Pierre Karl Péladeau a raison!

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Jean-Marc Fournier drôlement culotté





Le gouvernement du Québec n’a pas à injecter des fonds publics dans un éventuel retour des Nordiques dans la capitale, pas plus qu’il n’aurait à le faire pour ramener un club de baseball à Montréal. Laissons les institutions prêteuses et les investisseurs privés flairer la bonne ou la mauvaise affaire. Ils décideront par la suite s’il y a un rendement intéressant pour leurs actionnaires, leurs épargnants ou eux-mêmes.


Il faut en finir avec ces interventions étatiques qui collectivisent les dépenses et qui laissent ensuite les profits se privatiser. Ce n’est pas aux citoyens du Québec de payer une quelconque phase de démarrage pour ces entreprises essentiellement privées qui n’en finissent plus de nourrir des millionnaires. Ce sont ces mêmes personnes qui voudraient privatiser Hydro-Québec ou la Société des alcools du Québec parce qu’il y a du profit à faire et ce sont aussi ces mêmes personnes qui appellent le gouvernement à l’aide pour les soutenir dans leur entreprise lorsqu’elle fonctionne à perte.


L’intervention du chef péquiste suivait celle de son critique en matière de finances, Nicolas Marceau, qui réagissait à une certaine mollesse du ministre Sam Hamad. Dans une déclaration passée, celui-ci n’avait pas fermé pas la porte à un investissement gouvernemental. Même si présentement le gouvernement ne tend pas dans cette voie, il faut retaper le clou, car « trop fort ne casse pas. »


En cette période d’austérité, où l’État peine à remplir ses obligations minimales en matière d’éducation, de santé, de transport et de sécurité, ce serait scandaleux que d’engloutir des deniers publics pour enrichir des gens déjà riches à millions. Nous voyons, à tous les jours, poindre l’insatisfaction au regard de l’incapacité à réaliser la mission ces institutions publiques. Les syndiqués appellent à l’aide depuis longtemps, maintenant ce sont les usagers, les parents et les patrons qui se déchainent pour dire à ce gouvernement que cela n’a plus de bon sens.


Au lieu de faire le procès de monsieur Péladeau ou de le trouver « cool comme un concombre », on devrait le remercier de sa prise de position. Il me semble qu’il fait fi de ses propres intérêts dans Québécor en exhortant le gouvernement à ne pas investir d’argent dans leur projet d’obtenir une franchise de la Ligue nationale de hockey, lui, qui est le principal actionnaire de contrôle de Québécor.


En sus, il précise que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pourrait investir dans l’entreprise si elle juge que c’est une bonne affaire. Comme épargnant indirect de la CDPQ, je ne m’attends à rien de moins que des placements judicieux qui génèrent un rendement intéressant.


J’ai trouvé Jean-Marc Fournier plutôt culoté de faire le scandalisé et d’accuser le chef péquiste de conflits d’intérêt, quand on sait que sous la gouverne libérale nous avons payé les contrats d’infrastructures plus de 30% de leurs valeurs réelles. C’est plus de dix milliards de dollars, selon les chiffres du vérificateur-général, qui ont été dépensés inutilement et qui ont grassement nourri les entrepreneurs et les firmes d’ingénierie.


Je ne dis pas que le chef du PQ n’est pas dans une position délicate et qu’il n’a pas intérêt à procéder à la création de sa fameuse fiducie. Je pense toutefois que lorsqu’on veut crier au scandale, il faudrait qu’il y en ait un, surtout quand on n’a pas été un modèle de vertu auparavant.




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