Lorsqu’un animal est blessé, ses instincts primaires peuvent le rendre fort agressif. Craignant d’y laisser sa peau, il se met en mode survie.
Le PLQ incarne actuellement cet animal. On le sent menacé. Exit la pensée rationnelle. Les libéraux sont désormais paniqués et ils ne reculeront devant rien pour tenter de s’accrocher au pouvoir.
Dérapages
Du moins c’est la conclusion qu’il faut tirer de l’attitude extrapartisane de ces derniers depuis quelques semaines. Il y a eu d’abord cet accroc à la bienséance diplomatique lors du voyage du PM en France alors qu’il a fait un rapprochement tout aussi douteux que mesquin entre la CAQ et les partis populistes de droite qui se multiplient en Europe. Le ton était donné.
Puis, la semaine dernière, ce fut au tour du ministre Carlos Leitão de se lancer dans la basse partisanerie, en affirmant que le parti de François Legault pratiquait une forme de nationalisme ethnique. Pardon? Il y avait longtemps que je n’avais pas été témoin d’une pareille dérape. Loin de vouloir s’excuser, le ministre des Finances, selon mes sources, aurait préféré démissionner plutôt que de ravaler ses propos.
Loin de lui taper sur les doigts, le bureau de Philippe Couillard m’a même fait parvenir une définition qui se voulait éclairante quant aux similitudes à voir entre la CAQ et cette idéologie. «Contrairement au nationalisme civil, le nationalisme ethnique met l’accent sur l’ascendance généalogique ou l’hérédité, souvent exprimée en tant que parenté ou de liens du sang [...] l’État tire sa légitimité politique de son statut de patrie du groupe ethnique défini comme principal, et sa fonction principale est de protéger ce groupe...» Comme quoi le ridicule ne tue pas.
Puis ce matin, ce fut le début des campagnes publicitaires sombres à l’américaine, visant à diaboliser François Legault. Oui, le PLQ est en panique. Et son instinct de survie pourrait, paradoxalement, précipiter sa chute.