Plaidoyer pour un oléoduc : Une occasion pour les nationalistes québécois 1/2

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Il vaut mieux recevoir des redevances pétrolières albertaines que de la péréquation d'Ottawa

Première partie d’une série de deux textes


À quelques semaines d’un scrutin fédéral dont l’issue et les conséquences à long terme restent floues, une chose semble faire l’unanimité : la question pétrolière sera au coeur des débats et le restera pour des années à venir. Quelle position les nationalistes québécois devraient-ils adopter en la matière?


Nous soutiendrons ici que s’ils font preuve d’ouverture et de lucidité face au lobby du bitume, ils gagneront sur tous les tableaux et remettront en cause les fondements mêmes de la fédération canadienne.


Un peuple opposé?


Il est de notoriété publique que les Québécois ne sont pas chauds à l’idée d’accueillir un nouvel oléoduc sur leur territoire. D’aucuns les présenteraient même comme des disciples de Greta Thunberg, prêts à péter une crise d’autisme aiguë à l’idée qu’une goutte d’hydrocarbure puisse souiller le sol laurentien. Une telle vision mérite d’être nuancée.


Il faut premièrement préciser que François Legault, qui rappelait récemment le manque d’acceptabilité sociale d’un tel projet, se base dans les faits sur des chiffres vieux de quatre ans, compilés à l’époque du défunt projet Énergie Est (1). Mentionnons également qu’il s’agit d’une opposition à degrés variables, qui semble dépendre à la fois du type de combustible transporté, de la densité de population de la zone concernée (2) ainsi que de la taille des proverbiaux tuyaux (3).


La CAQ a d’ailleurs triomphé aux dernières élections provinciales en présentant le programme environnemental le moins audacieux des quatre grands partis présents à l’Assemblée nationale (4). Il est dès lors improbable que la décision de soutenir tel ou tel projet d’infrastructures énergétiques lui attire les foudres de sa base électorale.


Il est toutefois indéniable que l’idée d’imposer de force un oléoduc de 700 kilomètres aux Québécois sans même qu’on fournisse le lubrifiant – fût-ce de la gelée de pétrole! – jetterait de l’huile sur le feu et rallumerait la flamme des indépendantistes apathiques. La fronde rassemblerait vraisemblablement une large brochette de personnalités allant de l’Immonde Manon à Mario Dumont. Elle jouirait d’un large soutien médiatique (5) et il serait sans doute divertissant de voir le caucus du PLQ se tapir dans une de ses enclaves ethniques du West Island en attendant que la tempête passe, lui qui s’était présenté en parangon de l’activisme climatique sous Couillard et souhaite probablement garder les 10% d’électeurs francophones lui restant étrangement fidèles (6).


Une pareille situation pourrait vite dégénérer si des propriétaires terriens expropriés ou encore des groupes autochtones réfractaires s’alliaient avec des militants écologistes radicaux ou des nationalistes québécois excédés pour paralyser l’avancée des travaux. Une intervention unilatérale du fédéral est pourtant ouvertement envisagée par un certain nombre de figures politiques siégeant à la Chambre des communes (7) de même qu’au sein des différentes législatures provinciales (8), et il existe des précédents dans d’autres juridictions (9)(10).


La résistance québécoise à l’imposition d’un oléoduc étranger ne manquerait pas d’accentuer à son tour le sentiment dit de Western alienation (11) caractérisé par un Québec bashing qui ne se voile plus la face et par un fort mécontentement envers la péréquation, Jason Kenney ayant d’ailleurs promis un futur référendum sur ce dernier thème pour se faire élire à la tête de l’Alberta (12)On pourrait alors assister à un cercle vicieux – ou vertueux, c’est selon – où ces deux grognes régionales se renforcent l’une l’autre jusqu’à ce qu’un point de rupture soit atteint.


Le bien des Québécois


Mais il s’agit là de l’option nucléaire pour ce groupe d’intérêt et ses comparses politiques, qui souhaiteraient infiniment mieux arriver à convaincre une masse critique de votants. Ils déploieront pour ce faire un arsenal rhétorique qui nous est devenu familier depuis la campagne Énergie Est (13).


