Pour faciliter la reconnaissance internationale de l’indépendance du Québec

Tribune libre 2010


Pour qu’il y ait reconnaissance de l’indépendance du Québec, il faudra que d’autres états indépendants nous reconnaissent. C’est ce que nous dit en substance le droit international et même la Cour suprême du Canada dans son jugement de 1998 concernant le droit du Québec à l’indépendance nationale. Dans ce jugement, la Cour suprême «  n’écarte pas la possibilité d’une déclaration inconstitutionnel de sécession conduisant à la sécession de facto. Le succès ultime d’une telle sécession dépendrait de sa reconnaissance par la communauté internationale » (point 155).
Monsieur Parizeau avait bien compris cette réalité et avait pris de bonnes dispositions à cet effet lors du référendum de 1995. C’est un secret de polichinelle que la France sous Jacques Chirac aurait vraisemblablement appuyée la proclamation de l’indépendance du Québec si le référendum avait été gagné par leurs tenants.
Mais, depuis, bien peu d’actions furent entreprises à ce chapître.
C’est pourtant crucial pour la suite de l’histoire du Québec.
Voici ce que je suggère :
Les Québécois sont bien connus au plan international par leurs artistes en particulier. Pourquoi donc les Guy Laliberté et son Cirque du soleil, les Luc Plamondon de Starmania, les Robert Lepage, nos comédiens, nos cinéastes, nos producteurs et réalisateurs de différentes disciplines, dont le talent est reconnu universellement, ne créent-ils pas des méga spectacles qui raconteraient l’histoire de la nation québécoise? Profitons du fait que tout le monde est d’accord, y compris le Canada, que la nation québécoise existe bel et bien?
Ces méga spectacles après avoir été vus par les Québécois eux-mêmes (ils sont friands de ce genre de spectacle à caractère historique), pourraient s’exporter sur Broadway à New-York, à l’Olympia de Paris, mais aussi un peu partout à travers le monde, là où performe, par exemple, le Cirque du soleil.
Il faut tâcher de sensibiliser tous les pays du monde à notre réalité historique, politique, linguistique et culturelle. Inutile de dire que la presse écrite, parlée, vue et entendue de par le monde est d’une importance capitale dans la diffusion d’une telle opération.
Alors, le moment crucial venu, le pressant travail d’information et de sensibilisation auprès des pays membres des Nations-Unies, afin d’obtenir leur nécessaire appui à l’indépendance du Québec sera, déjà, en partie effectué.
Mais en attendant, les individus, tels journalistes, écrivains, chansonniers, voyageurs, où même simples citoyens, ont un certain rôle à jouer pour faire connaître la nation québécoise et faire en sorte que sa déclaration d’indépendance soit prête à être bien reçue.
Évidemment le gouvernement du Québec, de quelque allégeance qu’il soit, porte une responsabilité extrêmement importante à ce sujet. Sa diplomatie doit aussi œuvrer en parrallèle.
Alain Raby
Saint-Jean-Port-Joli, 19 avril 2010
418-598-9318
P.S. Personnellement mon amie et moi songeons à effectuer un voyage dans notre vieux véhicule récréatif à travers le « familier » nord-est américain où nous avons quelques connaissances, afin de porter un message en formulant une demande. Laquelle? Celle que le gouvernement américain devrait, à l’instar des gouvernements canadiens et québécois, reconnaître la nation québécoise par une déclaration formelle.
Nous laisserions ce message tout au long de notre route aux média d’information, en passant par les Nations-Unies à New-York, la Maison Blanche et le Congrès américain à Washington et nous terminerions notre périple à Woonsokett dans le Rhode Island, au très intéressant musée de la survivance. Ce musée est consacré à la déchirante histoire des Franco-américains. Je rédigerai alors une chronique, entre autres, sur la bouleversante visite du cimetière de ce lieu.
Bien entendu les média d’information du Québec recevraient notre journal de bord à peu près quotidiennement.
D’autres québécois pourraient faire de même avec des itinéraires différents.

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Alain Raby118 articles

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Né à Mont Saint Michel, Qc

Bac en pédagogie - Hull

Maîtrise en Relations Internationales.

