Au Québec, l’omniprésence d’une nation distincte s’est manifestée dans le vote accordé au NPD de Jack Layton. L’engouement pour Jack le bon « jack » s’est clairement exprimé dans les résultats de l’élection générale du 2 mai 2011. J’ai voulu voir comment le mouvement du vote s’est effectué en comparant les résultats de 2008 et ceux de 2011.
Quand on regarde les résultats, sous l’angle du nombre de députés, nous pensons de prime abord que le Bloc a glissé vers le NPD. Dans les faits, ce n’est pas ce qui s’est réellement passé dans l’analyse du mouvement des votes exprimés. J’ai décortiqué les résultats dans nos quatre circonscriptions régionales (Trois-Rivières, St-Maurice-Champlain, Berthier-Maskinongé et Bas-Richelieu-Bécancour).
Dans Trois-Rivières Paule Brunelle a vu 46% des votes obtenus en 2008 glisser vers le NPD mais ce qui est surprenant c’est qu’il y a eu 48% des votes conservateurs de 2008 qui ont aussi glissé vers le NPD. Chez les libéraux c’est pire encore, il y a eu un glissement de 60% des votes de 2008 vers le NPD. Surprenant non!
Dans Saint-Maurice-Champlain, Jean-Yves Laforest a perdu dans ce glissement 31% de son vote de 2008 vers le NPD, les conservateurs en perdaient 24% et le libéraux 42%.
Dans le comté de Berthier-Maskinongé Francine Gaudet pourra se réjouir que le glissement du vote libéral dans son comté fût le plus faible à 19% alors que le bloquiste monsieur André a perdu 33% de ses votes en faveur de la candidate de « Las Vegas ». Les conservateurs malgré une deuxième présence de madame Godue à l’électorat, a vu 34% de ses partisans de 2008 aller vers le NPD.
Finalement dans Bas-Richlieu-Bécancour, le doyen des députés de la Chambres des communes, le député du Bloc Québécois Louis Plamondon a difficilement réussi à conserver son siège de député malgré un glissement de 29% de ses votes de 2008. Les conservateurs eux ont perdu 27% de ses électeurs tandis que les libéraux en perdaient 37%.
En résumé dans la région, 35% du vote bloquiste, 33% du vote conservateur et 40% du vote libéral ont glissé vers le NPD. C’est selon moi un bel exemple du vote volatile se situant entre 30 et 40% de l’électorat prouvant qu’en politique rien n’est acquis et que tout peut basculer aux derniers moments.
Jack, Jack, Jack disaient les canards, les perdrix et les sarcelles…
L’homoquébécus à deux têtes existe bel et bien.
Roger Kemp, Trois-Rivières, 03-05-2011.
Pour comprendre la glissade
Le vote volatile s'exprime.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé