Pour la nationalisation de Total

Les Desmarais Bros ne vont pas être contents

Lors de la conférence "Oil and money" de Londres, le nouveau directeur général du groupe Total, la plus grande entreprise française, Christophe Pouyanné, a présenté sa position vis-à-vis des sanctions anti-russes.

La Voix de la Russie résume son intervention ainsi : « Total respectera les sanctions, mais la société s’y oppose ». C’est effectivement ce qu’on peut comprendre du discours de Pouyanné relaté par la Nouvelle République : "Il a passé des messages sur l’engagement de Total vis-à-vis de la Russie, sur le fait qu’il souhaitait pouvoir continuer en Russie et qu’en même temps il y avait un cadre de sanctions que nous devions respecter mais que nous étions en Russie pour le long terme", a détaillé M. Pouyanné.

Comme Christophe de Margerie, Christophe Pouyanné se dit donc opposé aux sanctions envers la Russie. Mais à sa différence, Monsieur Pouyanné estime que Total devait les respecter. Et donc qu’il faut maintenant les respecter.

Quant à son « souhait de pouvoir continuer » en Russie, il diffère également de la décision de Margerie de continuer malgré les sanctions. D’énormes réserves d’hydrocarbure sont en train d’être découvertes en Arctique, à terre comme en mer. Les réserves évaluées en mer de Kara et de Barents équivalent aux réserves de l’Arabie Saoudite. Les compagnies publiques russes Rosneft et Gasprom ont besoin des capacités financières, mais surtout techniques des compagnies occidentales. Aux contraintes de l’offshore profond s’ajoutent les contraintes liées au climat arctique.

Les sanctions américaines relayées par l’UE ont interdit à toute compagnie occidentale de poursuivre leur participation dans les projets pétroliers en Russie. Exxon a eu jusqu’à fin septembre 2014 pour abandonner ses 11 sites. Seul Total avait ignoré les sanctions américaines. Aux yeux du journal Business Insider, Christophe de Margerie fait figure de récidiviste, puisqu’il avait déjà refusé de tenir compte des sanctions contre l’Iran.

Alors que 40% du gaz européen provient de Russie, les Etats-Unis ont proposé de fournir l’Europe en gaz de schiste dans le cadre du Partenariat Transatlantique (TAFTA).

L’étrange accident de l’ancien patron de Total remémore, souligne avec pertinence l’ancien ministre québécois Richard Le Hir,* l’assassinat en 1962, d’Enrico Mattei, alors PDG de l’Ente Nazionale Idrocarburi, l’ENI, la société d’État italienne. Il impose une question pour l’instant sans réponse, celle d’un éventuel attentat. Cette hypothèse est rendue crédible entre autres raisons, par l’opposition ouverte de Christophe de Margerie aux sanctions contre la Russie imposées par l’impérialisme américain mais aussi, pour avoir déclaré publiquement comme il l’a fait l’an dernier que le maintien du dollar US comme référence pour les prix du pétrole n’a plus sa raison d’être.

Quoiqu’il en soit, le gouvernement de la France qui manifestement, ne sert plus le peuple souverain mais des intérêts étrangers, démontre sur la question du pétrole, comme dans l’affaire des Mistral, un renoncement absolu à la défense de l’intérêt national.

Il est probable qu’appliquant servilement les directives d’Obama et de Merkel, il utilise son influence pour imposer à Total un respect servile de sanctions contraires aux intérêts de cette société ainsi qu’ à ceux de notre pays en général.

Le Comité Valmy estime que cette réalité est inacceptable. Elle confirme une fois de plus, que l’indépendance et la souveraineté nationales doivent être rétablies dans les meilleurs délais, notamment par le retour au franc, le retrait de la France républicaine de l’Europe supranationale et de l’OTAN.

Quant à Total, une fois la souveraineté populaire restaurée, la nationalisation de ce groupe sera selon nous nécessaire, ainsi qu’une redéfinition de l’ensemble de la politique énergétique de la France sur la base l’intérêt de notre peuple nation.

Comité Valmy


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