendron, Louis Lapointe pour former un premier noyau. Au lieu de se relancer et de se stimuler par interventions individuelles, pourquoi ces personnes ne se rencontreraient-elles pas dans un premier temps et ne signeraient-elles pas un document commun ?
Un prochain événement de ralliement – rassemblant quelques centaines ou milliers de Vigiliens et autres éveillés – pourrait attiser la vague de fond prélude au raz-de-marée populaire escompté.
N’est-il pas concevable d’imaginer un échéancier réalisable ? Sans être un stratège et encore moins un leader crédible, je prends quand même le risque de mettre cette idée sur la table.
Même si je vis en périphérie de ce Pays à inventer, je m’arrangerais pour être avec vous tous présent à cet événement fondateur.
Raymond Gauthier
Aux Îles de la Madeleine
(1) REFUS ET RÉSISTANCE, Pierre Vadeboncoeur. Le 26 janvier 2010, Pierre Vadeboncoeur faisait parvenir cette dernière contribution à la revue L’Action nationale [http://www.action-nationale.qc.ca/].

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Raymond Gauthier17 articles

  • 12 111

Travailleur social retraité, il a été responsable de l’animation communautaire, de l’alphabétisation et de l’insertion socioprofessionnelle au Centre d’Éducation des adultes (C.S. des Îles). Il est membre fondateur et président du conseil d’administration de la corporation de Développement communautaire Unîle. Environnementaliste de la première heure aux Îles de la Madeleine, il milite depuis plus de 30 ans dans des organisations écologistes et est co-fondateur d’Attention FragÎles. Depuis 2004, il assure une vigilance permanente sur les projets d’exploration-exploitation d’hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent (terrestres et extra-côtiers), ainsi que sur les dossiers connexes touchant l’énergie à la grandeur du Québec.

Votre région : Îles de la Madeleine





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2 commentaires

  • Michel Gendron Répondre

    30 mars 2010

    Monsieur Gauthier,
    Effectivement, créer une cellule qui ferait la promotion de la convergence souverainiste via des textes co-signés serait un pas de plus dans la bonne direction. Que des gens de Vigile s'associent serait à mon avis un plus, compte tenu que Vigile est visité par bien du monde, et parmi ce monde, il y a, ma foi, des personnes assez influentes. Bien entendu, ces textes seraient évidemment envoyés à d'autres médias
    À votre liste, j'ajouterais au moins 2 autres noms : vous et Julien de Lotbinière (est-ce son vrai nom?). Je suis partant, donc, et on peut facilement me rejoindre.
    Enfin, je viens de recevoir un courriel d'un membre des IPSO qui me confirme que la question de la convergence est plus que jamais à l'ordre du jour dans leur organisation. Voilà une bonne nouvelle.
    Au plaisir

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2010

    Il faut une fondation principale et unique dans laquelle nous pouvons tous investir pour se donner les moyens. Personne ne donnera de l'argent à une organisation privée.
    Une fondation pour l'indépendance nationale, non pas du Québec mais des Québécois.
    Si on ne peut même pas mettre sur pied une fondation, on peut encore moins faire un pays.