On soulignera le fait que l’oléoduc est le moyen le plus sécuritaire de transporter des tonnes de produits pétroliers sur de longues distances, la tragédie de Lac-Mégantic étant encore fraîche dans les mémoires (14)(15).


On mettra l’accent sur la création d’emplois au Québec associée à un projet d’une telle ampleur, pour sa construction d’abord, puis pour assurer son entretien ainsi que son exploitation, dans une moindre mesure (16). On rappellera en ciblant les travailleurs spécialisés et les syndicats l’importance des industries connexes, à commencer par la raffinerie de Montréal-Est et celle de Lévis, dont la pérennité serait ainsi assurée après des années de lente agonie (17). On tentera de séduire les fermiers et autres riverains se trouvant dans des secteurs d’intérêt en leur faisant miroiter de généreuses compensations, qui pourraient leur permettre d’assurer l’avenir de leurs productions agricoles ou de rénover leurs domiciles, par exemple (18)(19).


On pointera du doigt les régimes douteux auprès desquels les consommateurs et les entreprises locales s’approvisionnent actuellement. On peut ne pas aimer Scott Moe et Jason Kenney, mais ils restent plus fréquentables que Nicolás Maduro ou l’épave d’Abdelaziz Bouteflika – sauf pour quelques islamo-gauchistes (20)(21)(22). Même son de cloche du côté de la volatilité des prix de l’OPEP, due en grande partie à l’instabilité géopolitique du Moyen-Orient, et dont l’est du Canada fait depuis longtemps les frais (23).


Même en ce qui a trait à l’épineux sujet de l’impact environnemental, des communicants habiles pourraient arriver à tirer leur épingle du jeu : s’il est à la fine pointe de la transition énergétique grâce à son hydroélectricité, le Québec aura encore besoin d’énergie fossile pour plusieurs décennies. Bien que l’exploitation des sables bitumineux soit en théorie plus polluante que celle du pétrole léger faisant appel aux classiques derricks ou aux forages en haute mer, les producteurs canadiens d’hydrocarbures – sans parler des raffineries laurentiennes! – opèrent dans un des cadres réglementaires les plus restrictifs au monde, qui tranche ici aussi avec les républiques bananières du tiers-monde.


On imagine en effet difficilement le plan d’action du gouvernement angolais en cas de marée noire, pour ne citer que cet exemple. Évidemment, le nombre de barils importés par oléoduc est inversement proportionnel à ceux arrivant par navire, ce qui réduit les risques de contamination des rivages, et le transport par pipeline est lui-même beaucoup moins polluant que le transport ferroviaire ou maritime, puisqu’il n’émet pas en soi de gaz d’échappement et de particules nocives dans l’atmosphère (24).


Reconnaissons ici que tous ces arguments ont leur mérite et qu’aucun n’est fondamentalement incompatible avec l’intérêt national du Québec, bien au contraire. D’un point de vue strictement économique, le travailleur moyen verrait son salaire de même que ses conditions de travail s’améliorer pendant toute la durée du chantier grâce à des investissements d’une quinzaine de milliards de dollars dans les infrastructures (25).


De plus, le consommateur lambda verrait son revenu discrétionnaire durablement haussé (26)puisque l’offre accrue en produits pétroliers bon marché exercerait une pression à la baisse sur les prix à la pompe, et donc sur l’ensemble des produits et services nécessitant leur utilisation (27). Qui dit plus d’argent dans les poches des agents économiques (28) dit plus de dépenses et d’investissements locaux et donc des citoyens plus confiants et aventureux. Or on sait que la frilosité financière est depuis toujours un frein majeur au projet souverainiste (29).


Sachant que d’après le « Service des études économiques de Desjardins, le revenu disponible moyen des ménages des Québécois, c’est-à-dire le revenu annuel après impôts, cotisations sociales et contribution aux régimes de retraite, s’élève actuellement à 69 255 $, à comparer à un revenu moyen de 85 006 $ dans l’ensemble du pays (30) », soit un manque à gagner de près de 20%, on comprend mieux l’urgence de créer de la richesse de ce côté-ci de la rivière des Outaouais.