University of the Americas - Mexique 1971

Scolarité de doctorat en sciences politiques - Université Laval

Enseignant à Saint-Claude, Manitoba

Globetrotter et commerçant-importateur - Art populaire des cing continents à Saint Jean Port-Joli - Les Enfants du Soleil





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7 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    21 avril 2010

    @ Alain Raby:
    Oui, il faudra que d'autres états et nations, nous reconnaissent.
    La france nous reconnaîtra-t-elle? C'est sûr que sous Sarkozy, ça présenterait certaines difficultés. Mais il est très loin d'être sûr que ce personnage soit réélu.
    Du côté américain, en 1995, Bill Clinton avait bien dit qu'il respecterait la décision du peuple québécois.
    J'ose espérer que les pays du continent africain, qui sont d'anciennes colonies françaises, et où la langue française a encore beaucoup d'importance, nous reconnaîtraient.
    Le Royaume-Uni? Ils ont rétrocédé Hong Kong à la Chine, reconnu l'indépendance de l'Inde, et celle de Macao. Et l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont leur propres constitutions. Je crois que l'on peut envisager, qu'ils accepteraient de nous voir voler librement de nos propres ailes aussi.
    Le reste de l'Europe? Eh bien, comme pour la Chine ou le Japon, par exemple, je ne vois pas en quoi notre nouvelle indépendance, menacerait leurs intérêts.
    Que la vérité soit dite: c'est uniquement pour servir les intérêts du «Rest of Canada», que le Québec resterait dans le cadre canadien!
    Des fédéralistes à cours d'arguments, comme l'ex-députée libérale de Gatineau Françoise Boivin, nous diront «mais le Québec enrichit le reste du Canada!»... Je veux bien le croire, mais y trouvons-nous notre compte? Ce sont eux, qui ont quelque chose à perdre, de ce côté; pas nous.

  • Isabelle Poulin Répondre

    20 avril 2010

    Regardez comment les choses se passent. C'est un grand pas que le scoop de l'accord de libre échange avec l'union Européenne, plusieurs dossiers majeurs qui entrent de plein pied dans le domaine politique. Des réalités que certains préfèrent qu'on ignore.... Mais le jour se lève vite sur la réalité qui ne pourra désormais rester cachée indéfiniment. Et c'est comme ça et la-dessus qu'on va choisir notre monde. Non l'illégalité ou le mensonge ne passera plus ! C'est ça le pouvoir du peuple !
    http://pages.videotron.com/isabell
    Il ne suffit que d'une étincelle et tout le mensonge va s'écrouler....sans violence.

  • Georges Paquet Répondre

    20 avril 2010

    Cher monsieur Raby,
    On peut toujours rêver que le monde entier reconnaisse un jour, un éventuel Québec indépendant. Mais d'abord il faudrait qu'il y ait un parti politique qui prône cette indépendance. Il faudrait qu'il y ait une majorité de Québécois qui se prononcent en faveur de cette indépendance. Il faudrait, au minimum, un pays, disons la France en premier, qui soit disposé à reconnaître cette indépendance.
    Mais reconnaissez que rien de celà n'existe, en ce moment.
    Comment y arriver? Quand y arriver? Par quels moyens?
    Voilà tout un programme. Vous en avez pour plusieurs années...

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    20 avril 2010

    Bonjour Monsieur Raby,
    croyez bien que de mon côté je m'emploie également à faire connaître en France, dans la mesure de mes petites possibilités, votre beau Québec et les problèmes que vous subissez tous, cela autant que je le peux, par mes livres sur votre Histoire et par des conférences, dont la prochaine d'ailleurs aura lieu le 29 mai prochain ..
    Les Français sont passionnés, dès qu'on leur parle de chez vous, leurs yeux brillent d'intérêt, je le constate chaque fois, encore dernièrement au tout dernier salon du livre de Paris, ils sont seulement mal informés, aucun de nos médias ne nous parle de vous, si ce n'est pour présenter une chanteuse ou un chanteur sur un plateau télé .. ce qui est déjà quelque chose, mais bien loin d'être suffisant quand même ..
    Il est vrai qu'aujourd'hui nous ne sommes pas soutenus non plus, par ceux qui gouvernent actuellement chez nous, nous savons bien que les Présidents successifs à la tête de notre pays, depuis ces 250 ans écoulés, s'ils ne vous ont pas vraiment soutenus - à part De Gaulle qui l'a fait malgré tous les reproches qu'il a reçus par la suite, tant à Ottawa qu'en France, et là ce fut par les gens même de son propre parti ! -- ont au moins essayé de ne pas vous enfoncer, comme l'a fait dernièrement ce président actuel !! Croyez que cela a terriblement peiné tous ceux qui en France vous connaissent et vous aiment.. .. Les autres personnes qui peuvent au premier abord paraître indifférentes, sont simplement des gens qui ne sont pas informés.. C'est à cela que j'essaie de m'attacher..

