Après avoir contribué à hauteur de «centaines de milliards de dollars» à la construction du Canada, les Québécois n’abandonneront pas la fédération canadienne les mains vides, a averti le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau.
Des avions de chasse CF-18 aux navires de la garde côtière en passant par les bureaux de poste, le Pays du Québec réclamera son dû au lendemain d’une victoire du camp du « oui » à un éventuel référendum sur l’indépendance du Québec. «Il y a plein d’autres infrastructures fédérales. On pense aux F-18, [les] ouvrages fédéraux comme les ponts, les aéroports», a fait valoir M. Péladeau en marge du caucus pré-sessionnel du PQ mardi à Rimouski. «Ce sont les contributions faites par les Québécois, les Québécoises tout au long de la Confédération. Ce sont des centaines de milliards de dollars. Ça nous appartient», a-t-il poursuivi lors d’un impromptu de presse.
Le chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale a décrit le Québec comme «un grand contributeur de la fédération [canadienne]». «C’est aussi le Québec, et surtout le Québec, qui a financé le développement de la fédération canadienne au cours des dernières décennies», a soutenu le chef indépendantiste à moins de deux ans des célébrations entourant le 150e anniversaire de la fédération canadienne.
En contrepartie, les Québécois devront rembourser leur part de la dette contractée par le gouvernement fédéral depuis 1867, a soutenu M. Péladeau. «On aura […] au moment opportun le devoir et l’obligation de consacrer toutes les énergies, tous les efforts à l’analyse très détaillée en ce qui concerne la dette fédérale», a-t-il dit.
Pour y arriver, M. Péladeau entend notamment mettre sur pied un institut de recherche scientifique et appliquée sur l’indépendance du Québec. «Le Parti québécois va répondre à toutes les questions qui sont susceptibles d’être posées. […] Nous devons apporter une réponse», a-t-il indiqué.
Le PQ n’a «pas énormément parlé d’indépendance» depuis le référendum de 1995, a convenu M. Péladeau, ajoutant que sa formation politique bénéficie de trois ans d’ici les prochaines élections générales québécoises pour «parfaire [son] programme».
De passage à Rimouski, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a insisté sur la nécessité de «mettre à jour» les documents de réflexion sur un «Québec souverain» comme le rapport de la Commission sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec (Commission Bélanger-Campeau).
Il a profité de son passage dans le Bas-du-Fleuve pour remercier les élus péquistes — ses «alliés» — de lui prêter main-forte d’ici au scrutin du 19 octobre. «Toutes les batailles sont importantes, mais la guerre est loin d’être terminée», a déclaré M. Duceppe.
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