Pétrole contre redevances


Les premiers ministres de l’Ouest n’ont pas non plus entièrement tort lorsqu’ils font le lien entre pipelines et péréquation. L’augmentation des revenus fiscaux et les redevances pétrolières que toucherait l’État québécois seraient un baume budgétaire pour ce dernier. Il pourrait dès lors se libérer au moins partiellement de la dépendance à la péréquation, qui constitue un argument massue pour les fédérastes (voire le seul qui convainc un tant soit peu les francophones dits pragmatiques). L’ancien péquiste Legault semble suivre ce raisonnement, lui qui affirmait il y a à peine trois ans : « Si l’Alberta fait passer des milliards de dollars de baril de pétrole pour l’exportation, je pense que ce serait normal que le Québec obtienne des milliards de dollars de redevances. Je préfère recevoir des redevances que de la péréquation (31) ».


Des redevances pétrolières significatives seraient bien sûr une condition sine qua non à un accord sur un pipeline dans la vallée du Saint-Laurent. Notons au passage que la poignée de sociétés occidentales à peu près similaires au Québec où un mouvement sécessionniste a le vent en poupe, à savoir la Flandre et l’Écosse, ont un point en commun : leur prospérité, qui fait en sorte que ce sont elles qui subventionnent le reste du pays, et non l’inverse. On eût pu ajouter la Catalogne, avant que Puigdemont et ses acolytes ne se cassent les dents sur le jacobinisme castillan. Nos congénères celtiques doivent quant à eux leur richesse à l’exploitation décomplexée des gisements de la Mer du Nord, faut-il le rappeler.


Autre manière de voir les choses : la Saskatchewan, l’Alberta et Terre-Neuve continueront d’extraire et de vendre leur or noir qu’on le veuille ou non. Or cette industrie pour le moins structurante a un impact majeur sur l’économie des autres provinces. Le huard, réduit au statut de vulgaire pétrodevise, plombe de par sa force la compétitivité des exportateurs en général et du secteur manufacturier en particulier, concentré au Québec et en Ontario. Outre les taux de changes, les salaires élevés offerts dans les provinces pétrolifères provoquent également un exode des cerveaux et des travailleurs hautement qualifiés qui vient encore accentuer le déclin de l’industrie québécoise (32). C’est ce que les économistes appellent la maladie hollandaise (33)(34). À bien y penser, si on doit en subir les effets néfastes, pourquoi cracher sur les bénéfices?


Il est donc clair qu’un oléoduc serait prometteur pour l’avenir du peuple québécois, qui ne peut se permettre d’ignorer un tel projet. Quand bien même Ottawa nous contraindrait à l’accepter, cela ne ferait que révéler notre état de soumission perpétuelle à ceux qui préfèrent se réfugier dans le déni.


Dans le cas plus probable d’un compromis entre paliers de gouvernement, les risques politiques encourus par les leaders nationalistes seraient relativement faibles, et les bienfaits potentiels, non négligeables. C’est sans compter les concessions que devra faire un gouvernement propipeline – et présumément conservateur – s’il veut obtenir l’assentiment du Québec.Une opportunité historique de réformer en profondeur les relations fédéral-provinciales, qui n’est pas sans rappeler le beau risque des années Mulroney.


Nous verrons lors du deuxième volet de cette analyse comment des stratèges séparatistes pourraient s’engouffrer dans la brèche du roc constitutionnel canadien, qui commence tranquillement à se fissurer…


* * *



  1. Les appuis en faveur d’Énergie Est avaient fondu de moitié entre 2014 et 2015, passant de 70% à 35%. Nul doute que le projet de port en eaux profondes de Cacouna, au milieu de la pouponnière des bélugas du Saint-Laurent, a nui à son image. « 57 % des Québécois contre Énergie Est, selon un sondage | Affaires …. » https://www.lesoleil.com/affaires/57-des-quebecois-contreenergie-est-selon-un-sondage-d69a4ef39744639731b62387c6dc9749. Date d’accès : 3 août. 2019.