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2010

    Faire l'indépendance.
    Gros problème de santé mentale que souffrir de la maladie «reconnaissance internationale».
    Quand les treize colonies américaines ont décidé de faire leur indépendance ont-elles quémandé la reconnaissance des étrangers,leur consentement,leur approbation avant de faire?
    Ont-elles fait une grosse tournée mondiale pour s'expliquer,faire connaître leur personnalité?
    Se sont-elles conformées à la cour suprême d'Angleterre? À un droit international quelconque?
    NON.NON.NON.et toujours NON.
    Elles ont agi unilatéralement,un point c'est tout,ensemble selon leur volonté et pas celle d'aucun étranger.
    Le Québec n'a pas de permission à demander pour faire unilatéralement son indépendance.
    Bienvenue auz ambassades des pays qui sont contents.
    Au diable les contre.
    L'indépendance ne se fait pas avec des shows de boucane et plein d'artifices tehnologiques.
    Ça prend beaucoup de coeur au ventre et de la bonne huile de bras.Des convictions,la foi,nos pieds qui marchent d'une cuisine à une autre,des doigts qui pitonnent sur internet.
    L'indépendance se fait au Québec pour les québécois.Par eux et personne d'autre. Une affaire intérieure exclusive à notre territoire.Avec un coup de pied au cul des écornifleux,des maudits menteurs gloussant «I love you».

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 avril 2010

    Monsieur Raby,
    Sans vouloir faire l'intéressant, je m'étonne d'abord que votre pilosité poivre et sel vous ait conservé autant de présomption de bonne volonté pour les gens.
    D'abord, si nos grandes vedettes internationales se réveillaient un matin avec autant de militantisme pour la Nation québécoise, Harper se trouverait devant elles avec ses grands ciseaux, il l'a déjà prouvé!
    Ensuite, l'idée de parcourir en V.R. géographiquement les lieux de la francophonie américaine hors Québec, je connais. L'hostilité vous viendra d'abord de la force constabulaire. Vous pourriez être harcelés par votre plaque fleurdelisée ou de minuscule drapeau visible de l'extérieur. Ensuite, sur les campings, en Saskatchewan, comme au Massashusset, ou en Louisiane, un voisin bienveillant vous expliquerant sans sourire que dans le Free America, les separatists ne sont pas les bienvenus: less government, less taxes. Pour discuter, vous aurez intérêt à vous faire inviter d'avance ou à voyager en groupe. Live free or die, c'est pour ceux qui trust in god only.
    Comme vous dites, Parizeau y avait pensé. Mais la donne a changé: Charest et Harper mangent dans la main de Sagard. Nous savons que les autres peuples en lutte sont aussi terrorisés par les vieux Empires: Écosse imbeddéd dans le drapeau deu Royaume Uni, les Catalans dans l'étau de l'Espagne, les Corses aux mains de Sarko... What about joining les nouveaux pays libérés?... Europe de l'Est, Scandinaves, quant aux Latinos... y en a-t-il de libérés?...

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2010

    Bravo, Alain, toutes les initiatives peuvent nous aider.
    À cet effet, j'ai demandé au site de bridge électronique sur lequel je joue de pouvoir afficher les Québécois avec leur drapeau québécois comme les gens du pays de Galles ou des iles Féroé le font.
    On verra ce que ça donnera.
    Vive le Québec libre et français.
    J. Binette
    président
    Citoyens, citoyennes du Québec
    Montréal