  2. L’imposant projet Gazoduq, qui vise à relier le Timiskaming ontarien au Saguenay pour y édifier une usine de liquéfaction, a été approuvé par le gouvernement provincial sans grand émoi. Son promoteur dit avoir appris des erreurs de ses illustres devanciers et souligne le peu de terres habitées touchées par le tracé de même que les propriétés physiques du gaz, qui empêchent les déversements. « Un projet de gazoduc de 14 milliards $ entre Saguenay et l’Ontario …. » https://www.lequotidien.com/affaires/un-projet-de-gazoduc-de-14-milliards–entre-saguenay-et-lontario-7833f57639fecf1a020f9827e3925e5c. Date d’accès : 3 août. 2019.

  3. Les journalistes s’étant presque entièrement désintéressés de l’annonce du nouveau terminal de carburant pour avions de Montréal-Est, qui inclut pourtant l’enfouissement de sept kilomètres de canalisations faisant sillonner le combustible sous les rues de la métropole. Il est possible que l’intérêt de classe prime parfois l’idéologie des élites médiatiques, dont le mode de vie mondialisé carbure justement au… kérosène. « Québec autorise le terminal maritime de carburant d’avion de Montréal …. » 5 juill.. 2019, https://www.ledevoir.com/societe/environnement/558088/quebec-autorise-le-terminal-maritime-de-carburant-d-avion-de-montreal-est. Date d’accès : 3 août. 2019.

  4. « Questionnaire de groupes environnementaux : la CAQ obtient la pire …. » 11 sept.. 2018, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1122954/groupes-environnementaux-questionnaire-partis-caq-legault-pire-note. Date d’accès : 3 août. 2019.

  5. Le paysage informationnel québécois se résumant en gros aux médias de Québecor d’une part, avec leur ligne nationale-laïciste vaguement affairiste, et aux médias bobos d’autre part (Radio-Canada, La Presse, etc.), où le multiculturalisme béat et l’obsession climatique font de plus en plus office de religion. Biais idéologique explicitement revendiqué par l’Association canadienne des journalistes : « Les journalistes qui cherchent le trouble | JDM – Le Journal de Montréal. » 21 juin. 2019, https://www.journaldemontreal.com/2019/06/21/les-journalistes-qui-cherchent-le-trouble. Date d’accès : 3 août. 2019.

  6. « PLQ: le parti des non-francophones | Le Journal de Montréal. » 16 mars. 2019, https://www.journaldemontreal.com/2019/03/16/plq-le-parti-des-non-francophones. Date d’accès : 3 août. 2019.

  7. « Pipelines: Maxime Bernier affirme que c’est Ottawa … – Journal Métro. » 14 juin. 2019, https://journalmetro.com/actualites/national/2336109/pipelines-maxime-bernier-affirme-que-cest-ottawa-seul-qui-decidera/. Date d’accès : 3 août. 2019.

  8. « Kenney veut imposer un pipeline au Québec | TVA Nouvelles. » 10 juill.. 2019, https://www.tvanouvelles.ca/2019/07/10/kenney-veut-imposer-un-pipeline-au-quebec-1. Date d’accès : 3 août. 2019.

  9. « Trans Mountain: la Colombie-Britannique ne peut pas limiter les …. » 24 mai. 2019, https://www.lapresse.ca/actualites/national/201905/24/01-5227369-trans-mountain-la-colombie-britannique-ne-peut-pas-limiter-les-livraisons-de-petrole.php. Date d’accès : 3 août. 2019.

  10. Trans Mountain étant même plus impopulaire au Québec qu’en Colombie-Britannique! « Trans Mountain: le plus haut taux d’opposition serait au Québec plutôt …. » 21 juin. 2019, https://www.journaldemontreal.com/2019/06/21/trans-mountain-le-plus-haut-taux-dopposition-serait-au-quebec-plutot-quen-colombie-britannique. Date d’accès : 3 août. 2019.

  11. À tel point que certains experts s’inquiètent de la montée d’une mouvance indépendantiste dans les Prairies. « Canada’s Catalonia? Careful Ottawa, Western Alienation Is Beginning …. » https://www.policyschool.ca/news/canadas-catalonia-careful-ottawa-western-alienation-beginning-rear-head/. Date d’accès : 3 août. 2019.

  12. « Kenney promises referendum on equalization in 2021 if no pipeline …. » 21 mars. 2019, https://www.ctvnews.ca/politics/kenney-promises-referendum-on-equalization-in-2021-if-no-pipeline-progress-1.4346502. Date d’accès : 3 août. 2019.

  13. Voir à ce sujet la stratégie conçue en 2014 par la firme de relations publiques Edelman pour le compte de TransCanada, et révélée au grand jour peu de temps après : « Untitled – Le Devoir. » 20 mai. 2014, http://www.ledevoir.com/documents/pdf/plan_edelman_pipeline.pdf. Date d’accès : 3 août. 2019.

  14. 14 fois plus sécuritaire que le transport par train, selon certaines estimations. « Le pipeline plus sécuritaire que le train | Actualités | Le Soleil – Québec. » https://www.lesoleil.com/actualite/le-pipeline-plus-securitaire-que-le-train-1a358d8758524fe2849ad40e80f42008. Date d’accès : 4 août. 2019.

  15. « Untitled – Le Devoir. » 20 mai. 2014, http://www.ledevoir.com/documents/pdf/plan_edelman_pipeline.pdf. Date d’accès : 3 août. 2019 (p. 5).

  16. Idem, p. 10.

  17. Op. cit., p. 42.

  18. Ibid.

  19. Avant de sanctionner un nouveau projet de pipeline, les autorités devraient exclure d’emblée le recours à l’expropriation, garantissant ainsi un meilleur soutien local et une juste rémunération desdits particuliers. Les plus intransigeants pourront toujours être contournés, quitte à construire en hauteur ou à creuser un tunnel.

  20. « Untitled – Le Devoir. » 20 mai. 2014, http://www.ledevoir.com/documents/pdf/plan_edelman_pipeline.pdf. Date d’accès : 3 août. 2019 (p. 42).

  21. Précisons que la majorité du pétrole consommé au Québec en 2017 provenait encore du marché international, dont 11% d’Algérie, régime où les homosexuels sont toujours passibles de la prison ferme. « Le pétrole du Québec vient désormais d’Amérique du Nord | ICI Radio …. » 2 nov.. 2018, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1133415/energie-est-enbridge-dependance-canada-etats-unis-alberta. Date d’accès : 3 août. 2019.

  22. Des études tendent à démontrer le poids de ces prémisses, même après l’échec de l’opération charme de TransCanada. Aussi récemment qu’en novembre 2018, on apprenait que dans la province, « 66 % des répondants privilégient le pétrole de l’Ouest canadien, contre 7 % seulement qui préfèrent importer du pétrole des États-Unis. Suivent l’Algérie (3 %), le Nigeria (1 %) et l’ensemble des pays du Moyen-Orient (1 %) ». Taux qui montait à 79% lorsqu’on interrogeait uniquement les électeurs de la CAQ! « Selon un sondage Léger, les Québécois préféreraient de loin le …. » 19 déc.. 2018, https://www.rcinet.ca/fr/2018/12/19/selon-un-sondage-leger-les-quebecois-prefereraient-de-loin-le-petrole-sale-albertain/. Date d’accès : 3 août. 2019.

  23. « D’où vient le pétrole du Québec ? | ICI Radio-Canada.ca. » http://ici.radio-canada.ca/info/videos/media-7538167/dou-vient-le-petrole-du-quebec. Date d’accès : 3 août. 2019.

  24. « Pipelines and trains — each have advantages and drawbacks. » 12 juill.. 2013, https://torontosun.com/2013/07/12/pipelines-and-trains–each-have-advantages-and-drawbacks/wcm/a9913066-8fe1-4e99-a1de-7283e0cf67f2. Date d’accès : 4 août. 2019.

  25. « Énergie Est: TransCanada tue son projet de 15 milliards | LesAffaires …. » 5 oct.. 2017, https://www.lesaffaires.com/dossier/energie-le-marche-du-carbone-prend-du-mieux/energie-est-transcanada-tue-son-projet-de-15-milliards/597671. Date d’accès : 3 août. 2019.

  26. La Macronie des derniers mois est dans ce domaine comme dans d’autres un contre-exemple absolu. Une situation de quasi-insurrection permanente causée par une caste au pouvoir qui se préoccupe davantage de grands idéaux environnementaux que du pouvoir d’achat de ses sujets.

  27. Illustrons la chose ainsi : entre mai 2015 et mai 2016, le prix moyen à la pompe chute de 12 cents le litre au Québec, dont deux cents directement liés à l’inversion de la canalisation 9B d’Enbridge, soit 1,5 milliard et 250 millions d’économies annualisées, respectivement. Ces chiffres venant de CAA ne concernent d’ailleurs que le prix à la pompe, pas les autres économies dont profitent l’ensemble des acteurs (ex. : baisse relative du prix du mazout en hiver, augmentation des marges de profit des entreprises évoluant dans des secteurs énergivores comme l’agriculture ou les transports, etc.). « D’où vient le pétrole du Québec ? | ICI Radio-Canada.ca. » http://ici.radio-canada.ca/info/videos/media-7538167/dou-vient-le-petrole-du-quebec. Date d’accès : 3 août. 2019.

  28. Ajoutons ici que le projet Énergie Est prévoyait initialement faire transiter plus de 1,1 millions de barils par jour en sol québécois, soit presque quatre fois plus que ce que représente l’inversion de la canalisation 9B d’Enbridge (300 000 barils/jour)! La baisse du prix de l’essence serait manifestement plus importante. « La construction du pipeline Énergie Est de plus en plus incertaine …. » 12 sept.. 2016, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/802588/energie-est-pipeline-oleoduc-recusation-office-national-energie-construction. Date d’accès : 4 août. 2019.

  29. « L’indépendance serait une catastrophe économique, selon Couillard …. » https://www.lesoleil.com/actualite/politique/lindependance-serait-une-catastrophe-economique-selon-couillard-6d511bb3059d7eaa2cffd2a33fb8364a. Date d’accès : 4 août. 2019.

  30. « Pauvre Québec | Le Journal de Montréal. » 20 juin. 2019, https://www.journaldemontreal.com/2019/06/20/pauvre-quebec. Date d’accès : 4 août. 2019.

  31. « « Je préfère recevoir des redevances que de la péréquation …. » 27 janv.. 2016, https://coalitionavenirquebec.org/fr/blog/2016/01/27/15193/. Date d’accès : 3 août. 2019.

  32. Phénomène qui dépasse largement la simple main-d’oeuvre. Imaginons l’entrepreneur en travaux publics A, sis à Montréal, et la pétrolière B, basée à Fort McMurray. Les deux emploient le même type d’excavatrices et doivent donc constamment refaire leurs stocks de pièces mécaniques C, prisées et rarissimes. A et B sont par conséquent en concurrence pour s’accaparer C, dont le prix augmente, surtout en plein boom des matières premières, qui ne profite qu’à B. B fait du tort à A, ceteris paribus.

  33. « La maladie hollandaise, c’est quoi ? | L’actualité. » 26 nov.. 2014, https://lactualite.com/lactualite-affaires/la-maladie-hollandaise-cest-quoi/. Date d’accès : 2 août. 2019.

  34. Le Canada n’est pas, pour reprendre le jargon technique, une zone monétaire optimale. La plupart des régions bénéficient d’une chute du prix du brut, alors que les autres en pâtissent, et vice versa. C’est une des raisons qui rendent impérieuse la création d’une monnaie québécoise qui puisse tôt ou tard concurrencer le Loonie.